Evanescent, un chat magnifique évoluait en direction du palais de Pandore, un maine coon noir au regard vairon. L’animal s’approcha d’un garde et se lova contre ses jambes, un peu surpris, le garde lui envoya un coup de pied pour le dégager. Entêté, le félin regagna le même garde, son acolyte lui signifia « Bah laisse-le donc, il s’en ira tout seul si tu n’y fais pas attention ».

-« Pas tout à fait messieurs ». Derrière le dos des gardes, la jolie déesse était appuyée contre les portes closes. Quant au chat, il avait tout bonnement disparu. Surpris les gardes tournèrent leur lance vers la déesse avant de reconnaitre celle qui leur faisait face. « Vous ?! Vous êtes revenue nous tourmenter ? » demanda avec hardiesse l’un des gardes en faisant référence au bref séjour d’Eris en ces murs.

-« Voyons soldat, je suis une femme très occupée, je n’ai guère de temps pour ces stupidités… » répondit Eris dans un sourire narquois. « Non, voyez-vous je cherche à interroger l’un de vos pensionnaires, si vous pouviez aller chercher un spectre qu’il puisse me dire ou je pourrai trouver la source de ma venue ici… Plus vite j’obtiendrai ce que je cherche, plus vite je m’en irai. »

L’un des gardes ouvrit la porte et se précipita à la recherche de spectres hauts gradés pouvant recevoir pareille ambassade.

-« Au fait j’ai demandé à l’un de mes amis de me rejoindre, j’espère que ça ne vous dérange pas ? »

Eris évoquait l’arrivée prochaine du preux Galahad, chevalier d’Arthur au service de la veuve et de l’orphelin. Elle se demandait comment une telle a pu la rejoindre… Parfois il lui arrivait encore de se surprendre.

-« Je suis ravie de te revoir chevalier » lança une déesse enjouée au Bon Chevalier. « J’espère que ton acclimatation à cette époque se déroule sans heurts… Quant à ce garde, il exécute simplement son devoir. » Et en l’espèce, la déesse n’était pas la plus à plaindre.

Elle détailla un instant son chevalier, toujours cette raideur dans ses mouvements et cette étrange sensation qu’il n’était pas à sa place en ces temps modernes. Gageons que tout cela disparaisse au cours des mois à venir. Dans le cas inverse il resterait un homme de principes dans un monde de rustres, ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose.

Sans pouvoir prendre le temps d’entamer les banalités d’usage, ils furent interrompus par l’arrivée d’une éveillée occasionnant alors, un soupir de soulagement chez le garde. Le sourire affiché par la jeune femme masquait relativement mal ses sentiments mitigés.

-« Vous pouvez vous passer des salutations d’usage, je ne suis pas très attachée au cérémonial. » précisa la déesse pour briser la glace (ou du moins tenter de la briser). « Le Seigneur Galahad et moi-même souhaitons rencontrer l’un de vos pensionnaires, Gareth des Gémeaux. »

La demandé déposée, elle savait pertinemment que les forces infernales ne la laisserait pas approcher l’homme dont ils avaient eu tant de mal à se débarrasser. Néanmoins, elle espérait que ses arguments puissent inverser la tendance.

-« J’ai suivi la retransmission télévisée de l’affrontement entre Reagan et Eurydice des Gémeaux. Je dois avouer que les talents martiaux de cette dernière ont éveillé ma curiosité. Je souhaiterai en apprendre un peu plus sur elle et quelque chose me dit que ce brave Gareth pourrait me transmettre quelques informations. »

Décidément, plus elle observait Andréa plus quelque chose la dérangeait, mais elle ne saurait dire quoi. « Il s’agit d’une démarche purement professionnelle. Bien entendu, les informations utiles vous seront transmises. » Quant aux critères de l’utilité… Enfin vous voyez.

Il y avait quelque chose de touchant chez Galahad, presque enfantin. Le Bon Chevalier essayait, tant bien que mal, de s’intégrer à son époque et butait sur le vocabulaire et les règles de courtoisies.

-« On ne traverse pas une quinzaine de siècles sans se heurter à plusieurs difficultés, tu y parviendras j’en suis certaine. Cette époque diffère de la tienne, mais les composantes humaines demeurent les mêmes… L’être humain est terriblement monotone. »

Puis, la déesse, une aiguille à la main, s’approcha d’Andréa. Elle utilisa l’aiguille pour extraire quelques gouttes d’Ichor de sa main droite, qu’elle appliqua, en faible quantité, sur le surplis abîmé et passa un doigt sur la joue de la jeune femme.

-« Tout devrait rentrer dans l’ordre un peu plus rapidement maintenant. » dit-elle de façon aimable.

Quant au reste, elle imaginait bien que les spectres ne la laisseraient pas rencontrer l’ancien Grand Pope sans une surveillance approfondie, au moins elle avait essayé. « Je ne suis pas certaine que la notion de supervision soit la plus adéquate me concernant. Mais j’accepte de vous laisser assister à cet éventuel entretien. »

Les soins divins prodigués à la jeune spectre étant terminés, la déesse s’éloigna de quelques pas pour se placer au niveau du Preux Chevalier.

-« Comprenez bien chère amie, qu’il pourrait être également bénéfique aux spectres que je puisse exploiter une faille visant un Chevalier d’Or en fonction. Surtout si ce Chevalier d’Or peut raser, après un combat que j’imagine harassant, une partie non négligeable de la Palestre en faisant fi de toutes les protections cosmiques qui devaient l’entourer. »

Eris, ravie de cette discussion, fixa son interlocutrice tout en continuant son petit argumentaire. « Croyez bien que le Sanctuaire se renforce, la petite trêve édictée par mon frère ne durera pas. Dès qu’ils en auront les moyens, ils s’en prendront à nouveau aux forces infernales, ils ne peuvent lutter contre leur nature profonde. » Eris marqua une pause dans son monologue qu’elle acheva avec une mystérieuse demande. « Pouvez-vous également demander à mon frère d’éclairer le Domaine ? Il comprendra. En ces temps troublés il serait bon que les membres de notre famille puissent se retrancher dans un lieu… sécurisé. »

— Je m'en occupe, Andréa. s'éleva une voix éthérée.

Une masse indistincte s'éleva depuis les ombres, s'affinant jusqu'à prendre la forme de Thanatos. À le voir apparaître de la sorte, l'obscurité semblait faire partie de lui autant qu'il faisait partie d'elle ; c'était de famille, pourrait-on dire. La Discorde était bien placée pour le savoir.

— Chère soeur, la salua-t-il alors que les ténèbres ambiantes glissaient de lui pour reprendre place d'origine. Si c'était pour nous rendre si souvent visite, peut-être aurais-tu mieux fait de demeurer sous notre toit.

Sa cadette le savait : il n'était pas dieu à faire dans la raillerie, même si le voir aborder ce sujet devant l'un des siens aurait eu de quoi en faire douter. Ce n'était pourtant que la vérité : ils la voyaient presque plus depuis son départ que lorsqu'elle était encore leur invitée... Même s'il n'était pas sans savoir que Spectres et Squelettes se réjouissaient que ce ne soit plus d'actualité. Il eut été difficile de le leur reprocher.

Haute et sombre, sa silhouette se dressa bientôt derrière celle d'Andréa - qui, si elle n'était déjà pas bien grande, ne pouvait qu'en paraître minuscule à la comparaison. Sa main se posa sur l'épaulette du Surplis, et, si épais qu'en soit le métal, sa propriétaire eut un instant l'impression que sa froideur - cadavérique - la touchait à même la peau ; mais peut-être se préoccuperait-elle plus du fait que le sang qui en sillonnait les fissures soit en train de se retirer.

— Je te remercie de ta bienveillance, mais si ce doit être fait, je préfère m'en charger moi-même. dit-il tout en levant la paume pour laisser la sphère de liquide vermeil flotter au-dessus de celle-ci. Je vois que tu as su t'entourer.

L'ambre de son regard se posa alors sur celui que sa soeur avait choisi pour l'escorter. Il n'avait pas besoin d'avoir assisté aux présentations pour savoir qui il était. D'abord Hruodland chez Poséidon, et maintenant ça : décidément, beaucoup trop de vestiges d'un passé lointain arpentaient le monde au lieu de rester à leur place parmi les damnés, de nos jours... Bien que l'ayant déjà fixé assez longtemps pour que c'en devienne dérangeant, le Dieu de la Mort ne s'y attarda pas davantage, reportant son attention sur sa nouvelle maîtresse.

Je suis disposé à accéder à ta requête, sous certaines conditions. Sa main se referma, faisant disparaître le globe de sang. Tout d'abord, nous assisterons à cet échange. S'il doit y avoir quelque chose à en tirer, il est bien normal que nous en profitions. Ensuite, plutôt que de vous y mener, je le conjurerai moi-même. Cela me permettra de le faire disparaître en cas de complication.

Les complications possibles n'étaient pas légions - pour ne pas dire qu'elles n'étaient susceptibles de venir que de ce qu'Eris pouvait avoir derrière la tête, mais il avait la politesse de ne pas le formuler à voix haute. Elle pourrait prétendre s'en indigner si le coeur lui en disait, mais sa réputation la précédait, et nul mieux que son propre sang ne savait à quel point elle était fondée. Impassible, Thanatos garda les yeux rivés sur elle ; préciser que ce n'était pas négociable eut été superflu.

— Est-ce que cela te convient ?

-« Xing est un bon ami. » précisa Eris à son chevalier, lequel ne saisirait certainement pas l’ironie de l’affirmation.

La déesse allait répondre aux deux spectres lorsqu’une voix bienvenue et connue s’éleva des profondeurs, Thanatos. La mort vint à leur rencontre de fort belle manière, Eris prit le temps d’apprécier l’effort théâtral de son frère avant de le saluer le plus simplement du monde.

-« Galahad, je te présente l’un de mes frères, Thanatos, dieu de la Mort de son état. Il fait partie des entités devant être protégées par les Ombres. » déclara la déesse. Et, avant que les séides infernaux puissent s’interroger sur le sens de cette seconde affirmation, Eris en précisa la portée : « Les Ombres ont l’obligation de protéger les membres de notre famille… Cette obligation est d’application stricte ». Les enfers peuvent bien disparaître corps et âmes, du moment que ses frères sont en sécurité.

-« Puisque nous sommes tous réunis ici… Permettez ? » rapidement la présence cosmique d’Eris se développa de manière exponentielle, la Déesse afficha un rictus de douleur, l’opération dura quelques secondes et le cosmos divin diminua aussi rapidement qu’il avait augmenté « l’omniprésence est une véritable plaie, je n’ai jamais su m’y faire. Va pour tes conditions Thanatos, ce n’est pas si j’avais le choix et dépêche-toi de l’amener ici je n'ai pas tout mon temps. ».

Malgré le retour de sa sœur à la tête des Ombres Thanatos continuait à se méfier d’elle. S’imaginait-il qu’Eris avait conclu un pacte avec l’ancien chevalier des Gémeaux ? Il savait bien qu’elle n’avait pas besoin de se rendre aux enfers pour ramener ceux qui lui sont liés…

-« Par contre, vous me ferrez le plaisir de me laisser parler… Je vais faire en sorte que Gareth se sente en confiance, son âme ne remarquera pas votre présence. »

Eris esquissa un geste de la main droite et l’environnement direct se transforma. Le château n’existait plus, se trouvait seulement une prairie calme, un ciel bleu, légèrement ombragé et quelques arbres qui se dressaient au-dessus de l’herbe grasse. Mais elle devait tromper un illusionniste de renom, aussi Eris agrémenta sa création de quelques vies temporaires : oiseaux, insectes, renards, biches… Tout devait être parfait.

Ses soupçons se confirmèrent lorsqu'Eris fit les présentations.

Galahad, donc - si Thanatos avait pu estimer sa provenance, il n'avait pas une parfaite connaissance de tous ceux qui avaient fait les mythes arthuriens. Voilà longtemps que la Table Ronde avait cessé d'être - qu'il devrait en être autant pour tous ceux qui s'y étaient un jour assis ; et pourtant.

Qu'elle s'inspire de lui ou qu'elle essaie de le provoquer, seule elle saurait le dire - et encore -, mais Eris avait toujours pris un malin plaisir à empiéter sur ses plate-bandes lorsqu'il lui fallait s'entourer.
Appeler à elle les fantômes du passé tenait presque de la mauvaise habitude à ce stade, et s'offrir les services d'un tel personnage en était la suite logique. Il n'était néanmoins pas certain d'apprécier qu'elle se soit permis de l'amener devant lui - de mettre en exergue l'existence d'un être qui défie sa loi.

Tenait-elle donc à ce qu'il y mette bon ordre ?

Quoi qu'il en puisse penser, il n'en laissa rien transparaître, laissant le faucon d'été y aller de sa propre introduction - qu'il reçut d'un hochement de tête.

— Je saurai m'en rappeler.

Il n'était pas besoin de plus. Non que sa sœur leur laissa le temps de s'étendre sur le sujet de toute façon, rappelant à elle l'intégralité de ses pouvoirs après en avoir dédié une partie à d'autres tâches - sans juger bon de leur en révéler la nature ; le contraire eut été étonnant - pour mieux modifier leur environnement.
S'il suivit du coin de l’œil les changements à mesure qu'ils s'opéraient, il n'en parut pas affecté. Tant la supercherie que l'effort qu'elle demandait lui semblaient superflus, mais sa cadette avait toujours eu plus que lui le goût de la mise en scène ; plus, à vrai dire, que n'importe lequel des autres Enfants de la Nuit.

— Je n'y vois pas d'inconvénient, accueillit-il sa requête, laconique.

Qu'importe : il n'avait rien à dire à un Chevalier d'Or - maintenant ou plus tard mort ou vivant, celui-ci ou un autre. Leur conversation n'avait jamais brillé par son intérêt, même si la Discorde en trouvait semble-t-il assez à celui-ci en particulier pour être venue jusqu'à lui.
Nul ne savait mieux qu'elle le prix que pouvait avoir une faveur entre divinités, lien fraternel ou non : elle n'aurait pas pris le risque d'en demander une à moins d'être sûre que le jeu en vaille la chandelle. À son tour, il projeta son aura autour de lui, de façon plus sobre mais non moins puissante. Juste assez pour que les discrètes notes de couleur qui parcouraient sa tenue paraissent disparaître dans la pénombre.

— Prépare-toi, prévint-il en tendant le bras devant lui.

Une silhouette aux contours d'abord indistincts commença alors à se manifester, se précisant et gagnant en netteté jusqu'à ce que le défunt Saint se trouve devant eux, agenouillé dans l'herbe. Ce n'est que lorsqu'il eut pleinement pris forme que ses paupières frémirent - qu'il s'éveilla, comme arraché d'un cauchemar qui aurait déjà trop duré.

Qu'il en profite. Le répit serait de courte durée.

Gareth ouvrit les yeux avec difficulté, la luminosité, pourtant agréable, lui était insupportable. La déesse lui laissait donc le temps de prendre ses marques…

-« Pourquoi a-t-il fallu que ce soit vous ? » demanda-t-il avec désinvolture. La déesse ne lui répondit pas immédiatement, prenant le temps de lui présenter autrement les raisons de sa présence.

-« J’ai besoin d’information et je crois bien que vous soyez le seul à pouvoir me les fournir. »

-« Et si je refuse de vous aider ? Après tout, ce n’est pas comme si j’avais quelque chose à perdre… »

-« Je pourrais vous forcer… Mais nous sommes des êtres civilisés. Donc, si vous acceptez de répondre à mes interrogations, je ferai quelque chose pour vous. » précisa Eris d’un ton conciliant.

-« Et qu’accepteriez-vous de faire ? »

-« Ce que vous souhaitez. Sachez, toutefois, que n’étant pas sous mon autorité, je ne pourrai pas vous ramener d’entre les morts, croyez bien que je le regrette. »

L’ancien chevalier d’or prit le temps de la réflexion… Et, dans un sourire malicieux s’adressa à la discorde.

-« Lorsque je suis décédé, je cherchais un moyen de procurer au Sanctuaire une alternative au Rosaire de la Vierge… Si vous vous engagiez à accomplir cette tâche, je m’emploierais à répondre à vos questions, si tant est qu’elles ne portent pas atteinte à l’intégrité globale du Sanctuaire. »

Sans détourner le regard en direction des spectres et de leur chef, la déesse garda le silence durant de longues minutes. « Très bien, je m’engage à fournir au Sanctuaire un moyen de sceller les spectres. Après tout, je milite également pour l’équilibre des forces. Je crains que notre temps soit compté, pouvons-nous commencer ? »

Gareth acquiesça, aussi, Eris tira du néant un large écran diffusant les images du combat entre Eurydice des Gémeaux et Bradley Reagan. Gareth observa les premières images et recracha le contenu de son verre lorsque la caméra zooma sur le visage de la délicieuse jeune femme.

« Tout cela est-il vrai ? » se risqua-t-il, Eris opina du chef avant de stopper la diffusion à la disparition d’Eurydice et de son adversaire dans une autre dimension.

-« Quelle est votre analyse ? » interrogea simplement la déesse.

-« Le chevalier noir ne s’en sortira pas. Aucun éveillé ne peut vaincre Eurydice si elle combat dans sa dimension. » Répondit le chevalier en avalant le reste de son verre…

-« Sa dimension ? » Releva la déesse. Alors qu’il se servait un second verre de rhum, l’ancien Chevalier d’or des Gémeaux orienta son visage sur Eris. « Eurydice s’est forgée un endroit dont elle contrôle l’intégralité des paramètres… Alors qu’elle n’était qu’apprentie, nous nous sommes affrontés dans cet endroit, j’ai dû battre en retraite… Elle a dû améliorer l’endroit depuis le temps, si c’est là-bas que le chevalier noir a été transporté alors je ne donne pas cher de sa peau.»

La pomme d’or faisait des merveilles, le chevalier se livrait sans filtre, la déesse n’avait pas besoin de forcer l’âme du pauvre homme. La diffusion reprit, durant plusieurs dizaines de minutes il ne se passait rien. Cependant, lorsque l’écran afficha la fin de l’affrontement, le chevalier d’or des Gémeaux déglutit péniblement. La violence de son apprentie, si elle ne semblait pas le surprendre, paraissait lui inspirer une profonde tristesse.

-« Vous ne semblez pas surpris ? » Gareth ne décollait pas son regard du centre d’entrainement dévasté. Eris lui laissa le temps de recouvrer ses esprits avant de s’approcher de lui. Délicatement elle lui prit la main

« racontez-moi je vous prie. »

-« J’étais aveuglé, si je comprenais les implications militaires pour le Sanctuaire de disposer d’une telle puissance… J’ignorai alors le coût d’une telle force. Eurydice est dangereuse, peut-être plus pour le sanctuaire que ses ennemis. Sa sœur aurait été un choix plus judicieux pour l’amure. » Eurydice avait donc une sœur ? Après tout pourquoi pas, les gémeaux allaient souvent par deux.

Eris prenait note des paroles du chevalier d’or. Plus il s’exprimait, plus Eurydice se révélait digne d’intérêt. Une jeune femme de son acabit serait une formidable opportunité pour Ubar.

« Je vous remercie pour toutes ces informations… Une dernière question, comment peut-on la neutraliser ? Ne vous inquiétez pas je ne souhaite pas la tuer, seulement lui parler. »

-« Il faut l’empêcher de rejoindre sa dimension, une grande partie de ses pouvoirs y sont scellés… C’est le seul moyen que j’ai trouvé à l’époque pour la contrôler. » Expliqua l’ancien chevalier avec une pointe de regret…

-« Je pense que nous avons terminé… Ne vous inquiétez pas, je tiendrai parole. »