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Les étoiles scintillent là-haut,
Tels des flambeaux célestes.
Les astres guident l’homme,
Tel un navire ralliant le port.

La nuit nimbe la cité éternelle,
De son manteau d’incertitudes.
La flamme vacillante de l’espoir,
Perdura dans le cœur des héros.
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Depuis plusieurs semaines déjà, le jeune éveillé avait quitté les chaînes montagneuses de l’Asie. Sans les pouvoirs et la résistance conférés par son écaille, son retour vers la cité flottante avait été plus « conventionnel » que d’ordinaire. Le stratège avait toutefois opté pour un périple en dehors des sentiers battus, brouillant habilement les pistes et s’appuyant sur des moyens irréguliers pour rallier la capitale de l’empire atlante, depuis la fausse identité, jusqu’au recours aux réseaux de contrebande aérienne et maritime.

La liaison entre La Havane et New Atlantis venait d’accoster. Les passagers débarquaient en file indienne, puis s’entassaient dans le hall d’attente précédant les postes de contrôle. Depuis plus d’un mois, et sur ordre des hautes instances, le contrôle des frontières maritimes et aériennes de la cité avait été drastiquement renforcé. Toute entrée ou sortie du territoire étaient rigoureusement inspectée, étudiée, répertoriée. La délivrance des autorisations s’effectuait au juste besoin, beaucoup étaient éconduits, peu obtenaient le privilège d’entrée et encore moins de résidence. Une infime minorité de contrevenants, jugés dangereux, disparaissait temporairement ou définitivement… Bien que cela ne soit pas exprimé ouvertement, la loi martiale régnait au sein de New Atlantis.

Cheveux châtains, peau rose pâle, chapeau de paille tressée, costume en lin couleur claire, lunettes de soleil rondes, appareil photo en bandoulière, valise à roulettes, l’homme avait tout l’air d’un touriste européen ou nord-américain. Son tour enfin venu, il entra dans la petite pièce. Sur injonction d’un des deux agents présents, il présenta son passeport et ouvrit son bagage.

- « Monsieur Erwan Schmidt… Nous n’avons aucune connaissance de votre venue dans nos registres. Compte tenu des directives en vigueur dans la cité, nous sommes au regret de vous refuser l’accès à notre territoire. Veuillez retourner sur le quai d’embarquement et attendre le prochain bateau pour le continent. »

Le jeune homme regarda le fonctionnaire dans les yeux, d’un regard suppliant, ce qui agaça passablement ce dernier. Bon nombre d’individus essayaient d’amadouer, voire de corrompre les agents. Tous étaient des soldats du seigneur des mers, fidèles et prêts à donner leur vie pour leur souverain. Le représentant de la cité se leva et saisit l’étranger par le poignet.

- « Soit vous partez de vous-même, Monsieur, soit nous serons dans l’obligation d’employer la force. A vous de décider. »

Moins d’une seconde après ces paroles, du givre commença à se former sur la peau en contact des deux protagonistes. Le jeune homme murmura ensuite quelques mots à l’oreille de son interlocuteur, dans un langage oublié depuis fort longtemps. Hakon posa l’index droit sur ses lèvres, en signe de silence. Le fonctionnaire acquiesça d’un hochement de tête, puis tamponna le passeport du Général atlante…