Les enquêtes de Miss Perséphone |
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30.01.16 20:39
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Beldur Membre Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | |
Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | 01.02.16 23:43 Des cieux sombres, d'un soir sans lune, une tornade de flammes s'abattit sur le palais de Pandore. Pourquoi encore ce nom, alors que la dame n'était plus là depuis un moment maintenant. Ayant juste brûlé une partie des dalles de la cour, Sargas pensa qu'il ne craignait pas la colère du nettoyeur, même s'il ne connaissait pas vraiment sa puissance et qu'il ne l'avait vu qu'une fois. En descendant les marches du palais, le Bénou repensa à ce qu'il avait fait pendant la semaine. Il avait beau avoir raté ce qu'il avait entrepris au mont Fuji, il en était reparti avec joie. Les habitants avaient dû classer Perséphone, comme une déesse des Enfers tyrannique et aussi malfaisant que la plus part des incarnations de son époux. Hors, elle n'était pas ainsi, malgré le changement qu'elle avait subis en utilisant le corps d'une personne pure. Sargas l'avait senti directement en étant en sa présence, elle n'avait pas était celle qu'il voulait réellement servir. Elle n'était pas assez forte pour gouverner et diriger une armée, mais il avait tout de même décidé de la suivre. Une fois dans les Enfers, l'oiseau reprit une nouvelle fois son envol, pour se diriger vers le palais de sa déesse. Alors qu'il était à mi chemin, une énergie attira son attention, le faisant changer de trajectoire. Perséphone n'était pas enfermé dans son palais, mais à l'extérieur, près de la cascade de sang. Voyant que son altesse était fort occupée, il préféra atterrir un peu plus loin, afin de ne pas la déranger avec la rafale chaude de l'atterrissage. D'un pas ferme et élégant, montrant la force et la beauté de son surplis, le Spectre avança jusqu'au trône où siégeait la déesse. Avant même d'arriver devant elle, il sentait une différence notable, la part humaine de Perséphone avait enfin cédé sa place à la reine des morts. C'est donc avec un large sourire, de réelle joie, que le Bénou se présenta devant elle. Comme à son habitude, il posa un genoux en terre devant sa reine. - Bienvenue à la maison, oh ma dame ! Le regard de Sargas était aussi profond que le Tartare, fixant Perséphone de cette lueur espiègle qu'il avait souvent. Maintenant que c'était la divinité qui avait le dessus, il savait que les choses sérieuse allaient commencer. |
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03.02.16 21:35
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Beldur Membre Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | |
Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | 05.02.16 22:03 D'après ce qu'il voyait, Perséphone était plongé dans quelque chose d'important, au point même de ne pas lever les yeux vers son servant. Il écoutait les paroles de la souveraine des Enfers, sans prononcer un mot, regardant chacun de ses gestes. Si ses souvenirs étaient bons, ils étaient là où se trouvait un arbre, celui qui avait donné naissance au chapelet pouvant enfermer l'âme des Spectres. Sauf qu'il n'y avait plus d'arbre et la dame noire devait être en train de chercher des fragments de son existence. La suite des paroles de la déesse était différente. Elle semblait vouloir confier une mission au Bénou, ce qui le réjouissait d'avance, lui qui n'avait repris vie que pour la servir. En entendant le nom du Spectre qui colportait des absurdités aux Enfers, Sargas n'eut aucune réaction. Il avait du le croiser, mais sa mémoire lui jouait des tours dernièrement. - Custodio vous dites ? Hum... ce nom ne me dit rien, peut être un petit Spectre que j'ai croisé quand je venais juste de retrouver mon corps. Si vos ordres sont de faire taire les rumeurs, cela sera fait au plus vite. Sargas commença d'avance à chercher un moyen de faire taire l'indésirable. S'il devait se débarrasser de lui, il le ferait, mais il préférait ne pas en venir là. Voyant les gestes de Perséphone et l'expression sur son visage, l'oiseau s'attrista. Il ne savait ce qui pouvait autant travailler la déesse, ni pourquoi elle se donnait autant de mal, mais ce qu'il savait, c'est qu'il n'aimait pas la voir dans un état pareil. N'était-ce pas pour éviter ça qu'il avait décidé de la servir corps et âme ? Perséphone voulait des coups d'éclats, des opérations qui rallieraient les Spectres à sa cause. Que pourrait suggérer le Bénou pour aider sa déesse. - Des coups d'éclats... pour rallier les Spectres... les Spectres ont une haine permanente avec les Saints. Ne me demandez pas pourquoi, même étant un ancien Saint, je ne sais pas pourquoi. Les deux camps luttent pour ce qu'ils semblent juste, créant un juste équilibre dans une lutte n'ayant ni bien, ni mal. Si je n'avais pas ma part dans cette histoire, je vous aurai conseillé d'attaquer les Saints, victoire ou défaite, les troupes vous verrez comme une reine guerrière. Sargas chercha autre chose, ne voulant pas encore se mêler du Sanctuaire. - Les Marinas nous ont aussi attaqués pendant la dernière Guerre Sainte. Ils étaient même les investigateurs de cet assaut. S'en prendre à eux pourrait être intéressant, surtout si nous nous allions à un autre camp, pour montrer que nous ne sommes pas des monstres sans cœur et que nous voulons lutter contre l'invasion de Poséidon. Le Bénou marcha un peu, pour regarder en bas de la cascade. - Sinon... nous pouvons aussi couper quelques têtes parmi les Spectres, nous imposer par la force. Thanatos est un fourbe, il cache encore son jeu, j'en suis presque sur. Nous pourrions prendre sa vie et celle des Spectres qui lui sont beaucoup trop fidèles. Vous m'avez rendu immortel pour vous servir et si vous servir d'assassin est ma mission, je la remplirai. Cependant, cette mission est plus risquée que les deux autres, car Thanatos n'est pas un simple dieu comme les autres... Se retournant vivement vers Perséphone, Sargas avança juste assez pour avoir poser ses mains sur le bureau de la déesse. - Aviez-vous déjà une idée en tête ? |
Gorislava DC Modérateur Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn | |
Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn | 07.02.16 11:48 Custodio, alors qu'il était stationné à la Cité de Dité en attendant qu'on le réquisitionne pour l'invasion du Sanctuaire, avait reçu une convocation des plus surprenantes. Effectivement, il avait été appelé par un envoyé de Perséphone, cette dernière le sommant de se présenter à elle prestement. Le Peryton avait un mauvais pressentiment quant à cette convocation et il pensait en connaître très précisément la raison. Se pourrait-il que la Reine des Enfers ait appris qu'il avait répandu l'information comme quoi Sargas et elle projetaient de trahir la cause d'Hadès ? Il avait pourtant pris la précaution de relativement dédouaner l'épouse de son souverain, mais il doutait qu'elle se contente de ces réserves mal appuyées. En même temps, il devait reconnaître qu'il était farouchement opposé à l'idée d'une régence par Perséphone, sans aller jusqu'à la vomir viscéralement. En attendant, son opinion personnelle sur la question avait probablement filtré sans qu'il s'en aperçoive. Miséricorde, il espérait vraiment qu'il ne s'était pas fait choper, auquel cas il devrait improviser pour se défendre. En route vers le Ruisseau de Sang, où l'Arbre Sapindus avait été récemment arraché, il tente tant bien que mal de se sortir cette idée de l'esprit. Si cela se trouvait, ce n'était même pas pour cela qu'il avait été appelé. Custodio inspira profondément et se persuada que tout allait bien se passer, sans réellement y croire. Une goutte de sueur froide coula sur son front, s'imaginant quelle terrible punition risquait de lui infliger Coré pour sa mesquinerie. Tant pis, il verrait bien et il ne pouvait rien y faire : puisque la Reine Obscure l'ordonnait de venir, il devait s’exécuter. Cependant, si jamais le pire scénario venait à se concrétiser, le Peryton devait toujours réfléchir à comment se justifier. Quand il arriva à proximité de la Cascade de Sang, il sentit plusieurs cosmos rassemblés auprès de l'endroit où était planté le Sapindus. Deux énergies ressortaient en particulier, l'une appartenant vraisemblablement à une Étoile Céleste et l'autre, d'une ampleur intersidérale, devait être émise par Perséphone. Il pouvait reconnaître cette dernière, son aura étant bien différente de celle des Spectres et des dieux des Enfers. Méfiant et assez craintif, le Colombien fit de son mieux pour se dissimuler et s'approcha lentement, empruntant une pente escarpée. Pour être honnête, il n'était pas pressé à la perspective de se faire sonner les cloches. Lorsque Custodio fut suffisamment près, il put entendre des bribes de conversation, qui se firent de plus en plus claires à mesure qu'il avançait. C'est alors qu'il distingua la voix du Bénou, irritante d'espièglerie, et ce qu'il entendit sortir de son bec putride ne lui plut guère. Éliminer des Spectres loyaux à Thanatos ? Qu'était-ce donc là que cette félonie ? Ce petit salopard de Sargas voulait s'attaquer à la Mort elle-même et à tous ceux qui s'étaient réunis sous sa bannière durant l'absence d'Hadès ! Comment cet intrigant osait-il suggérer pareille infamie à Perséphone ? A moins que la Reine des Enfers ne soit de mèche avec lui et ne veuille abattre l'un des Jumeaux pour mieux fouler du pied les idéaux de son époux ? Caché derrière un rocher, le Peryton observait furieusement l’Étoile de la Violence cracher son venin à la déesse. Sûr de ce qu'il avait compris de cette conversation et courroucé, il apparut finalement devant Coré et son soi-disant larbin. Ce maudit Sargas était pris la main dans le sac et il était temps de révéler sa perfidie au Royaume des Ombres tout entier. BGM- https://www.youtube.com/watch?v=-SdFfN18S1M -BGM "Custodio du Peryton de l’Étoile Terrestre du Châtiment répond à votre appel, su Majestad Perséphone ! Et j'arrive à temps, dirait-on !" s'exclama le Colombien. Tout en marchant vers la déesse et le Bénou, il enleva son casque, le plaça sous son bras et fit la révérence. Galvanisé par son envie de mettre le gamin emplumé au pilori, il se leva aussitôt et se dirigea vers lui. Normalement, il aurait hésité à se montrer de la sorte, mais sa haine pour Sargas avait pris le dessus. Hors de question de laisser ce dernier parader et proférer des insanités plus longtemps ! D'une humeur hargneuse, Custodio pointa du doigt le jeune garçon et entama une violente diatribe : "Tuer les Spectres fidèles à su Excelencia Thanatos ? Et c’est un gallo orgulloso doublé d’un comploteur qui dit ça ? ¡ Lo sabía ! Tu essayes de persuader la Grandiosa Perséphone de détruire notre armée de l’intérieur, hijo de perro ! Chacun de nous a vaillamment œuvré pour la cause de su Majestad Hadès, mais toi, qu’as-tu fait ? ¡ Nada ! Quoique si : tu as osé cracher sur l’idéal del Rey Hadès ! Un misérable de ton engeance ne peut insulter el Temible Thanatos et les Spectres de la sorte ! Tu peux encore moins parler de l'intérêt général de notre ejército, fanfarrón !" Il agrippa ensuite l’Étoile Céleste par le col et le dévisagea avec l'expression la plus monstrueuse qu'il pouvait afficher. Des rides sinueuses creusèrent son visage contorsionné en une grimace rancunière et son œil valide se mua en celui d'un fauve enragé. L'autre globe oculaire, dissimulé derrière son masque et sa lentille rouge, brilla d'un éclat incandescent. Le Peryton repoussa ensuite brutalement le Bénou puis se tourna vers la Reine des Enfers avec une figure plus humaine mais tout aussi irascible. S'il portait le premier coup, il avait une chance de la ramener dans le droit chemin. "Su Alteza Perséphone, n’écoutez pas ce traître qui vous salit et vous trompe en prétendant vous servir !" vociféra le Colombien. "Son but est d’abuser sournoisement de votre bonté et ainsi de tous nous mener à notre perte ! Contrairement à lui, nous y el Tenebroso Thanatos nous battons pour poursuivre l’œuvre de su Grandeza Hadès !" Si Perséphone était aussi vertueuse qu'on le disait, elle comprendrait aisément qu'elle n'avait aucun intérêt à s'opposer à la cause de son divin mari. Si elle se souciait réellement du souhait de l'Olympien Abyssal, elle ne prêterait plus oreille aux sornettes du Bénou. Qui ferait confiance à un beau parleur qui n'avait jamais rien accompli pour les Enfers à part fomenter une odieuse trahison ? Néanmoins incertain quant aux intentions de Coré, Custodio pantelait, exténué par sa crise d'hystérie et le stress de sa convocation. Bien qu'il refoulait cette pensée dans les tréfonds de son esprit, il y avait un risque que l'affaire était déjà réglée et qu'il s'était jeté dans la gueule du loup. Misère, dans quel pétrin s'était-il fourré dans un accès de colère ? |
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09.02.16 18:50
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Beldur Membre Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | |
Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | 10.02.16 17:31 Sargas avait déjà tué des Spectres par le passé, mais s'il pouvait éviter de le refaire, ça l'arrangerait. Pourtant, il avait quand même proposé l'idée à Perséphone, sachant qu'elle refuserait cette offre. Bizarrement, c'est à ce moment là que Custodio décida de faire son apparition. Maintenant qu'il le voyait, le Bénou reconnaissait le Spectre qu'il avait croisé devant le palais de Pandore, il y a un moment de cela. C'est avec toute la rage qu'il avait, que le Peryton attrapa l'oiseau. Malgré toute la puissance de Custodio, Sargas ne broncha pas, il n'avait pas l'intention de lui donner se plaisir. En revanche, il éclata d'un grand rire amusait et provocateur. Cherchant à faire naître encore plus de colère dans le cœur de celui qui lui faisait face. Il allait répliquer de façon cinglante, quand Perséphone se leva de son trône, visiblement furieuse de ce qu'elle voyait et entendait. Une rose apparut alors dans sa main, rappelant les chevaliers des Poissons au Bénou. Quelques mots suffirent pour qu'il comprenne la suite des évènements. Les deux Spectres allaient mourir empoisonné, une mort longue et douloureuse. Le regard du jeune homme se posa tristement sur la déesse, ne comprenant pas pourquoi elle utilisait cette méthode. Alors que filet de sang commençait déjà à perler sur le bord des lèvres du Bénou, une force divine le força à s'agenouiller. La puissance de Perséphone était effrayante et fascinante à la fois. Sa tête partant en arrière, ses yeux rencontrèrent ceux de la dame noire. Après quelques paroles, la déesse relâcha son emprise, laissant le jeune homme s'effondrer sur le sol sombre et rocailleux. D'après ce qu'il pouvait voir, sa souffrance n'était rien à côté de celle de Custodio. Arrivant donc à ramper, il se dirigea vers la fiole de remède, mais ne la bu pas. Il se dirigea vers le Colombien et la déposa devant lui. Utilisant ce qu'il avait de force et de violence, Sargas se redressa pour parler Perséphone, d'une voix faible et tremblante. - Je ne vous ai pas choisi comme déesse pour vous trahir ou faire quelque chose qui vous déplairez. Contrairement à Athéna, vous connaissez réellement le sens de la vie. Si vous voulez que je vous donne des preuves, que je ne suis plus un Saint, donnez moi l'ordre d'attaquer le Sanctuaire. Si même ainsi vous ne me faites pas confiance, alors j'irai me plonger de le fleuve Léthé pour oublier mon passé et ne vivre que pour votre futur. Le corps tremblant sous l'effort, Sargas réussi à rester debout, attendant la réponse de la déesse. |
Gorislava DC Modérateur Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn | |
Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn | 12.02.16 19:37 Sargas éclata d'un rire méprisant devant la diatribe de Custodio, donnant envie à ce dernier de lui casser la figure. Il ne pouvait plus supporter l'air suffisant de ce sale gamin et mourrait d'envie de lui faire ravaler son arrogance. Avant que les deux Spectres n'en viennent aux mains, Perséphone se leva de son trône et leur somma de s'arrêter. Cette dispute l'avait manifestement mise en colère et le Peryton fut pétrifié par son aura. Il ne pouvait plus prévoir ce qui allait se passer et ne savait pas où en était concrètement la déesse avec les deux guerriers infernaux. En attendant, ce qui était sûr était qu'ils l'avaient mise en colère. Apeuré par la Reine des Enfers, le Colombien s'agenouilla promptement et posa ses mains au sol, tête baissée. "Gyeeeeeeeh ! Pardonnez-moi su Majestad Perséphone ! Loin de moi l'idée stupide de vouloir vous importuner..." geignit-t-il. Quoiqu'il fasse et pense d'elle, Custodio n'était pas de taille face à la divine épouse d'Hadès. Tout ce qu'il pouvait faire était s'écraser devant elle et s'excuser humblement chaque fois qu'elle le sermonnait. En dépit de toute son agressivité, le cosmos galactique de Perséphone était amplement suffisant pour le faire se recroqueviller tel un sbire servile. C'est alors que la déesse matérialisa une rose dans sa main, accompagnée d'un discours très inquiétant. Selon elle, la fleur était hautement toxique et ne tarderait pas à empoisonner les deux Spectres par son parfum. Les effets du poison se firent justement sentir bien assez tôt, le Peryton sentant un goût âcre lui remonter à la gorge et ses poumons lui brûler. Il eut rapidement du mal à respirer, commença à s'asphyxier puis tomba par terre. "Aaaaaarrrrrh... No puede... ser..." Le visage baignant dans la poussière, le Colombien se tenait la gorge et toussait violemment, une douleur insoutenable le torturant de l'intérieur. Il sentait que ses organes étaient en train de se putréfier et qu'il était sur le point de vomir ses tripes, le sang s'écoulant de sa bouche. Pris d'horribles convulsions, il avait encore assez de conscience pour entendre ce que Coré disait au Bénou, lui aussi en piteux état. Néanmoins, il ne souffrait pas autant que Custodio, ce qui attisa cruellement sa rage et sa frustration. C'est à ce moment que le Peryton comprit de la bouche de la déesse ce qui ne tournait pas rond avec ce morpion : c'était en réalité un Saint ressuscité ! Un ennemi juré du Monde Souterrain avait été incorporé en son sein ! Tout s'expliquait maintenant et cela rendait l’Étoile du Châtiment furieux comme il ne l'avait jamais été auparavant. Perséphone se tourna ensuite vers lui après avoir corrigé Sargas, faisant mine de se lamenter d'avoir dû recruter un Chevalier d'Athéna. C'était tout bonnement injuste et déshonorant... Les authentiques Spectres n'étaient-ils donc pas assez pour leurs maîtres ? Le Colombien ressentit à cet instant autant d'amertume que de tristesse, se maudissant de son impuissance. Il vomit alors une gerbe de sang, son visage finissant trempé dans l'hémoglobine. L'odeur du fer imprégna son nez et il se retrouva quasiment incapable de bouger. C'était donc cela le pouvoir de manipulation végétale de Coré, fille de Déméter ? Pitoyablement étalé par terre, Custodio croyait que sa dernière heure était venue, car le courroux d'un être divin ne pardonnait jamais. "Guuuuuuuuuurgh..." Soudain, la Reine Obscure posa d'un air las une fiole à proximité des deux Spectres puis leur signifia de la rejoindre quand ils se seraient calmés et auraient bu l'antidote contenu dedans. Hélas, le Peryton était trop faible pour atteindre la fiole et le Bénou la saisit avant lui. Il était sûr que ce sale morveux allait la boire toute entière avant pour le laisser crever comme un chien, mais il n'en fit rien. L’Étoile de la Violence confia même la fiole entière au Colombien avant de se détourner de lui pour s'adresser à Perséphone. Était-il en train de lui accorder de la confiance ou était-il devenu complètement fou ? Voire pire : le prenait-il en pitié ou le traitait-il comme quantité négligeable ? Quoiqu'il en soit, Custodio n'allait pas pardonner Sargas aussi aisément et allait lui faire regretter son geste. Cette générosité répugnante d'hypocrisie caractéristique des Saints le dégoûtait au plus haut point ! La dernière fois qu'un Chevalier l'avait épargné, son crâne avait éclaté telle une pastèque trop mûre sous son talon. BGM- https://www.youtube.com/watch?v=TqcilGC8AkE -BGM "Keh... Keheheheheheheheheheh..." Impatient de faire subir le même sort à ce jeune coq, le Peryton engloutit toute la potion et sentit les effets sur son organisme. La douleur s'effaça progressivement, le processus d'intoxication sembla s'arrêter et il put de nouveau respirer normalement. Encore souffrant mais soulagé d'un énorme poids, il se rétablit péniblement sur ses jambes puis marcha vers le Bénou. Ce dernier devait actuellement être empoisonné au dernier degré et ses poumons atrocement ravagés. Toutefois le sale gamin était encore debout, un détail que le Colombien était plus qu'heureux de rectifier. Un sourire malsain mais exténué aux lèvres, il s'approcha du garçon et lui susurra à l'oreille : "Tu espérais des remerciements peut-être ? Pauvre crétin, ma gratitude ne peut être tournée que vers la Generosa Perséphone." Avec toute l'énergie qu'il possédait encore, il ponctua sa phrase en enfonçant son poing vengeur dans le foie de Sargas. Avec cela, la leçon spéciale pour les garnements allait pouvoir débuter. Quand l'ex-Chevalier fut assez diminué à son goût, l’Étoile du Châtiment reprit la conversation : "La dernière fois qu'un paladin d'Athéna de ton espèce a osé me prendre en pitié, sa caboche a fini écrabouillée sous ma semelle. Pour ce que j’en sais, toi et ta fausse compassion, vous pouvez clamser ici et maintenant. Tu sais ce qui nous sépare d'ailleurs, moi le Spectre del Rey Hadès et toi le traître de chez Athéna ?" Custodio se mit en face du jeune homme et accompagna l'interrogation en lui empoignant fermement la mâchoire. D'humeur sadique, il s'amusa à palper ses joues tel un loubard martyrisant un enfant à l'école. C'était enfin l'heure de la revanche tant désirée ! Revigoré, le Peryton jubilait à la perspective de ridiculiser ce bellâtre emplumé qui paradait insolemment depuis trop longtemps. Puisque que son interlocuteur n'avait pas de réponse, il lui rétorqua d'un ton goguenard : "Quand on est un vrai Spectre, on se bat pour perpétuer la volonté de notre souverain. Que l'on serve la Reina Perséphone ou el Señor Thanatos, peu importe pourvu que l’on parvienne à accomplir notre mission sacrée. Quoique tu penses de Thanatos, il est un authentique dieu infernal et s’il nous permet de mener à bien le projet de notre Maestro, c’est tout ce qui compte... C'est de cette determinación et de cette lealtad dont su Majestad Hadès a besoin, tout ce qu’un félon de ton genre n’a pas. Voilà ce qui nous différencie ! Tu as beau prétendre servir su Grandeza Perséphone, ta pensée reste celle d'un Saint, donc celle d'un traître ! Au fait, tu n'oublierais pas quelque chose ?" L’Étoile Terrestre explicita cette dernière question en agrippant vicieusement sa proie par les cheveux pour lui fracasser la figure contre le sol rocheux. Ainsi il put mettre son vis-à-vis dans une posture plus convenable à adopter devant l'épouse d'Hadès. Pour faire bonne mesure et tenir Sargas dans la position la plus humiliante possible, il lui décocha un brutal coup de pied dans la colonne vertébrale histoire de corriger son dos. Ceci fait, Custodio attrapa encore sa victime par la chevelure afin de s'assurer qu'elle écoute ce qu'il avait à dire. Avoir le flamboyant Bénou à sa merci, ce n'était pas tous les jours que cela arrivait et il comptait bien en profiter ! "Voilà, c'est mieux comme ça." se moqua le Peryton. "Quand on parle à la Augusta Perséphone, on se prosterne ! Regarde un peu comment on procède, chico !" Il montra ainsi l'exemple en se déplaçant d'un pas léger à côté de Sargas et se mit face à la Reine des Enfers. Une fois positionné, il fit une élégante révérence et s'agenouilla aussi dignement qu’humblement. Le regard religieusement incliné pour ne pas rencontrer celui de Coré, le Colombien attendit qu’elle daigne s’intéresser de nouveau à eux. Mieux valait ne plus brutaliser le Bénou et laisser la déesse s’occuper personnellement de son cas. Presque tout était en ordre, il ne restait plus qu'à discuter des accusations que Custodio avait allègrement relayées et le tour était joué ! Néanmoins, il y avait encore quelque chose qui le tarabustait : que faisait donc l'Impératrice de l'Inframonde dans un endroit pareil ? A part contempler la fosse qui remplaçait l’Arbre Sapindus, il n’y avait rien d’intéressant à faire ici. |
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17.02.16 21:11
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Beldur Membre Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | |
Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae Rang : Civil Date d'inscription : 10/08/2013 Nombre de messages : 544 Autres comptes : Owain, Daphnae | 19.02.16 18:04 Derrière le jeune homme, un rire se fit entendre, un rire non rassurant. Le bruit d'une fiole vide percutant le sol, son écho pénétrant l'esprit du Spectre. Voilà ce qui arrivait donc, quand on faisait confiance à ses alliés ? On se faisait trahir lamentablement, poignardé dans le dos par un lâche. Le Peryton était amusé de ce qu'il venait de faire, fière de lui, fière de pouvoir faire souffrir un être supérieur à lui. Les dernières forces du Bénou, lui servant à se maintenir debout, il ne pouvait rien faire, rien dire. Il allait subir, impuissant, la colère de Custodio. Fermant les yeux, le Spectre ne pouvait pas tenir plus longtemps. Quand le premier coup du Colombien le toucha, son corps se laissa tomber poids du surplis n'aidant pas. Tout comme l'intérieur du corps de l'Italien, les ailes se flétrissaient, partant en infimes fragments de poussière. Sargas mourrait pour la seconde fois, s'il avait pu sourire, il l'aurait fait, trouvant ironique de mourir d'un poison encore une fois. À moins que le Spectre ne le tue avant, c'était à voir. Custodio continuait de s'amusait sur Sargas, celui ci ne pouvant se défendre. * Amuse toi mon ami, amuse toi... si j'en avais la force, tu serais en train de partir en cendres... * La souffrance ne se ressentait déjà plus, mais les coups continuaient, étant donnés pour inculquer une leçon. Effectivement, le jeune homme avait compris la leçon, ne plus faire confiance comme il le faisait. * Qui suis-je... un Spectre bien sur, mais pas n'importe lequel, celui de la Violence... tu comprendras pourquoi j'ai reçu ce titre de Dame Perséphone... * Il savait qu'on ne pouvait entendre ses paroles, que son esprit allait bientôt céder lui aussi. Alors que Custodio venait de finir, Perséphone se décida enfin à bouger. Elle avait tout suivi de là où elle se trouvait, mais avait consciemment décidé de ne pas bouger. Elle voulait que le Bénou apprenne la leçon. Elle s'avança ensuite vers le garçon, pour lui demander de revenir sans ses anciens idéaux. Ça serait dur, mais il le ferait, non pas par vengeance, ni même par ordre, mais parce qu'il en avait assez qu'on le prenne pour un faible. Alors que la déesse tournait autour de lui pour se placer derrière, se préparant à ôter la vie du Bénou, celui ci trouva la force pour un dernier sourire. Pas un sourire d'amusement ou de défi, un sourire violent à l'intention du Péryton. * Je te montrerai toute la chaleur de mon amour... Custodio... * Au moment où la nuque craqua, ce fut le noir complet pour Sargas. Son esprit était en train de voyager, loin, très loin. Le corps du Spectre fut emmener à l'écart, loin du duo qui restait à discuter. Alors que les serviteurs allaient jeter le cadavre, les flammes pourpres le recouvrir, emportant le corps et l'armure du Bénou, tout en consumant les deux serviteurs. Le Bénou allait bien revenir à la vie, mais loin d'ici, assez loin pour laisser le temps au Péryton de se cacher, de fuir la mort lente et cruelle qui viendrait un jour s'abattre sur lui. S'il pensait s'être amusé avec un Paladin, il se trompait, il s'était mesuré à un ancien Scorpion, un sadique qui se faisait rare, un oiseau Égyptien qui prendrait beaucoup de plaisir à le briser. Si Perséphone voulait emprisonner l'âme de Custodio, elle devrait d'abord réussir à convaincre la Violence du Bénou, pour ne pas réduire cette âme à néant. |
Gorislava DC Modérateur Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn | |
Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn Rang : Chevalier noir du fourneau Date d'inscription : 06/07/2014 Nombre de messages : 628 Autres comptes : Wolgorn | 20.02.16 11:49 Ce sale morveux... Combien de fois faudrait-il que Custodio le cogne et l'humilie pour qu'il se mette à pleurnicher et à lécher ses bottes ? Cette résistance était frustrante mais lui donnait encore plus envie de le torturer. Perséphone intervint alors, se rendant auprès d'un Sargas agonisant. Elle le sermonna premièrement sur son état d'esprit inadapté à la condition de Spectre avant de lui ordonner d'abattre le Peryton quand il serait prêt. Cet ordre d'assassinat tétanisa l'intéressé, qui savait maintenant que Perséphone lui en voulait profondément pour avoir répandu des rumeurs à son encontre. Certes, le Colombien avait nui à la réputation de la déesse, mais de là à ce qu'elle exige à la personne qui l'avait en premier lieu entraîné dans sa félonie de le trucider, c'était injuste ! Custodio était peut-être une langue de vipère, mais il refusait de se faire buter par un traître sans réagir ! Quand il s'apprêta à protester, la Reine des Enfers brisa la nuque du Bénou et ordonna à ses laquais de jeter son corps à l'écart. Au moins c'était bien fait pour ce garnement ! Dire qu'il avait osé le narguer juste avant de claquer, c'était sacrément gonflé. Qu'il revienne s'il l'ose ce Sargas, que le Peryton lui montre définitivement qui était le plus fort des deux ! Ce gamin était satisfait de son rang d’Étoile Céleste, mais l’Étoile du Châtiment avait atteint un niveau comparable de ses propres mains. Hors de question qu'il perde contre un Saint gratifié d'un pouvoir qu'il ne méritait même pas ! Une fois que Custodio aurait terrassé le Bénou, Coré se rendrait compte que la seule place que son soi-disant serviteur mérite était la poubelle. Perséphone vint ensuite s'adresser au Colombien et lui caressa les épaulières, lui infligeant alors un horrible frisson. Elle lui confia la mission de se rendre au Sanctuaire afin de lui rapporter le Rosaire de la Vierge en échange de sa clémence. Cela tombait bien, il était justement en attente d'être mobilisé pour l'expédition punitive chez Athéna ! Que Sargas le défie en combat à mort ou non, s'il pouvait obtenir la grâce de l'épouse d'Hadès, c'était gagné ! Le Peryton s'imaginait clairement le visage désespéré du Bénou, incapable de se venger sur lui et pitoyablement tenu en laisse par la déesse. Tout le monde en Enfer saurait que l’Étoile du Châtiment était un digne et valeureux Spectre tandis que l'ex-Chevalier n'était qu'un minable vaurien. Ô que cette perspective était délicieuse... Custodio, à la fois motivé et angoissé, répondit d'une voix rauque à Perséphone : "Nous organisons déjà une attaque contre le Sanctuaire, su Alteza Perséphone, nous nous emparerons vite du Rosaire. Inutile d'envoyer ese polluelo de Sargas contre moi, car je ne faillirai pas. Et auquel cas il viendrait à moi, je vous prouverai qu'il ne vaut pas tripette face à moi ! Ce que vous avez vu de lui aujourd'hui, c'est son véritable niveau ! Un paladin naïf et arrogant comme lui ne pourra jamais tenir la comparaison face à un Spectre !" Ceci dit, il se leva et se frappa virilement le torse, montrant sa détermination à remplir sa tâche. Si Coré désirait sa mort pour ses outrages, au moins n'était-elle pas solidaire de la pensée profane de son larbin emplumé. Le Colombien mit ensuite son casque, dont les joyaux ornementaux représentant les yeux du Peryton scintillèrent d'un éclat malveillant. Il serra alors son poing et proclama à l'épouse d'Hadès avec assurance : "Je le démolirai, lui et ses anciens compagnons ! Ils ramperont tous à vos pieds comme des perros, su Majestad Perséphone !" Il ponctua ses mots d'un rire sardonique puis s'éloigna du site de l'Arbre Sapindus, sa silhouette s'effaçant progressivement dans la brume sanglante de l'Inframonde. C'était là son serment : il survivrait aux Chevaliers d'Athéna et à son rival Sargas pour s'élever toujours plus haut dans la hiérarchie infernale ! Nul ne pouvait vaincre Custodio, car il était celui qui était le plus avide de force et d'excellence parmi toute l'armée d'Hadès ! |
Rogos Administrateur Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | |
Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | 20.02.16 14:50 Rogos se souvenait de la suffisance de l'Empereur des Océans, lorsqu'ils l'avaient croisé à Sparte. Le plan de l'Olympien s'était parfaitement déroulé et personne ne pouvait nier sa position dominante sur l'échiquier divin. Il s'était servi d'un prétexte fallacieux pour affaiblir autant ses concurrents potentiels que ses ennemis de longue date en refilant son sale boulot à ces derniers, et maintenant il damait le pion aux Spectres quand il s'agissait de la purification de la Terre tout en montrant bien à quel point il faisait peu de cas des Saints. L’Étoile Terrestre de l'Ombre l'avait pris pour une brute colérique et arrogante, mais peut-être fallait-il accorder davantage de crédit à l'intelligence du Dieu... Il n'y avait qu'à voir son dernier coup d'éclat : une faction entière purement et simplement liquidée, une capitale en ruines, et les protecteurs autoproclamés de l'humanité n'avaient rien pu faire pour empêcher ça. Quant aux infernaux, ils se retrouvaient à devoir gérer les conséquences de ses massacres dans l'Au-delà, comme de bons petits éboueurs... C'était d'ailleurs de là qu'il venait : le cavalier sans tête était occupé depuis plusieurs heures à contenir la marée de défunts qui menaçait d'engloutir les rives de l'Achéron lorsqu'une Fée était venue le sortir de cette galère. Le papillon était porteur d'une convocation de la part de la nouvelle porteuse du Surplis de la Wyverne – il avait ressenti une vague de honte et de culpabilité en apprenant que Rhadamanthe avait été remplacé – et s'était mis en route vers le Cocyte. Sauf qu'en chemin un second messager l'avait intercepté, l'informant que Perséphone exigeait sa présence au plus vite. Rogos avait hésité : à quelle sauce préférait-il être mangé ? Ferait-il attendre l'épouse de son Seigneur, ou l'officier supérieur placé sous le signe de la Férocité ? La Fée avait précisé que Wolgorn se rendait déjà auprès de la Juge, tandis que Coré souhaitait voir et le Dullahan, et le Bourreau. C'était ce qui l'avait fait se décider : il représenterait le russe devant la Déesse, et lui parlerait pour le Dullahan devant la Wyverne. De plus, Perséphone était au sommet de la hiérarchie infernale, même la nouvelle membre du trio de tête des guerriers morts-vivants ne trouverait rien à redire à l'absence du cavalier sans tête dans ces conditions... Et c'était ainsi qu'il s'était retrouvé au pied de la Cascade au sommet désormais débarrassé du Sapindus. Pourquoi le faisait-on venir dans un tel lieu ? Les audiences divines, ce n'était pas plutôt au Temple de la Giudecca habituellement ? Et puis, quelles étaient ces émanations cosmiques qu'il avait pu ressentir lors de son trajet ? Rogos n'avait aucune idée des raisons de sa convocation, et il n'aurait les réponses qu'une fois en haut. Il n'était sans doute pas le seul à avoir été appelé ici, il lui avait semblé voir s'éloigner un collègue au Surplis ailé. L'ascension ne prit qu'un instant, un unique bond ayant suffi à propulser le Spectre jusqu'au faîte de la Cascade, où se trouvait une scène... particulière. L'air empestait, charriant des relents de chair brûlée qui s'imposaient même par-dessus l'odeur du Ruisseau de Sang. Deux cadavres noircis et fumants se trouvaient à l'écart de l'emplacement de l'Arbre, à présent rien de plus qu'un immense trou. Une silhouette féminine se tenait là, près d'une table, sans doute la Déesse. Le Spectre baissa les yeux et se prosterna, annonçant son arrivée : « Mes hommages, Votre Altesse. Rogos du Dullahan au rapport. » Ces mots sortaient de sa bouche, mais d'autres restaient à tourner dans son esprit. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? C'était qui ces deux-là ? Dans quoi je me suis fourré encore ? » |
Wolgorn Administrateur Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | |
Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | 24.02.16 19:53 L'entraînement contre Eydis avait été interrompu par l'arrivée de fées transportant un message de Perséphone. Cette dernière avait enfin décidé de se manifester et convoquait Wolgorn, l'obligeant à ajourner le combat. Que voulait donc la Reine des Enfers à une simple Étoile Terrestre comme lui ? Sans doute voulait-elle s'assurer de l'allégeance des Spectres depuis la montée au pouvoir de Thanatos. Mais alors, pourquoi ne pas appeler le Cyclope en même temps ? Un soldat de bas rang comme lui ne devait probablement pas être concerné. En revanche, la Juge avait été aussi convoquée et allait accompagner l'Exécuteur jusqu'au Ruisseau de Sang. Ce choix du lieu l'interloquait aussi, ne sachant pas pourquoi l'Obscure Impératrice avait choisi un endroit pareil pour sa réunion. En attendant, c'était l'occasion de confirmer si elle comptait réellement trahir Hadès avec l'aide du dénommé Sargas. S'il ne s'agissait que d'un vil mensonge, Custodio du Peryton paierait très cher sa perfidie. Ce n'était pas un sujet à prendre à la légère par l'entremise de rumeurs, même si elles provenaient du comportement douteux du Bénou. Coré désirait-elle s'éloigner de la volonté de son auguste mari ou allait-elle la respecter ? Elle devait éventuellement être indifférente à toute politique relative à la Terre et à l'humanité, mais il ne s'agissait que d'hypothèses. Le cas de Thanatos était aussi à étudier, même si le Bourreau n'était techniquement pas apte à juger de la légitimité des deux dirigeants du Monde Souterrain. Arrivés à destination, Wolgorn et Eydis se pressèrent auprès de la Reine des Enfers. Cette dernière avait installé son trône à proximité de l'ancien emplacement de l'Arbre Sapindus, des sbires œuvrant tout autour d'elle. Que faisaient-ils donc, des fouilles archéologiques ? Il n'y avait plus rien, à part de la roche stérile et du sang s'écoulant en abondance. Le Bourreau nota que Rogos, qu'il cherchait activement jusque-là, était déjà sur place. Avait-il lui aussi été convoqué par Coré ? Il ne manquait plus que l'indocile Oblivion au tableau pour que le groupe ayant abattu le Sapindus soit au complet. Force était de constater que le Dullahan avait beaucoup changé depuis la dernière fois que le Russe l'avait vu, que ce soit par la forme de son Surplis et la puissance de son cosmos. Son énergie était d'une telle ampleur qu'il paraissait largement capable de terrasser un Gold Saint en duel. Toutefois, son niveau était encore nettement inférieur à celui de l’Étoile de l'Exécution, plaçant ce dernier au-dessus de l’Étoile de l'Ombre. C'était ainsi que les choses devaient être : en tant que Spectre, le Bourreau était son aîné ! Il ne pouvait se permettre que son confrère ne le surpasse ou ne le ridiculise. Sur ce bref aparté intérieur, Wolgorn cessa de toiser son partenaire de mission et s'avança vers la Reine des Enfers. Ce n'était pas le moment propice pour discuter entre collègues et faire le point depuis la quête au Liban. Il ôta donc son casque, se mit au garde-à-vous, frappa son plastron, effectua un salut militaire et déclara solennellement : "Wolgorn du Bourreau de l’Étoile Terrestre de l'Exécution à vos ordres, ô Divine et Auguste Perséphone !" L'Exécuteur, dans un respect religieux du protocole, s'agenouilla à son tour non pas sans avoir ménagé une place de choix pour la Wyverne. Celle-ci se situerait au milieu des deux Étoiles Terrestres et pourrait se présenter tout en étant avantageusement encadrée par ses subalternes. |
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26.02.16 16:53 [Je vais jouer Perséphone et Eydis en même temps, les récompenses RP iront à Perséphone]
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Rogos Administrateur Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | |
Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | 27.02.16 17:19 La réunion se retrouva vite complétée par l'arrivée de deux nouveaux protagonistes : la silhouette massive du Bourreau vint se ranger aux côtés du Dullahan, plus menaçante que jamais dans son Surplis transfiguré. L'impression qui se dégageait de la cuirasse du russe était très différente de la sensation apportée par sa propre armure du cavalier sans tête ; se pourrait-il que le colosse lui-même ait été l'artisan de cette transformation, comme le laissait supposer l'accord parfait des énergies rageuses de la sombre protection et de son porteur ? Rogos se retrouva une fois encore à envier les immenses talents de son camarade, toujours plus fort... Il y avait toutefois quelque chose de rassurant à savoir qu'une autre Étoile Terrestre était là, au-dessus de lui. L'idéal qu'il s'efforçait d'atteindre, le modèle qu'il tentait de rattraper était à portée de regard, et c'était bien mieux que de courir après l'inaccessible puissance d'un Juge... D'ailleurs, en parlant de Juge, était-ce la fameuse remplaçante de Rhadamanthe qui faisait son apparition à la suite du Bourreau ? Rogos n'osa pas dévier de sa position de soumission pour risquer un coup d’œil dans sa direction, et dut se contenter dans un premier temps de la vision du Surplis de la Wyverne. Contrastant avec l'introduction martiale de Wolgorn, l’Étoile Céleste de la Férocité resta silencieuse jusqu'à ce que la Déesse lui souhaitait la bienvenue et la convie à s'asseoir à Sa table... en même temps que ses deux subalternes. Alors ça, ça le mettait mal à l'aise. Passe encore dans le cas de Wolgorn, héros de la Guerre Sainte aux multiples accomplissements, mais pour un Spectre de basse extraction comme le Dullahan, prendre place à la table d'une divinité, c'était tout bonnement inconcevable, surtout si on y ajoutait les verres de vin... Rogos s'assit néanmoins, masquant sa réticence. Il aurait encore préféré rester prosterné au sol ; ces aménités que la Déesse leur accordait, Elle pouvait tout aussi bien les reprendre s'ils venaient à La courroucer. Donner l'impression de réduire la distance entre Elle et Ses subordonnés, seulement pour les renvoyer ensuite à leurs conditions respectives... Typiquement le genre de punition humiliante dont il se passerait bien. Puis vint le discours surprenant et philosophe de Perséphone. À mesure que s'égrenaient les paroles de la Reine des Enfers, le cavalier sans tête eut la désagréable impression de comprendre où Elle voulait en venir, ce qui éclaira le choix du lieu de cette discussion d'une lumière nouvelle. Pour autant, il n'arrivait pas à adhérer à la logique de l'épouse d'Hadès. Quoi, était-il censé croire que le Sapindus était le moyen qu'une quelconque Providence avait trouvé pour équilibrer une sorte de jeu de pierre-feuille-ciseaux cosmique auquel se livraient les factions divines ? Dans ce cas pourquoi Minos, fidèle d'entre les fidèles du Sombre Monarque depuis les temps mythologiques, ne l'avait-il pas mentionné ? Pourquoi l'Apkallu, dont la connaissance et l'enseignement des mystères de l'univers étaient la raison d'être, ne leur avait-il rien dit ? Pourquoi Thanatos, bras droit de leur Seigneur, ne leur avait-Il pas reproché cette destruction ? Quant aux avantages et limites qu'Elle exposait... il ne savait pas pour les Marinas, mais le pacifisme des Saints était aussi récent que relatif : certes, ceux-ci refusaient de se mêler du fonctionnement du monde des humains, cependant ils n'avaient jamais rechigné à la tâche quand il s'était agi de défendre leur « libre-arbitre » adoré au cours des Guerres Saintes précédentes, et avec quel succès ! Le Dullahan était plus que sceptique, mais peut-être avait-il mal compris les propos de la Déesse. Il allait falloir demander des éclaircissements... « Mille excuses Votre Majesté, mais il y a quelque chose que je n'arrive pas à comprendre... » s'enquit-il avec toute la courtoisie due à sa divine interlocutrice. « Pourquoi un glissement vers la tyrannie dû à un manque d'empathie avec les mortels serait-il l'apanage des seuls Spectres ? Je conçois que l'orgueil puisse ainsi nous corrompre, mais n'en est-il pas de même pour toute divinité ? » Les Dieux étaient immortels depuis la naissance, contrairement aux Spectres qui eux étaient nés humains. Cela ne Les rendait-il pas plus éloignés encore de la compréhension des péchés des mortels, Eux qui se réincarnaient et ne s'étaient jamais inquiétés de mourir ? Il n'en avait pas fini toutefois, il y avait encore un point qui le dérangeait... « Vous parlez du Sapindus comme s'il s'agissait d'un équivalent de l'inexpérience des Marinas ou du pacifisme des Saints. Pourtant ces traits sont davantage des défauts et des tendances observées au cours de l'histoire que des règles gravées dans le marbre : les Saints ont plus d'expérience que les Marinas car ils ont plus d'ennemis à combattre, là où Poséidon n'a normalement qu'Athéna comme adversaire. Quant au « pacifisme » du Sanctuaire, on peut l'expliquer par le fait que leur Déesse préfère protéger son territoire qu'en conquérir d'autres. Or, le Sapindus n'était pas une caractéristique de notre armée qui puisse disparaître au gré de nos changements de politique, mais un objet bien réel avec sa propre existence... » |
Wolgorn Administrateur Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | |
Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | 29.02.16 10:47 Perséphone matérialisa trois sièges à l'attention d'Eydis, Rogos et Wolgorn puis leur fit même apporter du vin afin qu'ils puissent s'installer confortablement auprès d'elle. Autant d'égard à l'adresse de simples serviteurs comme les Spectres étonna Wolgorn, qui ne pouvait s'imaginer partager la même table qu'une déesse. Cette dernière donnait peut-être l'occasion aux Spectres de l'être ne serait-ce qu'une fois, mais c'était bien trop tôt pour le Bourreau. Il se sentait indigne d'un tel honneur, fut-il généreusement gratifié, car pour lui les Spectres ne seraient autorisés à rejoindre le divin qu'à la fin de leur lutte, quand toutes les âmes rejoindraient le Cosmos après s'être libérées de la souillure terrestre. Néanmoins, dans le souci de ne pas contrarier la Reine Obscure et hébété d'incompréhension, l'Exécuteur s'assit machinalement dans le fauteuil. Wolgorn, confus, ne toucha pas à son verre de rouge et se contenta d'écouter ce que Perséphone avait à leur dire. Elle s'adressa en premier à la Wyverne, la congratulant pour son incorporation dans l'armée infernale et mentionna l'intervention de Thanatos dans ce recrutement. Rien de neuf jusque-là, à part la sensation désagréable que procurait la voix de Coré au Bourreau, qui était comme traversé par un frisson. Bizarrement, il pouvait sentir une certaine tension dans l'air, ce qui semblait être aussi le cas de la Juge. Cette dernière donnait l'impression d'avoir avalé quelque chose de travers, pareil pour Rogos. Où le Russe avait-il déjà vécu une telle expérience ? Cette entrevue débutait d'une étrange et déstabilisante façon. Coré s'adressa ensuite aux Étoiles Terrestres, leur exposant sa vision des caractéristiques des Saints, des Marinas et des Spectres. Ce fut à partir de ce moment-là que Wolgorn s'aperçut que quelque chose ne collait pas. Vraisemblablement, Perséphone n'avait pas seulement appelé les trois Spectres pour s'assurer de leur allégeance, mais pour un sujet plus sensible. Elle parla aussi des limites des différentes factions et interrogea les guerriers infernaux sur les leurs, ce qui laissa le Bourreau circonspect. Dans une autre question elle demanda comment les Spectres arriveraient à comprendre les péchés d'autrui s'ils étaient eux-mêmes immortels et impliqua qu'ils risquaient de se comporter tels des despotes s'ils n'avaient pas de restrictions. N'était-ce qu'une fausse intuition ou la Reine des Ombres était réellement en train de sermonner ses soldats ? L'Exécuteur demeura muet, digérant encore ce dont la déesse venait de les entretenir. De quelles limites parlaient-elles ? Wolgorn ne voyait pas de quoi elle voulait parler, surtout qu'elle l'avait perdu en affirmant que seules les Écailles des Atlantes étaient des armes. Qu'en était-il des Surplis et des Armures Sacrées des Chevaliers d'Athéna ? Pour le reste, Rogos s'exprima parfaitement sur la question, avec le culot caractéristique du gars qui se chauffait trop les méninges. Le Russe était lui aussi plus que sceptique sur la pertinence des caractéristiques définies par Coré mais n'aurait jamais imaginé qu'elle puisse inclure le Sapindus dans son raisonnement. Leur reprochait-elle donc d'avoir mal agi en abattant cet arbre maudit, qui empêchait les Spectres d'accomplir leur devoir jusqu'au bout ? Était-ce donc pour cela qu'elle se trouvait au Ruisseau de Sang ? Si le Sapindus pouvait éventuellement être un garde-fou contre l'arbitraire de l'armée d'Hadès, il n'avait rien à voir avec le pacifisme hypocrite des Saints et la soi-disant inexpérience des Marinas. La rumeur propagée par Custodio résonna une nouvelle fois dans l'esprit de Wolgorn, qui essaya de s'en débarrasser, en vain. Ce dernier était passablement déconcerté par le manque de lucidité de sa déesse face à la réalité des armées divines. Si comme Rogos l'avait deviné, Perséphone parlait bien de l'arbre infâme, il craignait aussi qu'elle ne déplore la perte d'une entité traîtresse à l'Inframonde. Cependant, l'Exécuteur ne pouvait se laisser déborder par ses suspicions infondées et préféra consulter l'épouse de son souverain : "Ô Splendide Perséphone, il y a aussi quelque chose que je ne saisis pas... Nos Surplis sont aussi des armes au même titre que les Écailles des Marinas, n'est-ce pas ? Nous recrutons aussi parmi les Spectres des gens inexpérimentés, vite taillés par leurs Surplis au combat réel, ce qui n'est donc pas exclusif aux Marinas. Les Saints aussi ont leur lot de guerriers inexpérimentés et arrogants... quant à leur pacifisme, on sait ce qu'il est devenu ces derniers temps. Chacune de nos armées compte d'ailleurs des vétérans, si je ne m'abuse. De plus, nous ne voyons pas en quoi nous manquons de courage par rapport à ces vermines !" Un détail supplémentaire avait éveillé une étincelle d'indignation chez le Bourreau, un sentiment qu'il pensait improbable à l'encontre de la Reine des Abysses. Il avait été profondément vexé et blessé quand elle avait assuré que les Spectres ne savaient rien des fautes des humains et de leur noirceur. Comment pouvait-elle dire une chose si cruelle à ses dévoués serviteurs ? Wolgorn n'avait plus de sentiments à l'égard de ses parents et avait abandonné son humanité, mais son expérience durant sa précédente vie était réelle ! Il était certes parvenu à rejeter ce qui faisait actuellement de lui un humain, mais il ne pouvait pas nier son passé et nul ne pouvait remettre en cause son expertise. Hadès l'avait choisi précisément parce qu'il avait vécu le pire du monde des hommes et il s'était élevé par la suite de sa misérable condition afin de mieux remplir sa mission. Avoir été humain et ne plus l'être : là était toute la différence. "Nous, les Spectres, que nous ayons été des miséreux, des criminels ou des vertueux, avons tous été reconnus par sa Majesté Hadès parce que nous avons vu le fond du gouffre. Nous partageons aussi la volonté de nous affranchir de la médiocrité humaine et de purger la Terre pour ramener l'Harmonie ! Moi, Wolgorn du Bourreau, ai vécu dans le monde des hommes parmi les humbles et les pécheurs et j'ai appris que tout cela devait cesser ! Jamais nous ne pourrons oublier la gravité des fautes des humains et le poids qui repose sur nos épaules et nos consciences. Voilà pourquoi je suis devenu un Spectre, ô ma Reine." gronda le Bourreau. Tout en parlant il avait le regard viré sur son verre de vin, ses yeux évitant de rencontrer ceux de la déesse. Il faisait cela autant par humilité que pour dissimuler l'amertume qui rejaillissait de son cœur asséché. Tout en exprimant son désaccord, il devait impérativement s'interdire d'injurier Coré malgré les soupçons qu'il nourrissait. Ceci étant, il devait aussi convaincre sa suzeraine de la détermination des Spectres à bâtir un monde juste. L'Exécuteur appréhendait les critiques qu'elle leur faisait en pointant leur despotisme latent, mais l'heure n'était plus à ce genre d'hésitation stérile ! "Soyez convaincue, ô votre Altesse Perséphone, qu'il est trop tard pour se préoccuper de dictature ou de quelconque abus. Le Magnanime Hadès nous a enseigné que nous avons atteint le point de non-retour depuis des lustres et que l'humanité ne peut être pardonnée. L'Univers a besoin d'être purifié avant d'être ravagé par ces créatures avides et impies ! Quand toutes les âmes seront lavées de leurs crimes et libérées de leur enveloppe charnelle, elles rejoindront toutes le Cosmos et s'uniront pour reformer l'entité ordonnée et parfaite ! Il ne sera plus question de tyrannie ou de souffrance à cet instant, car nous aurons transcendé ce stade !" psalmodia Wolgorn avec emphase. Au rythme de ses paroles, son visage parut s'adoucir, bercé par l'idéal qu'il servait de toutes ses forces. C'était là le seul réconfort qu'il possédait, sa seule joie dans l'horreur du Royaume Souterrain et du champ de bataille. Le Bourreau était devenu un démon dans ce but et la nourriture spirituelle que constituait l'idéal de son dieu était tout ce dont il avait besoin. "S'il faut un tyran pour atteindre cet objectif, et bien soit ! Nous, les Spectres, croyons de toute notre âme que si ce tyran est le Sérénissime Hadès, alors nous serons tous sauvés ! Sapindus ou pas, peu importe... tout ce dont nous avons besoin est d'avoir foi en la cause de notre Seigneur." déclara le Russe. C'était des Spectres, martyrisés et méprisés en dépit de leur labeur, dont le monde avait plus que jamais besoin. Les Marinas, les Saints, les Ases... tous avaient été engloutis par les flots du temps et n'étaient plus que des soudards corrompus, plus attachés à leur gloire ou à leur profit personnel qu'à l'intérêt général. Il n'y avait plus à faire marche arrière pour les guerriers infernaux : ils devaient avancer et imposer la Justice et la Loi sur cette planète en décadence. Si on laissait la Terre se putréfier plus longtemps, ce serait la fin de tout, même les Enfers ne seraient plus assez pour contenir le Mal grandissant dans le cœur des hommes et des divinités dévoyées. |
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11.03.16 14:27 [désolé du temps de réponse les gars]
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Rogos Administrateur Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | |
Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | 17.03.16 21:14 À la suite des questions du Dullahan, le Bourreau ajouta l'une de ces professions de foi grandiloquentes dont il avait le secret et qui avaient le don de mettre son compagnon mal à l'aise. Enfin, envolées lyriques mises à part, le colosse russe semblait au moins partager les réserves de son collègue Terrestre. Ce soutien emphatique n'était pas pour le rassurer pourtant : c'était quand même leur Reine en face, à qui ils devaient obéissance inconditionnelle et déférence absolue. Comme souvent, le mauvais pressentiment de Rogos se vérifia. L'Obscure Altesse resta de marbre devant les pontifications de l'Exécuteur, en attendant la fin pour rabattre le caquet de Ses soldats d'un ton qui ne souffrait aucune discussion. Aussi bénins soient-ils en apparence, Ses mots brûlaient comme de l'acide, rongeant la confiance en soi que le Dullahan commençait enfin à acquérir depuis son retour du Mont Liban ; à ce jour, la réussite de cette mission constituait sa plus grande gloire... Sa seule gloire, même. Et voilà que sa Déesse, l'un des Êtres Suprêmes qui guidaient son existence tel un phare dans la nuit, changeait ses mérites en disgrâces ? Le renvoyait au même niveau d'irrévérence et d'égoïsme que les humains dont il essayait si désespérément de fuir la condition ? Il voulut objecter, se défendre... Mais cela ne servirait à rien : Perséphone S'était exprimée et Sa parole avait force de loi. Aussi le cavalier sans tête se tut-il... mais il n'en pensait pas moins. Encore une fois, si ce maudit Arbre avait sa raison d'être en Enfer, pourquoi ne lui en avait-on rien dit ? Minos, le plus grand des Trois Juges, était celui qui avait chargé l’Étoile Terrestre de l'Ombre de trouver le moyen d'accomplir ce que des générations de Spectres avaient échoué à accomplir. Thanatos, divin bras droit d'Hadès, avait félicité le trio pour avoir abattu un ennemi de l'Au-delà. Le Surplis que Rogos arborait en cet instant-même était la preuve que le Faucheur avait reconnu sa loyauté et ses efforts... Comment pouvait-il être ainsi récompensé par un Dieu, et réprimandé par un autre ? Ça n'avait ni queue ni tête. Et puis la Déesse du Renouveau reprit Son discours après S'être désaltérée, tout en S'attelant à fabriquer quelque chose qui ressemblait sinistrement à une poupée vaudou... L'attention du Spectre fut toutefois bien vite détournée de l'inquiétant ouvrage de sa Reine : Celle-ci venait en effet de proclamer rien de moins que leur entrée en guerre contre le Sanctuaire d'Athéna ! Le Dullahan était à la fois anxieux et excité, ce qui était prévisible, mais également interloqué par la vitesse à laquelle Elle changeait de sujet... et assez vexé aussi. Après tout, Elle faisait un peu plus que sous-entendre que cette attaque était due à leur incompétence à se débarrasser du Rosaire de la Vierge, petite injustice supplémentaire qui décida l’Étoile Terrestre à rompre son mutisme. Il ne s'était jamais attendu à ce que la chute du Sapindus affecte magiquement l'ignoble relique des paladins, tout au plus espérait-il empêcher que quelqu'un – au hasard, Poséidon – ne créé un second exemplaire du redoutable pouvoir de sceller l'âme des guerriers infernaux. Il n'en eut pas le temps : Eydis l'avait devancé, pas assez vite cependant pour s'exprimer avant la seconde partie de cette annonce, laquelle concernait l'identité du chef de cette mission ô combien périlleuse, qui n'était autre que... le Bourreau. Surpris, le Spectre inférieur jeta un regard furtif sur le côté, en direction de son camarade et maintenant commandant et de la Wyverne, à qui cette position aurait dû revenir de droit. Pourquoi ? Quoique, s'il s'agissait d'une punition déguisée en promotion, il pouvait comprendre... Mais Coré changea à nouveau de sujet, à la plus grande surprise de l'assistance. Et il eut sa réponse, en quelque sorte. Cette fois, Rogos ne put s'empêcher de tourner violemment la tête vers la Juge, puis la Déesse, puis la Juge... les yeux vides de son masque semblant refléter ses interrogations. « QUOI ?! Assassiner Votre Majesté ?! Impossible ! » s'écria-t-il, scandalisé et perdu. Pour lui ce n'était pas seulement impossible, c'était tout bonnement impensable, surtout de la part de la Mort. Pour Eris par contre, cette méprisable divinité corrompue qui se repaissait de conflits et répandait le chaos, cette antithèse de l'Ordre et de la Pureté auxquels ils aspiraient... HRP : Voiiiiilà, on débloque ! |
Wolgorn Administrateur Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | |
Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | 19.03.16 17:03 La réponse de Perséphone aux diatribes de Rogos et Wolgorn fut cinglante, paralysant ce dernier d'effroi. Chaque mot résonna comme un coup de fouet sur la chair meurtrie du Bourreau, qui se crispa de plus en plus à mesure que la déesse les blâmait de leur action. L'abattage du Sapindus l'avait mise dans une colère noire et le visage endurci de l'Exécuteur se décomposa progressivement, comme celui d'un enfant terrorisé contenant ses larmes. Non seulement était-il hagard mais aussi se sentait-il cruellement humilié, traité comme un vaurien égoïste. Était-ce parce qu'il s'était arrogé le droit d'éliminer le Sapindus sans l'aval d'Hadès ? Avait-il donc si mal agi que cela en effectuant cette mission de son propre chef ? Avait-il ainsi œuvré à l'encontre de la volonté de son souverain ? Tout ce qu'il savait des Spectres et de l'organisation militaire des factions divines était-il à ce point erroné ? Wolgorn ne pouvait le croire, mais le doute de ses propres actions l'étreignit et son cœur battit nerveusement. Il voulut protester contre les accusations de la Reine des Enfers, lui assurer que la malice ne muait pas ses actes, mais les mots s'évanouirent dans sa bouche. Le démon infaillible qu'il s'était targué de devenir avait bien fière allure à présent ! L'aura de la déesse étouffait le Russe, incapable de se défendre et de prétendre à l'injustice de tels propos. Tout ce qu’il put faire fut de bafouiller piteusement : "P-Pardonnez nous, ô ma Reine…" Le Bourreau avait-il péché d’ignorance et s’était-il laissé aveugler par sa rage guerrière en permettant que l’arbre maudit soit coupé ? Était-il réellement le soudard décérébré que Coré dépeignait dans son sermon ? Pourtant c’était le Griffon, le plus éclairé de tous les Juges, qui avait confié cette quête aux Étoiles Terrestres… Comment pouvait-il être dans l’erreur, lui qui avait reçu d’Hadès le pouvoir de l’ultime jugement ? Néanmoins, il ne pouvait décemment pas défausser la responsabilité sur Minos, car l'Exécuteur était responsable d’avoir accepté cette mission sans ciller alors que l’Olympien Obscur n’avait pas donné son accord. Honteusement rabaissé, il écouta la suite du discours de Perséphone d'un air amorphe. Son regard demeura dans le vide jusqu'à ce qu'elle lui dise qu'elle lui confiait le commandement de l'attaque du Sanctuaire. "Hein ?!" s'écria Wolgorn, incrédule. Que la déesse ordonne aux Spectres d'envahir le territoire d'Athéna pour s'emparer du Rosaire était une chose, mais qu'elle nomme le Bourreau chef d'expédition était une surprise. Mais pourquoi aller chercher le Rosaire, puisqu'elle avait clairement désapprouvé la destruction du Sapindus ? Eydis semblait terriblement déçue de ne pas avoir été retenue, surtout qu'elle était la première à avoir eu l'idée de l'opération. Après le savon qu'il avait essuyé, le Russe ne pensait pas être digne d'être aux commandes, mais il obtint aussitôt un début d'explication. Selon la Reine des Enfers, Thanatos et Éris fomenteraient son assassinat et Eydis paraissait liée à ce complot. "Comment ?!" s'étrangla l'Exécuteur. Ses yeux se rivèrent sur la Wyverne, un brasier furieux couvant dans ses iris. Vouloir assassiner l'épouse d'Hadès, quel dessein et quel crime abominable ! Les pensées de Wolgorn étaient totalement embrouillées, surchargées par les rumeurs de trahison de Sargas et Perséphone et par ce que cette dernière venait juste de soulever ? L'incarnation de la Mort s'était-elle vraiment alliée à la manipulatrice Éris pour tuer Coré ? Des accusations graves avaient été lancées des deux côtés, induisant l'existence d'une lutte de pouvoir au sommet de l'Inframonde. Si c'était effectivement le cas, l'armée spectrale était dans de beaux draps. Cette perspective angoissa affreusement le Bourreau, qui sentit sa gorge et son estomac se nouer. |
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23.03.16 16:01
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Rogos Administrateur Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | |
Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | 25.03.16 21:55 Bien loin d'éclairer la lanterne de Rogos, le dialogue auquel se livraient la Reine Obscure et l’Étoile Céleste de la Férocité ne faisait que rendre plus impénétrable encore le brouillard d'incompréhension qui obscurcissait son esprit. Le peu qu'il en saisissait était fort déplaisant : alors comme ça, cette Eydis traitait avec la Discorde ? Thanatos était décidément bien plus enclin à recruter les séides d'autres divinités qu'il n'y paraissait au premier abord... Mais il y avait une différence capitale avec le cas d'Oblivion et c'était que la Mante avait fermement et définitivement rejeté ses allégeances passées, là où la Wyverne avouait être toujours un agent de la Déesse du Chaos. Sœur ou pas sœur, comment le Faucheur pouvait-Il tolérer ne serait-ce que la possibilité d'une ingérence extérieure en Enfer ? Et qu'était-donc cette fameuse Pomme d'Or ? Enfin, cette histoire d'accord... cela signifiait-il qu'après avoir finalement remplacé Rhadamanthe, les Spectres devraient se résoudre à perdre l'un de leurs plus grands potentiels militaires lorsqu'Eris viendrait réclamer son dû ? Le pauvre Dullahan ne pouvait en croire ses oreilles. Le Bourreau avait eu l'air aussi choqué que son collègue par l'annonce de ce prétendu marché entre les deux enfants de Nyx ; il était arrivé ici en compagnie de la Juge alors peut-être en savait-il plus que lui, notamment sur cette histoire de « frères d'armes tombés au champ d'honneur ». La Wyverne avait dit être en relations avec la Discorde, mais en parlait comme si elle avait un contrat avec elle, et non comme si elle était l'une de ses dévouées servantes. Ses « frères d'armes » ne seraient donc pas des Daevas ? Quelle histoire invraisemblable pouvait bien se cacher là-dessous ? Perséphone parut Se satisfaire – au moins en partie – des réponses d'Eydis. Elle n'avait pas ordonné au duo d’Étoiles Terrestres de la mettre aux arrêts en tout cas... à la place, Elle les invitait à Lui faire part de leurs opinions. Encore ? Mais qu'est-ce qu'Ils avaient tous à vouloir entendre les pensées des simples soldats, surtout si c'était pour les balayer ensuite d'un revers de la main comme Elle venait de le faire au sujet du Sapindus ? Ce fut avec une extrême réticence que Rogos s'exécuta. Après tout, la dernière fois qu'il avait fait preuve de réflexion et d'esprit d'initiative, cela s'était terminé par la destruction de l'arbre pour laquelle Elle le blâmait maintenant. « Votre Majesté connaît Ses divins pairs mieux que nous. Si Vous affirmez qu'Eris répugne à mentir, nous ne pouvons que Vous croire, toutefois cela ne veut pas dire qu'elle ne le fait jamais... Et cela ne veut pas dire non plus que Son Excellence la Wyverne dit la vérité. » pointa-t-il, même si la simple idée qu'une Juge des Enfers puisse se parjurer devant leur Reine (et plus encore le fait de devoir le dire à voix haute) lui fendait le cœur. « Eris est l'instigatrice du chaos et des conflits ; qu'y a-t-il de mieux que ce genre d'immondes calomnies pour diviser notre Royaume qui vient tout juste de se reconstruire ? » Peut-être refusait-il de voir les choses en face, mais le Dullahan n'était pas prêt de croire à une soi-disant cabale ourdie par Thanatos et Sa sœur et visant l'épouse de leur bien-aimé Monarque. Pas avant d'avoir épuisé toutes les autres options, aussi improbables soient-elles. À choisir – même si ce choix n'était pas le sien – il préférait de loin soupçonner la Discorde plutôt que la Wyverne, mais il allait falloir demander quelques éclaircissements d'abord. « Pour ma part, j'aimerais que Son Excellence nous en dise plus au sujet de feu ses compagnons. » conclut-il, bien conscient qu'un péon comme lui n'avait rien à exiger. |
Wolgorn Administrateur Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | |
Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | 27.03.16 16:17 Wolgorn écouta attentivement l'échange entre Perséphone et Eydis, non sans serrer les poings et bouillir de rage. Et dire que la Wyverne avait osé rabattre les oreilles des Spectres avec l'honneur, la discipline et le courage, elle qui travaillait pour une divinité aussi répugnante qu’Éris ! Entendre la Juge confirmer les accusations de la Reine de l'Inframonde révulsa le Bourreau. Ce dernier était révolté que la déesse de la discorde ait eu le culot de jeter son dévolu sur l'armée infernale et puisse projeter d'assassiner l'épouse d'Hadès. Tout ce que put raconter la Nordique sur son rapport à Éris pour atténuer sa responsabilité n'intéressait pas l'Exécuteur : elle allait payer cher sa liaison avec la méprisable sœur de Thanatos. Perséphone demande alors aux Étoiles Terrestres leur avis sur l'affaire et Rogos fut le premier à s'exprimer. Selon lui, il ne fallait pas se précipiter car c'était d'une divinité traîtresse et sournoise dont il était question, et il induisait qu'Eydis était potentiellement innocente. Cependant, dans le doute, Wolgorn préférait penser qu'elle était coupable, un pion d’Éris n'étant pas à prendre à la légère. Ce qui était relatif aux anciens compagnons de la Nordique relevait aussi du simple détail. "Hum... Rogos a raison, si Éris est impliquée, mieux vaut se méfier, ô votre Altesse." déclara le Russe à son tour. "Néanmoins, si la venue de Dame Eydis en Enfer est le fait d’Éris, je propose de l'emprisonner et de la soumettre à la Question séance tenante. Je doute que ses réponses actuelles soient satisfaisantes..." Il appuya ses paroles en faisant apparaître l'un de ses Gantelets de Répression, dévoilant une main droite griffue prête à lacérer la dissidence. S'il pouvait se racheter de sa faute et éliminer les ennemis du Monde Souterrain, c'était l'occasion à saisir. La seule chose dont il avait besoin était d'un ordre pour que les têtes des séditieux tombent. Il avait peut-être commis une erreur en abattant le Sapindus, mais sa loyauté envers l'Olympien Obscur était authentique ! Quant à savoir ce que tramait Thanatos, le Bourreau préférait ne pas trop y réfléchir... Qu'un lieutenant du Monarque Infernal puisse s'attaquer à son épouse était insensé et il ne voulait pas blasphémer. En réalité, avec la rumeur lancée par Custodio, l'Exécuteur ne savait absolument pas quelle position adopter par rapport aux deux dirigeants actuels. Théoriquement, il devait fidélité à Perséphone plus qu'à la Mort, mais la situation paraissait très compliquée. Interroger Coré à propos de Sargas était trop risqué, Wolgorn ne désirant pas fâcher la déesse plus qu'elle ne l'était déjà. En contrepartie, purger les rangs d'un seul Spectre, fut-il un ponte, ne devrait pas avoir de conséquences trop dramatiques. |
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01.04.16 13:17
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Rogos Administrateur Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | |
Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao Rang : Spectre du dullahan Date d'inscription : 03/06/2014 Nombre de messages : 2738 Autres comptes : Andréa / Xing Huo / Zhihao | 03.04.16 18:18 Les deux Étoiles Terrestres continuaient d'être sur la même longueur d'onde, l'Exécuteur proposant avec sa dévotion coutumière d'éclaircir la situation en tirant les vers du nez de la Wyverne, violemment s'il le fallait. Perséphone n'était pas de leur avis par contre, que ce soit sur le traitement à réserver à Eydis ou sur l'idée que la sœur de Thanatos ait pu chercher à La tromper. Bon, si Elle le disait, qui était-il pour remettre en cause Ses affirmations ? Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il était d'accord avec Ses déclarations plus générales, éloignées du cas particulier d'Eris. Une discorde ne pouvait se fonder sur le mensonge ? Rogos voyait pourtant de nombreux contre-exemples qui tendaient à prouver que l'important n'était pas la véracité des allégations, mais leur crédibilité : il suffisait que leur destinataire y croie assez longtemps pour commettre l'irréparable et à partir de là, le cercle vicieux de la vengeance prenait le relais. Cela dit, ce n'était pas le moment de faire le malin en affichant son esprit de contradiction ; il s'était déjà fait assez d'ennemis pour aujourd'hui... En effet, la réaction des Spectres inférieurs aux révélations de leur Reine ne les mettait pas précisément en odeur de sainteté auprès de la Juge. À défaut d'assassiner Perséphone, celle-ci trucidait ses subordonnés du regard alors-même que la Déesse la laissait partir, libre. Un frisson désagréable parcourut le dos du Dullahan ; il ferait bien de surveiller ses arrières à l'avenir. Ses yeux se tournèrent à nouveau vers son collègue, faisant passer un message muet : une fois cette entrevue terminée, ils auraient des choses à se dire... et pas seulement sur le Sanctuaire. Revenant à sa Reine, Rogos prit la parole : « Nous la surveillerons, Votre Altesse, aussi longtemps qu'il faudra pour laver les soupçons qui pèsent sur elle. Quant au Seigneur Thanatos... j'espère de tout cœur qu'il ne s'agit que d'un malentendu et que Votre Majesté pourra le régler. Jamais nous ne permettrons que les machinations d'Eris atteignent ce Royaume. » Une guerre intestine, c'était bien la dernière chose dont ils avaient besoin. Ça ou une nouvelle invasion des Enfers, mais heureusement cette fois c'était à eux d'envahir les autres. La destruction du Sapindus que l'épouse d'Hadès leur reprochait tant n'était après tout qu'une demie-mesure : ils s'étaient attelés à une lourde tâche, celle de débarrasser les Spectres de tout ce qui faisait obstacle à leurs résurrections, ils devaient aller jusqu'au bout et saisir l'occasion présentée par l'apparente faiblesse des Saints ! Hélas, le corps expéditionnaire allait devoir composer avec une autre lutte interne opposant Custodio (bien connu pour ses commérages répétés partout en Enfer) à Sargas du Bénou, chevalier servant de Perséphone et cible des persiflages en question. À un moment aussi critique, il s'en serait bien passé... « Si c'est là Votre volonté, je n'interviendrai pas... Serait-il quand même possible de leur faire comprendre qu'ils doivent remettre leur querelle à plus tard, pour le bien de la mission ? » |
Wolgorn Administrateur Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | |
Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava Rang : Spectre du bourreau Date d'inscription : 14/01/2014 Nombre de messages : 858 Autres comptes : Gorislava | 06.04.16 23:19 Contre toute attente, Perséphone ne semblait pas particulièrement accusatrice face à la Wyverne. A l'entendre, c'était presque comme si elle ne faisait finalement que peu de cas de la liaison entre la Juge et Éris. Wolgorn, circonspect, rétracta toutefois son Gantelet de Répression et assista sagement à la suite de l'entrevue. La déesse congédia ensuite Eydis, pensant que Thanatos n'était probablement pas impliqué dans un complot. Cela soulagea le Bourreau, qui redoutait la perspective d'une guerre intestine aux Enfers. Il ne broncha même pas lorsque l’Étoile de la Férocité le fusilla du regard, lui et le Dullahan, pour s'être désolidarisé d'elle. Il n'avait rien à se reprocher de ce côté, car bien qu'il craigne l'épouse d'Hadès, il trouvait sincèrement inadmissible que l'incarnation de la discorde puisse se mêler des affaires infernales. Quant à ce qui s'était passé avec le Sapindus, l'Exécuteur préférait considérer cela comme relevant d'une toute autre juridiction. Entre une erreur et une claire volonté de nuire, il y avait une large différence. Perséphone se tourna alors vers les Étoiles Terrestres et leur confia qu'elle se méfiait effectivement de la Wyverne. Un autre point rassurant, démontrant que la Reine Obscure était plus prudente que Wolgorn ne le croyait. Se tenir sur ses gardes tout en refusant de tomber bêtement dans le piège du conflit tendu par Éris était la meilleure stratégie pour l'instant. Coré leur ordonna en second qu'ils n'interfèrent pas dans la dispute entre Custodio et Sargas, ce qui dérouta le Bourreau. Ces deux zouaves se bagarraient entre eux maintenant ? Entre les rumeurs et cela, ils n'en rataient pas une, en particulier le Peryton ! Tandis que le Russe s'interrogeait sur les inimitiés entre ces deux Spectres, Rogos exprima sa réserve quant à cette consigne. Très logiquement, il ne voulait pas que ces olibrius ne sabordent l'invasion du Sanctuaire avec leur querelle. Néanmoins, même si Wolgorn approuvait intérieurement cette remarque, il jugeait malavisé de discuter les ordres de Perséphone. Vu la façon dont ils s'étaient magistralement plantés en tranchant le Sapindus, mieux valait courber l'échine et se faire discret. De plus, l'Exécuteur était tellement pressé de régler leur compte aux Saints qu'il ne supportait guère les tergiversations, aussi pertinentes soient-elles. Il se leva de son siège et coupa donc court à la conversation d'un grondement caverneux : "Il suffit Rogos ! S'il s'agit de la volonté de l'Auguste Perséphone, nous ferons avec ces deux larrons." En réalité, il avait sa petite idée sur comment gérer ce problème, mais il préférait ne pas en référer dans l'immédiat. Tout ce dont il devait se préoccuper pour le moment était de reconquérir son honneur et d'exterminer les Chevaliers d'Athéna. Le Bourreau esquissa un sourire vicieux, enfila son casque puis proclama solennellement, la main sur le cœur : "Moi, Wolgorn du Bourreau de l’Étoile Terrestre de l'Exécution, suis à votre service, ô ma Reine ! J'accepte avec fierté la charge de Commandant et vous ramènerai le Rosaire sans faute !" Ceci dit, il s'inclina religieusement devant Coré et invita l’Étoile de l'Ombre à le suivre. Le Russe s'en allait quérir les troupes disponibles pour l'expédition punitive si ardemment désirée par les légions abyssales. L'heure de se débarrasser de parasites autrement plus nocifs que l'Arbre Sapindus avait sonné : les Saints devaient tous périr ! Wolgorn allait aussi se faire un plaisir de leur dérober le Rosaire et par la même occasion toute chance de vaincre l'armée d'Hadès. Ces chiens infidèles allaient comprendre qu'on ne traînait pas les Spectres dans la boue impunément, surtout pour abandonner les idéaux qu'ils prétendaient défendre ! |
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