Saint Seiya
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[Aryen &Hruodland] Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ?
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Le Grand Théâtre des Révélations
Hruodland,











Passons la suite de la description de cette merveilleuse aventure féérique entre la Belle Princesse et le Preux Chevalier. Ne vous attendez guère à des chevauchées fantastiques dans un paysage imaginaire tiré tout droit de l’esprit d’un auteur de fantasy. Ici, il n’y a pas point de rencontre avec des créatures surnaturelles et le beau chevalier ne tirera pas son épée pour les beaux yeux de la Belle Demoiselle. Après tout, les avertissements n’avaient aucune originalité si ce n’est cette information assez intéressante : notre ami Roland ne pouvait mourir de vieillesse. Elle nota cette remarque dans un coin de sa tête alors qu’elle déambulait sagement et silencieusement dans les travées de l’île afin d’amener son invité à la destination finale. Peu importe ce qu’il verra… Du moins pour le moment… Car le plus beau restait à venir. Ils croisèrent de nombreux soldats et servants : toutes et tous furent interloqués par ce couple assez original, donnant l’image d’un dangereux animal prêt à mordre une Belle Demoiselle qui le tenait en laisse avec grâce et élégance. Mais, il ne fallait pas s’y tromper : la vigilance d’Aryen était à son apogée. La situation était assez déroutante entre un étranger considéré comme une légende menaçante et la Dame Noire, assimilée comme un mythe des plus mystérieux. Et, dans cette configuration, l’avantage était du côté d’Aryen: Hruodland était demandeur d’une proposition et Aryen pouvait satisfaire plus que convenablement les exigences d’un invité que beaucoup considèrent comme indésirables.


Traversant la Soul Forteress, elle l’amena dans la Cathédrale dans la plus grande des feintes indifférences. Lorsqu’ils y pénétrèrent, par chance, ils demeurèrent seuls. Elle se rendit vers l’autel et fit doucement ressortir sa cosmo énergie. Rien de bien inhabituelle à cette différence que, pendant un très court instant, la couleur noire de l’énergie qui enveloppait le corps de la Belle Demoiselle prit une teinte un peu plus blanche avant de disparaître subitement, l’obscurité du cœur de la Somptueuse redevenant le symbole d’une obscurité bien indifférente. Elle murmurait quelques paroles dans un langage bien étrange tandis que l’autel se déplaça sur la gauche pour laisser place à un large escalier qui descendait vers des profondeurs infinies et abyssales.



« J’espère que vous voyez bien dans le noir. Pour des raisons évidentes de sécurité, il n’y a aucune lumière environnante : vous naviguerez donc en ma compagnie dans la plus grande des obscurités. Ici, toute forme de lumière est proscrite. Tâchez de ne pas vous perdre dans les ténèbres de ce lieu, je ne souhaite pas perdre mon temps à vous chercher si vous vous perdez. Après tout, nous, n’avons plus que dix minutes de marches afin de respecter notre horaire. Tâchez donc de bien rester près de moi tout au long de la traversée de ce labyrinthe et veillez à ne jamais utiliser votre cosmos ni votre aura sous aucune forme : vous feriez échouer la Cérémonie et vous ne pourriez plus jamais récupérer ce qui vous appartient. » Conseilla Aryen en posant son regard sur son invité avant de reprendre son chemin.



Lorsqu’ils descendirent les escaliers, l’Autel reprit sa place initiale derrière eux, les laissant dans l’obscurité la plus totale. Pour les non-initiés, il fallait bien prendre garde de ne pas trébucher sur les marches afin de ne pas s’étaler par terre : en effet, à présent, la vision était nulle et ils se retrouvaient dans le noir le plus profond, toute forme de lumière n’existant même plus. En tout cas, Aryen marchait d’un pas serein comme si elle connaissait parfaitement le chemin, elle ne se préoccupait qu’à moitié de la présence du Marina. On sentit la fin des marches, une sorte de long couloir à la longueur indéterminée. La Belle Demoiselle se déplaçait rapidement et efficacement : quelques pas à gauche, quelques pas à droite, elle longeait certains murs, se dirigeait vers la droite, puis vers la gauche pour se rendre tout droit… Parfois, dans une profonde indifférence, elle marchait sur certaines choses qui semblaient être des morceaux d’os. Finalement, au bout d’un dernier couloir, on put apercevoir une sorte de lumière noire, donnant sur une grande place où se trouvait une chapelle. Et plus ils avancèrent, plus on pouvait y sentir un cosmos des plus impressionnants, voire même gigantesque. En tout cas, ce qui était certain, c’est que Roland devait ressentir la présence de ce qu’il convoitait avec bien plus de force, comme des appels incessants qui devenaient des cris puis des assourdissants hurlements à faire naître des terribles douleurs spirituelles.



[Aryen &Hruodland] Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ? Cursed10



Accompagné par le Marina, s’il pouvait supporter cette douleur qu’il n’avait jamais peut-être connu, ils pénétrèrent dans l’enceinte de cette mystérieuse chapelle : le secret pouvait être enfin dévoilé. Il y avait, de part et d’autres de cette enceinte, six statues représentant de preux chevaliers d’un temps révolu que Roland avait du bien connaître puisqu’ils symbolisaient les anciens compagnons du Marina. Au centre, il y avait la statue d’une femme baignée par un étrange cosmos bleutée, entourée, au fond par deux autres statues aux allures féminines avec deux autels devant elles. D’ailleurs, l’une des statues était la copie conforme de l’Ancestral Chevalier tenant une épée qu’il devait bien connaître. Au niveau de chaque torse de chaque statue, il y avait un symbole des plus reconnaissables, des emblèmes d’une autre époque dégageant une grande puissance.

Sur la première statue à la gauche, le symbole du Tarasque. Sur la deuxième statue à la gauche, le symbole du Ganipode. Sur la troisième statue à la gauche, celui du Ramponneau. Sur la quatrième statue à la gauche, le symbole de la Bigorne. Sur la cinquième statue à la gauche, il y avait le symbole du Voirloup. Sur la sixième statue à la gauche, non loin de la Statue Centrale, le symbole que convoitait Hruodland, celui du Drac.

Sur la première statue à la droite, le symbole du Garache. Sur la deuxième statue à la droite, le symbole de la Malebeste. Sur la troisième statue à la droite, celui du Warabouc. Sur la quatrième statue à la droite, le symbole de la Grand’Goule. Sur la cinquième statue à la droite, il y avait le symbole de Bayard. Sur la sixième statue à la droite, non loin de la Statue Centrale, le symbole du Chicheface.


Aryen se dirigea derrière la Grande Statue Féminine et réapparut avec deux grosses chemisettes. Elle les plaça devant le Marina et les ouvrit délicatement : la première contenait un authentique grimoire et la deuxième cinq gros dossiers dont les textes étaient tapés soit à la main avec une écriture élégante soit typographié avec un ordinateur. De l’art de mêler merveilleusement bien l’ancien et le nouveau si l’on pouvait dire.


« Trente minute… Le délai est plus que respectée, la cérémonie a même été achevé avant que nous arrivions. Maintenant, il est temps de tenir mon engagement et de respecter votre serment. Le Grimoire contient toutes les informations sur ce que vous avez toujours recherché. Il est écrit dans la langue d’origine et il est authentique. Les dossiers contiennent le fruit de très nombreuses recherches qui ont été effectué dans le plus grand des secrets depuis plus d’une centaine d’année. À présent, maintenant que vous avez tout ça entre vos mains, vous en savez autant que moi sur le sujet… » Déclara une Dame Noire sur le ton de la confidence.


Elle fit signe au Preux Chevalier de le suivre et se dirigea vers la statue qui était son portrait craché, sur lequel il y avait le symbole du Drac. Puis, elle se tourna vers Hruodland, l’air toujours très calme et détachée.


« Je suis la Maîtresse de Cérémonie. À partir de maintenant, pour libérer les sceaux, il vous faudra procéder de la manière suivante : vous devrez verser votre sang sur la main gauche. Je ferais de même avec ma main droite. Nous conclurons un pacte devant le symbole. Dès que celui-ci sera officialisé, vous toucherez le symbole avec votre main gauche puis je ferais de même avec ma main droite. Vous recevrez une marque sur votre corps, le symbole qui est gravé sur chaque statue. Ce faisant, non seulement, vous libérerez le sceau mais vous serez lié à moi par votre serment. Honorez votre promesse et la marque disparaîtra. Ne respectez pas votre engagement et vous connaîtrez un sort que je ne souhaite à personne. » Expliqua calmement Aryen alors qu’elle attendit que le Marina s’exécute, son attitude étant toujours neutre et serein.


« Cependant, n’oubliez jamais ceci Messire Roland : vous êtes responsables de vos choix, de votre vie et de votre destin. Je ne suis rien de plus que votre Guide pour aujourd’hui. Nous ne ferons que passer des contrats qui seront mutuellement convenable pour nous deux. Vous n’aurez qu’une seule et occasion de pouvoir reprendre ce qui vous appartient de droit. Lorsque vous quitterez cet endroit, cela sera définitivement terminé: vous ne pourrez plus prétendre à posséder ce que vous avez toujours souhaité. Tâchez donc de bien peser le pour et le contre. Au bout du compte, ce n’est ni moi, ni vous qui commandez mais bel et bien le Ciel d’Ishtar qui ordonne. » Précisa la Dame Noire, se coupant la veine de sa main gauche pour faire couler lentement son sang sur sa main droite quand elle fut assurée que le Marina respecta bien le protocole.


« Bien. Nous pouvons donc commencer la Cérémonie. Selon vos propres paroles, vous vous engagez à tuer la ou les personnes que je désire voir éliminer et j’ai accepté cet engagement. Cela sera donc notre premier pacte pour libérer le Sceau du Drac et vous offrir la Première Armure des Saintes Ténèbres. Posez votre main gauche baignée de votre sang sur le symbole s’il vous plaît Hruodland. » Enjoignit Aryen d’une voix douce où se mêlait une certaine forme d’autorité.


Lorsqu’ Aryen constata que le Marina toucha le symbole de sa main gauche ensanglantée le symbole, elle fit de même. Puis, dans un langage bien étrange, tel un murmure imperceptible, elle fit de même avec sa main droite. La statue s’illumina d’une couleur bleutée : d’abord les contours frissonnèrent puis la marque disparut pour se poser sur une partie du corps du Guerrier de Poséidon. Ensuite, la statue disparut progressivement pour donner naissance à une boule noire. Enfin, celle-ci prit la forme d’une armure représentant le Drac. Elle se trouvait enfin en face d’Hruodland et il ne faisait aucun doute que cela était la vraie armure, ressuscité dans toute sa splendeur originelle. Le Théâtre de la Grande Révélation venait d’ouvrir ses rideaux, l’Unique Représentation pouvait commencer : l’Armure du Drac était bien une Sainte Armure des Ténèbres, elle était une armure noire. Aryen recula de quelques pas puis imposa un très long moment de silence alors que quelques gouttes de son sang tombaient sur le sol. Puis…


« Les Saintes Armures des Ténèbres sont, en vérité, parmi les premières armures noires construites par les Architectes du Continent de Mü. En vérité, Roland, vous avez toujours été un Membre des Chevaliers Noirs. » Révéla Aryen d’une voix à la fois calme et insensible.







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Hruodland
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Le cheminement vers leur destination fut long, en tout cas pour le Marina qui attendait d’avoir enfin des réponses. Hruodland suivit Aryen vers les tréfonds de l’île, allant même jusqu’à pénétrer dans le cœur du volcan. Ce fut-là, qu’ils trouvèrent un temple caché d’une beauté quasi irréelle. Jamais le Preux n’aurait pu penser qu’un tel endroit puisse exister ici. Les Chevaliers Noirs seraient-ils moins des brutes que ce qu’il pensait ?
Pour l’instant, il n’avait pas encore une grande considération pour eux, même si Aryen rehaussait un peu le niveau que Takeya avait démontré.

Le Destructeur n’eut guère le temps de s’appesantir sur l’observation de la décoration des lieux, sa comparse ne ralentissant nullement le pas pour arriver à leur destination. Ils traversèrent ce que Hruodland identifia comme étant une forteresse et finirent par arriver dans de vastes tunnels creusés de manière assez brute à même la roche. Au bout du tunnel qu’Aryen leur fit emprunter, le Léviathan aperçut une lumière assez puissante. Cette lumière était en réalité une nouvelle pièce encore plus étonnante que les précédentes puisqu’il s’agissait du cœur d’une véritable cathédrale ancrée dans ces sous-sols. Hruodland cru qu’ils avaient atteint leur destination mais Aryen révéla à l’aide de son cosmos, un large escalier qui s’enfonçait vers les entrailles de la cathédrale.

Là, aucune lumière ne perçait. Seule une nuit insondable s’offrait à la vue mais ce n’était pas ce qui effraierait le guerrier. Au fil des années passées dans sa prison, il avait développé une vision nocturne des plus aiguisés et même sans connaitre les lieux, il parvenait aisément à se déplacer dans le noir. Hochant simplement la tête après les paroles d’Aryen, il la suivit sans difficulté dans ce nouveau labyrinthe. Il ne prit pas la peine de noter son chemin dans les méandres obscurs qu’il parcourut et fut heureux de voir que leurs marches les conduisaient réellement quelque part. Ils arrivèrent dans une sorte de chapelle dont une présence se faisant ressentir auprès de Hruodland. De manière encore plus puissante que depuis son arrivée sur l’île, l’amure du Drac résonnait et l’appelait.

Hruodland pénétra dans la chapelle en respectant un silence presque religieux. Ce n’était pas pour le lieu en lui-même mais davantage pour ce qu’il contenait. Au centre de la pièce, se trouvait une statue de femme entourée par un cosmos parfaitement visible. Si le Preux servait encore Charlemagne, il l’aurait tout de suite identifié comme étant la vierge Marie mais ce temps était révolu et pour l’heure, elle n’était qu’une simple femme. Ce qui l’intéressa davantage, fut les douze autres statues l’entourant. Elles étaient de parfaites représentations de lui-même et des autres Paladins de l’Empereur. Le Marina continuait à avoir du mal à comprendre comment de tels œuvres pouvaient se trouver sur l’île des mercenaires et il attendait les réponses avec impatience.

Elles ne tarderaient pas à arriver car Aryen semblait tenir sa parole. Elle sortit de derrière la statue de femme, deux gros registres qu’elle déposa devant le Léviathan en les ouvrants. Hruodland s’en approcha et les regarda avec attention. La langue qui les composait était ancienne et certainement peu connu de la plupart des gens. Par chance, le Preux la connaissait comme la plupart des langues anciennes ou récentes d’ailleurs. La connaissance était donc maintenant à sa portée. Il retint sa curiosité de lire les ouvrages afin d’écouter la mercenaire. Ses premières paroles lui confirmèrent qu’elle lui avait tout fourni. Il hocha la tête en signe d’acquiescement et attendit la suite. De nouveau d’un même pas, ils s’approchèrent de la statue qui semblait le représenter : le Drac !

Hruodland Observa la statue et fut stupéfait de la ressemblance. Il ne se souvenait pas avoir posé pour la réaliser, c’était donc encore un mystère. Il laissa glisser ses doigts sur la pierre et ressentit une forte chaleur qui en émanait. Sur la poitrine, ses doigts s’accrochèrent sur le symbole qui représentait le Drac. Il détourna son attention de la statue lorsqu’Aryen reprit la parole. La jeune femme lui indique le processus à suivre pour libérer l’armure. Rien de bien extraordinaire pour un homme ayant vécu plus d’un millénaire dans ce qu’il fallait faire. Comme toujours, le sang était la clef et il accepta de le verser sans sourciller. Il posa sa main sur la marque du Drac et écouta la Balance psalmodier en langage ancien. Il fixa sa représentation et évita de cligner des yeux lorsqu’elle se mit à briller avant de disparaitre. Lorsque la lumière s’estompa, il pouvait constater que se tenait devant lui l’armure du Drac. Son armure… Il en doutait encore mais il en aurait bientôt le cœur net.

« Les Saintes Armures des Ténèbres sont, en vérité, parmi les premières armures noires construites par les Architectes du Continent de Mü. En vérité, Roland, vous avez toujours été un Membre des Chevaliers Noirs. »

Le Marina accusa le choc de la révélation. Ce pouvait-il qu’il est porté une armure noire sans le savoir ? Il n’avait qu’une façon de le vérifier de manière certaine.

Hruodland s’approcha de l’armure qui se trouvait devant lui. Représentant un Dragon dépourvu de pattes arrière avec une langue sortie en forme de pointe, l’objet ressemblait en tout point à celui qui lui avait appartenu. Il laissa courir ses doigts sur le métal qui composait l’armure et sentit la chaleur qui s’en dégageait. Sans perdre plus de temps, il défit une partie de l’armure qui correspondait à la cuirasse et inspecta l’intérieur. Lorsqu’il vit ce qu’il cherchait, son cœur manqua un battement. A l’endroit exact où se trouvait le cœur du porteur, il vit l’inscription que sa fiancé avait fait graver il y a bien longtemps.

« Pour mon valeureux chevalier, reviens auprès de moi au plus vite afin que notre amour étincelle en union. »

Il s’agissait donc bien de son armure, plus aucun doute était possible. Ceci ouvrait donc de nouvelles questions : comment Charlemagne était entré en possession d’armure noire ? Il était certain qu’il pourrait trouver des réponses dans les parchemins que lui avait remis Aryen mais il n’était pas encore l’heure de les consulter. Les souvenirs qui montaient en lui en lisant l’inscription et en revoyant son armure menaçaient de le submerger et de révéler la colère latente qu’il tentait de contenir en permanence. Lui qui doutait déjà de son attachement aux rangs de Poséidon se posaient encore plus de questions et, elles aussi, devraient attendre pour trouver des réponses.

Il replaça le plastron sur l’armure et se tourna vers Aryen. Il savait qu’il lui fallait passer des accords avec elle pour libérer les armures restantes et il hésitait encore à le faire. Depuis un long moment, il avait gardé le silence. Aucunes paroles n’avaient été nécessaires jusqu’ici mais il avait bien tout écouté. Il avait retenu la totalité de ce qu’elle avait été obligé de chanter pour libérer son armure et il ne doutait pas que les même paroles étaient nécessaire pour chaque armure. Elle était là, et son sang pouvait donc être prit de force si besoin. Avait-il donc encore besoin d’elle ? Il était certain de parvenir à quitter la chapelle par ses propres moyens, quitte à faire littéralement exploser cette partie du volcan pour fuir. Beaucoup de chose se bousculait dans sa tête et il n’avait guère le temps de réfléchir à tout cela. Vouloir obtenir les onze autres armures n’était-il pas trop gourmand ?

- Tu as tenu parole Aryen et je tiendrais moi aussi la mienne. Il sentit la marque du Drac qui s’était apposé sur sa poitrine comme un rappel. Que deviendrait-elle si Aryen mourrait ? Beaucoup de questions demeurent sur ces armures et j’espère que ces ouvrages y répondront. Désormais, je souhaiterais obtenir la libération des autres mais je me demande si j’ai encore besoin de toi. J’ai entendu et retenu l’incantation nécessaire. La langue que tu as utilisée ne m’est nullement inconnue et je suis tout à fait en mesure de la reproduire. Je pourrais très bien te vider de ton sang maintenant et procéder au rituel pour chaque armure. Qu’en penses-tu ?

Un sourire presque sadique étira les lèvres du Destructeur. Il ignorait s’il prendrait du plaisir à tuer la jeune femme mais il n’avait aucun mal à le feindre.

- Je pourrais aussi être bon joueur et t’accorder de nouveaux accords pour que tu effectues le rituel. Que souhaiterais-tu cette fois-ci ? Peut-être puis-je t’assurer que ton ordre ne risquera rien de moi en échange ? Ou désirerais-tu obtenir un objet de valeur que je pourrais te procurer ?

Hruodland ne quitta pas son sourire vicieux afin de bien montrer que le marchandage ne faisait pas partie de ses options premières. Aryen avait cru mener le jeu jusqu’ici mais il allait lui falloir réaliser que l’être avec qui elle pensait négocier n’était pas un homme auquel elle était habituée. Seuls la vie et la mort pouvaient être une monnaie pour Hruodland…

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Le Grand Théâtre des Révélations
Hruodland,










La Belle Demoiselle ne s’émeut point devant la rage silencieuse du Paladin : elle demeure une statue de marbre, imperméable aux réactions amicales ou inamicales des gens. Il n’y a qu’un sel être en ce monde qui puisse l’agacer. Le Lion Noir est un chaton qu’il convient de dresser de temps en temps : et pourtant, La Dame Noire sait qu’elle n’en a guère besoin car Takeya est bien plus intelligent qu’il ne le montre. Ses pitreries incessantes sont un ennui car la Belle Demoiselle doit toujours passer derrière pour réparer ses bévues avant que cela n’entrave ses buts et sa volonté… Messire Roland serait du même acabit : un, c’est déjà beaucoup, deux, c’est trop. Pourtant, ils étaient nécessaires : ils avaient toutes et tous un rôle bien particulier à jouer sur son jeu d’échecs. Ils étaient des pièces dans sa main mais que l’on ne s’y trompe pas : une pièce en bois est un objet consommable et jetable. Une pièce humaine est un trésor qu’il faut savoir bien manipuler pour lui permettre de briller plus fort que le soleil. Illuminant la Voie Lactée de sa lumière puissante, la Pièce Humaine sert alors les intérêts particuliers de la Belle Demoiselle car, après tout, tout le monde y trouve son compte. On dit que l’honnêteté est une sainte vertu, chez Aryen, elle peut être aussi un maléfique péché.


Observer le Saint Paladin aurait pu être un désirable plaisir de le voir tomber dans les mains de la Marchande des Ténèbres. Si ce n’était déjà point fait… Mais il n’était pas question de vouloir le manipuler un simple badaud du monde visible. Là, elle traitait avec un intemporel, quelqu’un qui pouvait se prévaloir d’être aussi vieux qu’un dieu s’il n’était rien de plus qu’une Légende en Peine. Il était assuré de sa puissance : ses certitudes se briseront une à une devant le pouvoir de l’esprit de la Sombre Demoiselle. Car, voilà le premier art de la Belle Demoiselle : la domination de la vérité. Malléable, indéfini, si gravé dans le roche qu’elle en devient aisément manipulable. La Science des Mots est l’ami fidèle de la Persuasion chez Aryen : Roland le comprendrait très rapidement. Après tout, ne s’était-elle pas engagé en toute loyauté à répondre aux attentes du Paladin Noire contre de menues services sans intérêts primordiaux pour cet homme ? La stupéfaction de la révélation accompagne sagement la découverte du trésor qu’il convoitait depuis fort longtemps. Les Paroles de sa bien-aimée sont son authenticité. Cet homme se pose beaucoup de question: s’impose alors une réflexion dans l’esprit de la Belle Demoiselle. Interrogation, réponse, déduction, remise en cause, nouvelles idées, démonstration, raisonnement, justification… Qui entraîne une base d’explication plausible et valable… La colère du Paladin des Temps Anciens est un tsunami qui semble tarder à s’échouer sur le rivage du discernement et de l’apaisement. Cet homme est un volcan qui menace à chaque instant de vomir sa rage dans les cieux pour détruire sa conscience. Aryen s’employait calmement à apaiser cet homme tout en cherchant à obtenir ce qu’elle désirait de lui. Le plus beau est qu’il semblait en être conscient. C’était une autre forme d’affrontement : jusqu’où Hruodland serait prêt à aller pour Aryen ? Telle était cette interrogation palpitante… Car, plus que jamais, la Belle Demoiselle se déplaçait sur un fil jaune très mince, menaçant de la faire tomber dans les profondeurs abyssales d’une mort certaine.


Avec le Paladin, il n’y avait qu’une seule dualité possible, symbolisé par une maxime qui était née dans l’esprit de la Dame Noire depuis sa première entrevue avec cet homme : « Vivre ou Mourir selon la propre volonté du Serviteur de Charlemagne. » Se pouvait-il encore qu’il n’avait pas mesuré toute l’étendue de l’intelligence manipulatrice de la Dame Noire ? Car si tel était le cas, lui aussi jouait un jeu de dangereux. Deux êtres défiant la mort avec des styles tout à fait opposés : voilà à quoi ressemblaient Aryen et Hruodland.


Bien sûr qu’elle avait tenu sa parole… Évidemment qu’il trouverait les réponses qu’il souhaite dans les archives qu’elle lui avait donné puisqu’il en saurait autant qu’elle… La Marchande des Ténèbres serait prête même à lui offrir un peu de son sens du raisonnement au cas où le cerveau du Paladin serait quelque peu surchargé. Mais le reste… Elle allait encore lui prouver, si cela était encore nécessaire, que les certitudes se brisent comme des vagues devant cette falaise que l’on nomme Aryen. L’Homme était froid et son sourire sadique affronta un visage inexpressif. Encore et toujours ce sentiment de ne jamais pouvoir atteindre cette infime de fragment lumineux dans un monde obscur. Elle ne faisait aucun mouvement particulier, restant stoïque devant les menaces puis les propositions bienveillantes d’un Homme qui découvre une vérité bien cruelle. La négociation pouvait continuer. Mais avant cela, elle se dirige silencieusement vers la deuxième statue, passant à côté du Marina sans dire aucun mot. Puis, elle se posta cérémonieusement devant la représentation en pierre et récita à haute voix la même incantation, au mot près mais cette fois-ci à haute voix.


« Haec verba divina hodie memoriam Invoco te petit qui simul aderant ad tempus cinis erat reducam de profundo aetatum legendas lateat veritatem aurora tempore. Haec omnia cooperantur in armis concedas necesse lamina candenti lumine sicut splendor solem. Ostende te conspectum meum ego praecipio vobis »


Traduction de l'Incantation:



Mais rien ne se déroula. Alors, elle se tourna lentement et invita le Paladin à la rejoindre. Lorsqu’ils furent face à la statue, elle se tourna vers Hruodland et l’observa un court instant, son sang goûtant sur le sol.


« Que disiez-vous auparavant ? Vous avez entendu et retenu l’incantation nécessaire ? La langue ne vous était nullement inconnue et vous étiez en mesure de la reproduire ? Vous pourriez me vider de mon sang et procéder au rituel sans moi ? Constatez par vous-même que cela ne se déroule pas comme vous le songiez… Pensiez-vous sincèrement que cela serait si simple Messire Roland ? » Demanda La Somptueuse Demoiselle, confrontant son regard émeraude indubitablement merveilleux et hypnotique aux perles bleus glaciales du Paladin.


« Vous êtes trop sûr de vous: c’est cette certitude d’avoir raison qui est, à mes yeux, le signe infaillible de l’erreur. Vous savez, on trouve plus de certitude sur un visage que dans les paroles. Pour ma part, La seule certitude, c'est que rien n'est certain: atteindre le doute du doute, c'est le commencement de l’évidente vérité. Maintenant, continuons la négociation car je vous préfère bon joueur : c’est un aspect plaisant de votre personnalité qui tranche avec votre posture habituellement radicale et vindicative. » Déclara la Belle Demoiselle d’une voix neutre teintée d’une sonorité à la fois élégante et troublante.


Tout en douceur, sans animosité aucune, contrastant avec la furie du Marina, elle venait de mettre une calme et aimable estocade à celui qui se considérait peut être comme son adversaire. Au contraire, ne comprenait-il pas qu’ils étaient partenaires ? Deux âmes cherchant à s’entraider pour des buts plus ou moins obscurs ?


« Votre proposition est somme toute logique puisqu’il ne fait plus aucun doute que vous êtes comme nous. Pourtant, votre nature extrémiste est un problème qu’il convient de solutionner. Aussi, je vous propose le contrat suivant : en échange du présent que je vous offre ici en ce lieu, non seulement vous convenez de ne jamais nous porter atteinte en quoi que ce soit mais vous garantissez aussi la protection de l’Ordre des Chevaliers Noirs ainsi que de ses futurs partenaires territoriaux et financiers. Vous soutiendrez les actions de notre Ordre contre nos opposants dans la mesure où cela n’entachera pas votre liberté. Si cela peut vous rassurer, vous serez d’accord pour n’avoir qu’un seule et unique intermédiaire entre l’Ordre Noir et Vous. D’un commun accord, le contrat stipulera que cela sera moi et personne d’autre dans cet ordre jusqu’à ce que vous en décidiez autrement. Bien entendu, toute décision de part et d’autre, à ce sujet, entraînera une négociation entre nous basé sur le principe de l’échange équivalent. Si vous décidiez de faire appel à une autre personne de cet ordre, grand bien vous en fasse bien au contraire : cependant, la politesse vous obligera à m’en informer au préalable. » Proposa La Dame Noire qui leva la main vers la statue, commençant à intensifier sa cosmo énergie, son sang continuant de s’égoutter sur le sol.


« À l’issu de ce deuxième procédé, nous signifierons notre troisième accord en libérant la troisième armure. Pendant ce temps-là, je vous enjoins à bien admettre qu’ici et en ma compagnie, toute forme de menace est inutile. Profitez sagement de ce que je vous offre car les opportunités, que je vous propose, ne sont que des avantages pour vous en ce moment. Les termes du contrat, que je vous suggère et oppose, sont des cadeaux que j’accorde très rarement aux autres. » Poursuivit Aryen en se tournant vers Hruodland et en daignant lui offrir un mince sourire réconfortant qui illuminait son visage, la rendant encore plus belle et plus désirable.


Un hochement de la tête imperceptible s’accompagna de la fin de ce très rare moment d’acceptation d’une volonté de complicité naissante. Puis, cela disparut : son expression redevint de marbre tandis qu’il fut offert au Marina la possibilité de percevoir cette mystérieuse femme comme une alliée.







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Comme pour montrer au Paladin qu’il se trompait sur ce qu’il pensait avoir compris du sort, Aryen récita l’incantation en se postant devant une nouvelle armure. Hruodland ne fut pas dupe et ne fut nullement surpris lorsque rien ne se produisit. Il n’était pas stupide et avait bien remarqué les détails qu’il avait manqué dans la tentative de la mercenaire. Déjà, lors de la libération précédente, ils étaient tous les deux devants la statues et le sang du Léviathan avait en contact avec celui d’Aryen. Il garda le silence sur ses constatations malgré son désir de tenter à son tour de réciter l’incantation.

- La simplicité n’est qu’une notion propre à l’esprit de chacun. Pour moi, ôter une vie est simple alors que cela donnerait des cas de conscience à beaucoup. Utiliser un sort pour libérer un objet de la magie est aussi une chose toute simple, quand on respecte le bon processus naturellement.

Le Marina conserva son sourire narquois sur son visage. Aryen voulait jouer ? Pour le moment, son jeu ne dérangeait pas le destructeur donc il pouvait être bon joueur.

- Ne te trompe pas, ce n’est pas parce que j’ai porté une armure noir il y a plus de mille ans, que tu peux me comparer aux parias de cette île. Vous avez choisi volontairement votre vie alors que j’ignorais ce qu’était mon armure. Le fait que je la récupère aujourd’hui, ne veut pas dire que je renie ce que je suis.

Il posa une main sur la tête de dragon de l’armure du Drac.

- Elle est un souvenir dont je désire conserver la possession…

Les doutes qu’il ressentait sur son allégeance à Poséidon ne regardaient nullement la mercenaire. Savoir que son ancienne armure était une armure noire l’incitait à penser que sa place n’était pas nécessairement auprès des Marinas mais, il ne serait pas stupide au point d’en parler à Aryen. Elle n’était qu’une manipulatrice subtile, en rien il ne pouvait lui faire confiance.

- S’engager à ne pas vous porter atteinte ou s’engager à vous défendre sont deux choses bien différentes. Si Poséidon désire réduire votre île en cendre, je n’aurais pas la possibilité de m’y opposer. Je pourrais probablement ne pas y participer mais pas l’en empêcher et le combattre ferait de moi un traitre. Par contre, je pourrais très bien vous assister contre d’autres ennemis ou, tout du moins, je pourrais tout à fait être d’accord pour te protéger toi. Surtout en tant qu’interlocuteur privilégié.

Hruodland suivit la jeune femme vers la statue et y apposa sa main imbibée de son sang. Aryen en fit de même et récita de nouveau l’incantation. Le Preux sentit le même picotement que précédemment sur sa peau alors qu’une marque devait s’y apposer. La statue s’illumina d’une lueur bleue alors qu’elle semblait se dissoudre dans le néant. Rapidement, apparu à sa place la forme d’une nouvelle armure noire. Hruodland la reconnut facilement : le Tarasque… L’armure d’Olivier. Il passa une main sur le contour de la gueule de métal de l’animal et ressentit une certaine nostalgie en la voyant mais il fit en sorte de ne rien laisser paraitre.

- Nous avons fait deux accords Aryen. Tu prétends qu’ils me sont avantageux mais je ne vois pas, pour l’instant, en quoi cela serait vrai. Certes, deux armures ont été libérées mais je n’en avais besoin que d’une seule pour être satisfait. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a plus en jeu que la simple résurrection des Saintes Armures des Ténèbres. Ton empressement à accepter de m’aider me pousse à spéculer que leurs libérations t’apportera quelque chose de plus utile que les accords que nous passons.

Le Preux regarda en direction de la statue féminine qu’il n’était pas encore parvenu à identifier.

- Je me demande même, si tout cela n’aurait pas un rapport avec ceci. Cette statue n’est pas à sa place ici, elle n’est pas lié à mon passé ou aux autres armures. Que me caches-tu donc Aryen ?

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Le Grand Théâtre des Révélations
Hruodland,










Le Paladin Noir plaisait de plus en plus à la Belle Demoiselle. Non content de posséder une terrible puissance, il révélait enfin une certaine forme d’intelligence qui convenait à l’esprit manipulateur de la Dame Noir. Il s’agissait d’un véritable combat, bien plus intéressant que celui mené par son Nouveau Général. La notion de simplicité, comme il lui expliqua, était un art dans son langage. Un point de perdu pour Aryen qui avait voulu jouer avec le feu en misant sur la fausse stupidité de son interlocuteur. Comme elle, il sait observer, spéculer, comprendre et deviner justement : cela ne fait que rendre le jeu à la fois plus complexe mais plus excitant.


« Il existe des êtres pour qui la notion même de pitié est inexistante : vous en faites partie. Je suis plutôt enchantée de constater que vous révéliez définitivement ce que je pensais véritablement de vous. Non que j’en doutais fondamentalement mais j’espérais sincèrement que vous me le prouviez finalement… » Déclara la Dame Noir en plongeant son regard inexpressif d’une merveilleuse beauté dans celui du Chevalier des Temps Passés, souriant paisiblement.


« Pourtant, force est de constater que, malgré votre millénaire d’existence, vous avez encore beaucoup à apprendre. Cette armure noire a beaucoup plus de signification que vous ne pouvez l’imaginer : vous n’avez pas encore appréhendé le glorieux destin qui vous est promis. Pourtant, si je ne suis en rien une divinatrice, il est si aisé d’imaginer ce qui est à portée de votre main… » Poursuivit-elle en s’approchant de la troisième statue alors que son sang s’égouttait encore sur l’asphalte. Puis, elle se tournait vers Hruodland.



«Pour le reste, la liberté de n’appartenir à personne d’autre qu’à nous même, l’absence d’une quelconque autorité nous imposant des restrictions et le droit absolu d’être en accord avec nos propres idéaux font de nous autres, êtres rejetés par les dieux et nos semblables, des âmes bien plus enrichissantes que des esprits soumis à l’emprisonnement d’une obscure destinée . Je ne sais pour les autres mais je suis fière d’être une intouchable. Un jour, vous comprendrez… Le temps viendra où vous aussi, vous serez un paria… » Annonça la Belle Demoiselle d’un ton lointain et prophétique.


Le Paladin Noire recelait bien des trésors en lui. Trahir Poséidon n’était guère une option pour lui. Elle pouvait imaginer pourquoi : les spéculations se mélangeaient aux hypothèses à une vitesse ahurissante tandis que la Belle Demoiselle restait de marbre. Si le Dieu des Océans venait à attaquer la Confédération des Ombres, l’incarnation de « Connor Mac Leod » ne pourrait prendre part à l’affrontement. Dommage… Au mieux, il ne participerait pas mais ne l’empêcherait pas. Des solutions existeraient bien et, de toute manière, rencontrer Poséidon n’était pas encore le moment pour l’instant. La belle Demoiselle savait retourner les soucis éventuels en avantages pour elle. Qu’importe après tout car elle avait obtenu ce qu’elle avait convoité : cet homme pourrait nous assister contre d’autres ennemis et il la protégerait. La notion même d’ «interlocuteur privilégié» était une première porte grande ouverte. Elle inclina silencieusement la tête : avec cette force supplémentaire, elle avait ouvert une autre grande porte. Petit à petit, l’oiseau faisait son nid. Elle observa l’armure noire apparaître en notant toutes les réactions visibles du Marina.


Hruodland venait de grimper une fois de plus dans l’estime d’Aryen. Il démontrait son intelligence : dans ce duel psychologico intellectuel, la Dame Noire espérait que son opposant serait un peu plus dur à battre. Là, il venait de marquer un grand nombre de point. Signification : elle pouvait commencer à aller un peu plus loin avec lui et le danger n’en serait que plus grand. Il était venu pour une seule armure, elle l’avait presque « forcé » à les libérer toutes. Bien entendu, elle ne faisait pas cela gratuitement : en effet, la statue, au centre, refermait un secret qu’elle convoitait. Était-ce un empressement ? Non… C’était juste une opportunité qu’elle ne souhaitait pas laisser partir en fumée. Pour autant, le processus était déjà entamé. La Dame Noire était bien plus terre à terre : après tout, comme tout humain, et bien qu’elle soit une élue, Aryen était dictée par des conditions bien plus élémentaires qu’un pouvoir qu’elle désirait ardemment.


« Mon empressement ? D’un point de vue strictement biologique, l’homme possède cinq litres de sang. Pour le moment, je ne ressens point de désagréables symptômes. Néanmoins, je n’ai guère votre spécificité : si cette cérémonie prend trop de temps, il est évident que ma vie sera en jeu. J’estime encore avoir le droit à environ quinze minutes de délai avant que n’apparaisse des signes de vertiges… Ma vie est bien plus en jeu que la vôtre Messire Roland. De plus, j’ajoute que vos propositions sont intéressantes et sont aussi bien arrangeantes pour vous que pour moi. En conséquence, je n’ai rien à y redire puisque nous sommes sur la même longueur d’onde. » Expliqua la Dame Noire avant de poursuivre son chemin vers la troisième statue, son sang continuant de s’égoutter sur le sol.


« La Statue, que vous voyez, n’appartient en effet pas à votre passé. Elle était déjà présente ici. Elle représente une divinité méconnue et très ancienne. Vous pensez que je vous dissimule quelque chose ? En vérité, je n’ai eu cesse de vous le répéter: il ne s’agit rien de plus que d’un contrat basé sur la notion même de l’échange équivalent. La confiance, sans les actes, équivaut à un vide intersidéral : une promesse n’est rien sans un geste concret. Je ne m’attends pas à ce que vous croyiez en moi immédiatement. D’ailleurs, si tant est que vous ayez ce sentiment, vous seriez le Roi des Sots… » Poursuivit la Belle Demoiselle de sa voix neutre et calme.


« Mais, il y a une seule différence : ce que je souhaite obtenir, je l’aurais sur une échéance basé sur le très court et moyen terme. Ce qui vous sera offert sera une somme de récompense sur le moyen et long terme : les bénéfices extraordinaires, que vous posséderez, vous seront bien plus utiles dans le futur que dans le présent…» Ajouta la Marchande des Ténèbres d’une voix toujours neutre où l’on pouvait deviner une pointe de conspiration.


« En troisième accord, vous m’avez proposé de me ramener un objet de valeur que vous vous procureriez en mon nom. Je souhaiterais plutôt que vous vous teniez prêt à me ramener un objet bien particulier. Si vous acceptez les modalités, je vous communiquerais son identité à la fin de l’accord.» Proposa Aryen avant de continuer scrupuleusement le protocole bien établi avant que le Marina ne s’exécute définitivement, mettant un terme à un troisième contrat passé entre Hruodland et Aryen.


Un très long moment se découla par la suite, le silence devenant de plus en plus pesant. Puis, la Dame Noire s’avança au centre de la salle et observa longuement le Chevalier des Temps Anciens.


« Non que je m’ennuies avec vous mais des affaires bien pressantes m’attendent. Je vous propose de libérer les restes des armures en une seule fois. Un seul contrat pour le reste des armures. L’inconvénient est que nous allons devoir donner le trois quart de notre sang : nous allons donc risquer notre vie. Mais tout ce ceci est de la théorie. En pratique, lorsque la cérémonie sera achevée, nous obtiendrons tous les deux ce que nous souhaitons. Pour autant, nous serons très affaiblis, proche de la mort. » Annonça calmement Aryen alors qu’elle se dirigea derrière les deux statues qui trônaient derrière la représentation en pierre de la mystérieuse divinité. Puis, elle sortit deux dagues aux lames blanches aiguisées et aux pointes recourbées.


« La procédure est la suivante: avec ces deux dagues, nous nous frapperons mutuellement et, en même temps, nous nous viderons de notre sang ensemble pour que puisse se libérer ce qui m’a toujours appartenu. Ce que j’ai sciemment scellé en moi depuis tant d’année sera libéré. Avec un peu de chance, vous aurez peut-être un petit aperçu de ce que je suis en vérité. Cela devrait être notre secret, personne ne devra être au courant à part vous et moi jusqu’à ce que mes pouvoirs dissimulés soient révélés au grand jour. » Déclara d’une voix neutre la Dame Noire alors qu’elle posa une des deux dagues au pied de Roland. Puis, elle s’assit en position du lotus au centre de la salle de la vieille chapelle, sa dague devant elle.


Du moins, c’est ce qui pourrait y ressembler sauf pour un œil véritablement averti qui pourrait y dénoter quelques subtilités. La position des jambes entrecroisées étaient légèrement écartée. Les mains étaient posées sur les deux genoux : paumes contre les genoux, les deux pouces recroquevillées, les deux index étaient pliés sur les pouces repliés à l’intérieur de la main. Pour la toute première fois, Aryen dévoila son aura de Seigneur Noir : elle n’avait pas encore intensifié sa cosmo énergie pour autant. Cependant, une toute petite partie de son mystère sera révélé pour quiconque ferait un rapprochement avec l’aura du Porteur de l’Armure d’Or de la Vierge. À ceci près qu’il y avait une différence des plus subtiles: cette aura semblait plus ancienne…


« Ancien Chevalier des Époques Passées… Glorieux Guerrier Ancestral… Il est temps de mesurer ton courage : devant l’inconnu, tu n’as jamais failli. À présent, face au mystère obscur qui se dresse devant toi, seras-tu assez audacieux pour abattre ce mur d’incertitudes qui se dresse devant celui qui ne fait confiance qu’en ses propres certitudes ? Si tel est le cas, rejoins moi et mettons un terme à la Cérémonie d’Ishtar. » Conclut la Belle Demoiselle, alors que son aura s’intensifia, prouvant un pouvoir égal sinon supérieur à ceux des Chevaliers d’Or.


Cette puissance ne se mesurait pas en terme de force mais semblait bien différente car, pour un œil averti, on devinait que la Sagesse d’Aryen la rapprochait des Dieux. Une légende se mettait en place sous les yeux d’Hruodland. Plutôt qu’une légende, une rumeur enfouie dans l’histoire du temps…







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[Sorry pour l'attente]


- Tu ignores tout du mot destin si tu estimes que je ne l’ai pas déjà embrassé !

Les mots du Preux avaient été dits avec plus de véhémences qu’il ne l’aurait voulu. Les souvenirs de ses épreuves passés étaient encore bien trop présents pour qu’il accepte qu’une simple mortelle remette en cause ce qu’il pensait.

Le Destructeur inspira profondément et chercha à retrouver son calme. Il ne souhaitait pas que ses efforts soient réduits à néant par un accès de colère incontrôlé et inutile. Aujourd’hui, il avait dépassé tout cela. Il écouta sans s’y intéressé les paroles d’Aryen et ses jugements sur lui. Elle pouvait bien penser ce qu’elle souhaitait, jamais elle ne pourrait comprendre ce qu’il avait vécu et traversé pour arriver jusqu’ici.

Toujours dans son principe d’échange équivalent, la Mercenaire continuait de stipuler des accords. Elle accepta, en l’adaptant, la proposition d’Hruodland en ce qui concernant « l’acquisition » d’un objet particulier. Le Marina n’avait rien à redire à la chose et se contente d’acquiescer de la tête. Et il ne trouva rien à redire non plus à la proposition finale d’Aryen : libérer toutes les armures restantes en une fois. La condition était de libérer une énorme quantité de sang pour le faire mais le Preux ne risquait pas sa vie en la matière sinon son existence aurait été terminée il y a bien longtemps…

Avec un sourire en coin, il écouta les consignes pour effectuer cette dernière partie du rituel. Méfiant et toujours sur la défensive, il ne loupa en rien l’intensification de l’aura du chevalier noir et la trouva plutôt intéressante. Elle n’était en rien puissante mais elle possédait une profondeur et une noirceur des plus alléchantes pour un être tel que lui. A l’instar de la belle dame noire, Hruodland intensifia aussi son énergie. Aussitôt, un frémissement se fit ressentir au cœur de la chapelle sombre alors que les différentes armures noires, libérées ou encore prisonnière, réagissaient. L’armure Noire du Drac fut celle qui résonna avec le plus de puissance à l’appel du Preux. Celui qui était encore un Marina ressentit l’appel de celle qui fut à lui et se retint d’y répondre.

Libérant son esprit des voiles d’indécisions qui le recouvraient, il fit passer une once de puissance le long de son corps afin de faire réagir son Ecaille. Celle-ci comprit ce qu’il voulait et se mit à étinceler avant de se détacher en un bloc uni de son corps afin de se reconstituer son la forme de la créature qu’elle représentait à ses côtés. Le guerrier resta en simple tenue, debout pour le moment au cœur de ce lieu. Ses vêtements pouvaient paraitre des plus singuliers pour ceux qui ne le connaissaient pas mais pour les autres, qui avaient idée de l’être de légende qu’il était, ils étaient des plus normaux. Composée d’une longue tunique aux aspects plus que médiévaux, recouvrant en partie un pantalon de toile plus large aux cuisses que sur le reste des jambes, finissants à l’intérieur de hautes bottines de cuir fermées par deux boucles de chaque côté, la tenue que portait le Paladin démontrait tous son aspect antique. Autour du coup du guerrier, était visible par l’ouverture de la tunique un large collier sombre composé de multiple boule de bois et de pierres diverses. Sur ses biceps, en particulier le droit, de multiples tatouages étaient visible dont un qui signifiait très précisément l’apparence d’un Drac.

Ce fut ainsi, qu’il s’approcha de la jeune femme et se positionna à genoux devant elle. Sans attendre, il se saisi de la lame qu’elle avait posé pour lui et se sectionna l’intérieur de la main d’un geste vif et sans appel.

- Cessons les paroles et finissons-en !

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Votre cœur est mort, votre âme erre dans les ténèbres. Le démon qui vous accompagne a le sourire, parce que vous êtes entré dans le jeu qu'il a réglé.



Il était temps oui… La Naissance de la Révolution pouvait commencer : ce n’était encore qu’un infime petit pas en avant mais elle avait une signification unique avec une conséquence aux multiples ramifications qui conduirait le monde à se diriger là où elle souhaite. Elle avançait tout simplement et lentement ses pions… Il avait raison : assez parlé et assez discuté car place à l’action. Tout le reste n’était que superficiel à ses yeux mais elle ne cessait d’observer alors qu’elle se mua en un profond silence. Elle ne s’était guère trompée sur le Preux Chevalier : il était plus qu’un simple pion, il était une pièce rare et magnifique. On tend la main pour le toucher, il s’éloigne. On le touche enfin mais il disparaît aussitôt. Comme elle, à sa manière, il est une brume. Sauf que cette brume peut devenir un véritable ouragan destructeur qui détruit les corps alors qu’elle ne demeure rien de plus qu’un terrible typhon qui absorbe les âmes. Pour autant, il ne s’agit même plus de manipulation ou de piège : avec Hruodland, il était question de contraindre sans contraindre. Le genre de jeu du chat et de la souris qu’elle affectionne particulièrement car on n’obtient rien d’un être tel que lui sans qu’il ne le désire véritablement. En somme, deux brumes ne se touchent jamais mais ils peuvent se mélanger : c’est l’art d’une relation où les mots remplacent la faux.


Son écaille hors de son corps comme une signification ou une réflexion qu’elle se garde de commenter, le Preux Chevalier porte une tenue qui lui correspond si bien. Pourtant, encore une fois, si elle ne dit rien, elle n’en pense pas moins. L’attitude volontaire du Paladin Noire est telle qu’elle l’avait défini mais il est ce qu’on appelle un Voyageur du Temps. Si elle a pu comprendre la surface des sentiments de l’homme, elle ne doute pas qu’il doit s’agir du sommet de l’iceberg : ce qu’il cache véritable, ce qu’il représente réellement est encore un voile ténébreux qu’elle compte bien connaître. Cet homme est essentiel pour elle : dans son jeu d’échec, il n’est pas un pion mais une pièce maîtresse. Finissons-en oui. Maintenant, le processus était en marche, la cérémonie était sur le point de se terminer. Le cosmos de Roland se révèle si puissant, si ancien : la résonnance avec l’armure du Drac était en parfaite symbiose. Elle se saisit du couteau et se sectionna, également, la main avec une grâce et une élégance, des poussières noires apparaissant et suivant le mouvement du couteau. Toujours dans cette position très étrange, le sang coula généreusement sur le sol à mesure que se révéla un pentacle mystique qui brilla de mille feux lorsque les sangs mêlés communièrent en harmonie pour atteindre la Statue de la Femme. Soudain, celle-ci se mit à briller et s’effrita légèrement. À mesure que les morceaux de pierres tombent du sol et disparaissent en des grains de poussière, l’armure noire de la vierge se révèle. Et comme avec le Paladin et son armure du Drac, la symbiose est totale entre Aryen et la nouvelle Black Cloth : en vérité, elle et Aryen avaient toujours été faites pour être ensemble. C’était le même genre de ressentiment qu’avait eu Hruodland et son armure du Drac. Cela expliquait déjà beaucoup de chose…


Puis, la Belle Demoiselle se releva et se déshabilla, révélant la splendeur d’un corps, offert par la nature. Ainsi nue, il était évident qu’elle était en transe. Il y avait une chose de sûr : malgré sa longévité, il était impossible que Roland puisse reconnaître l’état de transe dans lequel était plongé la Belle Demoiselle. En effet, comme possédée par des forces inconnues, elle se déplaçait en marchant de gauche à droite tout en écartant les bras, ceux-ci se relevant , se rabaissant et se croisant l’un à l’autre en une sorte de danse intrigante, dérangeante mais terriblement excitante. Des paroles, sous la forme de râles à la fois aigus et graves, évoquaient un étrange chant alors qu’elle plongeait ses mains dans le sang des sacrifiés pour s’en asperger tout le corps. Tout en se dirigeant vers l’armure noire de la vierge, qui ressemblait à celle du Sanctuaire, elle prit du sang qu’elle avala et qu’elle but puis elle en versa sur la Black Cloth. Celle-ci se métamorphosa alors.


[Aryen &Hruodland] Bonne nouvelle, mauvaise nouvelle ? Black_10



Chaque morceau de l’armure se posa sur le corps d’Aryen alors qu’apparut un grand sceptre avec son extrémité une lame pointue recourbée sombre orangée. Il se chargea du sang de la cérémonie, émit une intense lumière rouge avant de reprendre sa couleur originelle. La cicatrice sur la main disparut alors qu’elle intensifia légèrement son cosmos puis elle passa à côté du Paladin. Elle posa une main sur sa blessure qui se refermait enfin. Puis, elle se dirigea vers l’extérieur mais s’arrêta en chemin afin de tourner la tête et de poser son merveilleux regard émeraude sur Hruodland.



La Cérémonie est désormais achevée. J’ai obtenu ce que je convoitais grâce à votre aide. Je n’oublie pas de vous rendre ce qui vous revient de droit.

Annonça-t-elle de cette voix à la fois douce et neutre, ne dénotant aucun sentiment particulier. Elle leva le sceptre, intensifiant son énergie cosmique alors que le reste des armures furent libérés en un halo sombre où se conjuguaient quelques petites traces lumineuses.



À titre tout à fait amical, je peux les garder pour vous et vous les restituer le temps voulu si tel est votre désir. Néanmoins, avant de quitter les lieux, voici l’ultime marché que nous allons passer : hormis Poséidon, vous serez mes yeux et mes oreilles. Vous accepterez de me communiquer toutes les informations que vous détiendrez en votre possession sans me mentir évidemment. Bien entendu, si je dispose d’informations qui pourraient servir vos intérêts, je vous en ferais part, sans mensonge cela va de soi.

Déclara la Belle Demoiselle qui dévoilait une plus grande part de son aura mystérieuse. Très inquiétante, la Détentrice de l’Armure Noire de la Vierge se révélait être à la fois attirante et menaçante.



Un magnifique sourire se dessina sur le visage de la Somptueuse Demoiselle, ce qui accroissait définitivement cette idée que les Ténèbres sont un merveilleux paradis où on aime plonger volontairement dans les abysses de l’Obscurité. Elle tourna la tête, sa merveilleuse chevelure marron accompagnant gracieusement ses pas. Puis, près de la porte, elle invita le Paladin à faire son choix. Était-ce une Sirène des Ténèbres ? La Beauté du Démon ? La Splendeur de l’Inconnu sème toujours le trouble dans l’âme des Certitudes Assurances : on croit savoir mais on ne sait pas. On veut se méfier mais on ne peut rester de marbre devant ce qui excite cette étrange curiosité. Marcher avec Aryen, c’est emprunter un chemin dont on ne connaît ni la fin, ni les tenants et encore moins les aboutissants. C’est faire un pari sans en connaître les enjeux. Et pourtant, au diable tout cela : tous les hommes, à un moment ou à un autre, sont tombés entre les mains de cette Merveilleuse Demoiselle. Cependant, elle le savait : son Paladin était un véritable trésor, un diamant acéré qui pouvait la lacérer et la détruire. Elle avançait aussi dans l’inconnu avec lui : indomptable, imprévisible, il ne suit que son propre chemin. Les êtres craignent les gens comme lui. Mais, Aryen aime ça plus que tout…





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Hruodland se fit spectateur du reste de l’aventure. Son rôle se bornait à déverser son sang pour permettre à Aryen d’opérer. Demeurant à genoux, il observa la statue de forme féminine changer. La pierre qui la recouvrait s’effrita afin de révéler une armure noire de la plus belle facture. Le totem représentait une femme au mettre titre que la statue mais il émanait de lui une énergie considérable qui résonnait avec le Cosmos d’Aryen. Le Preux comprit alors les intentions véritables de la Dame Noire depuis le début : c’était pour délivrer cette armure qu’elle avait accepté de libérer les autres.

Le Marina continua d’observer la femme alors que, dans un état de transe avancée, elle se levait et se déshabillait. Il put de nouveau contempler la splendeur des formes féminines d’Aryen tandis qu’elle s’avançait vers l’armure nouvellement révélée. Elle s’aspergea du sang mélangé des deux guerriers et en versa sur l’armure noire. Immédiatement, l’armure vint recouvrir le corps de la mercenaire et un sceptre vint siéger dans sa main. La blessure de sa main disparue aussitôt et Aryen s’approcha de Hruodland pour soigner la sienne.

Tout en prenant la direction de la sortie, elle s’arrêta pour informer le Destructeur que tout était fini. Effectivement, à l’aide de son sceptre, elle finit de libérer les armures des Preux et elle prononça le dernier deal qu’elle souhaitait.

- Je ne souhaite effectivement pas m’encombrer des douze armures. Je ne conserverais avec moi que celle du Drac.
Quant à ton dernier marché, je n’ai rien contre partager mes informations dans la mesure où tu feras la même chose.


Le Paladin se releva lentement. Il avança vers elle, conservant son cosmos actif.

- Je ne connais pas encore bien ce nouveau monde. J’ai passé beaucoup de temps à l’observer mais je n’ai développé que des connaissances théoriques. Les informations que tu me communiquerais me seront nécessaires pour réaliser mes buts.

Un sourire se dessina sur le visage de Hruodland. Il intensifia un bref instant son cosmos et l’Ecaille du Léviathan étincela avant de disparaitre. L’armure du Drac se mit à briller elle aussi et sa Pandora Box noire vint rapidement l’envelopper.

- Maintenant que j’ai obtenu ce que je désirais, je n’ai plus rien à faire ici. Je tiendrais mes paroles Aryen, tant que tu tiendras les tiennes. Cette île n’a rien à craindre de moi.

Il avança vers la sortie, dépassant la mercenaire.

- J’ai été ravie de te rencontrer, ce fut très instructif. Cette armure que tu as libérée, semble n’avoir attendu que toi durant bien longtemps.

Il offrit un sourire sincère à Aryen avant de commencer à avancer dans le noir du tunnel.

- Ne t’inquiète pas pour moi, je suis tout à fait capable de retrouver la sortie. Je suis certain que nous serons amené à nous revoir Aryen…

En quelques enjambés, le Marina se trouva engloutit dans les ténèbres…

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