Saint Seiya
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[Frontline] Codename : Gold Rush
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Wolgorn
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Khalil arriva pour passer les troupes en revue et leur dispenser un résumé de la situation ainsi que de la suite des opérations. Les mercenaires connaissaient dorénavant le nom de leur ennemi : Phénix, un de ces groupuscules qui avait tenté de profiter du pouvoir des Éveillés afin de dominer le monde. Aujourd'hui il était officiellement dissous, mais une partie des crapules qui composaient ses effectifs ont réussi à survivre... Plus pour longtemps cependant, car Vitold et ses camarades allaient s'assurer que ces enflures finissent six pieds sous terre. Archavine fut alors ajouté à leur équipe pour remplacer le défunt Lootah et le Colonel sonna le début de la mission. Le plan d'action assimilé, tous se ruèrent dans les appareils mis à leur disposition et se cramponnèrent à leurs armes. Dans peu de temps, ils pourront décoller et la bataille allait aussitôt commencer.

Lors du vol en hélicoptère, les soldats consultèrent les données que les ingénieurs se dépêchaient de leur transmettre. Ils en savaient désormais plus sur leur armurerie, notamment sur la nature et le fonctionnement des épées liquides qui leur avaient donné tant de fil à retordre. Le dispositif à neige noire n'avait aussi plus aucun secret pour eux en théorie, même s'il était improbable que leurs adversaires osent l'utiliser. Néanmoins, ce n'était pas le moment pour baisser sa garde, car il se pourrait que Phénix dissimule encore quelques atouts dans sa manche. La présence d'un autre Éveillé de rang 3 n'était pas à exclure, aussi fallait-il que l'escouade du Russe maintienne l'intensité de son cosmos au maximum. Aucun de ses membres n'était prêt à trépasser si vite à la suite de l'Amérindien, la meilleure façon d'honorer sa mémoire étant de poursuivre la lutte.

Quand les hélicoptères réussirent à se frayer un chemin au milieu des bombardements, des pilonnages et des rafales de mitrailleuses, ils purent finalement se poser sur une zone relativement sûre. Les mercenaires ne perdirent pas une seconde et jaillirent en trombe des engins et s'élancèrent vaillamment à l'assaut. Comme prévu, Vitold et ses partenaires avaient atterri sur ce qui leur semblait être le bateau amiral et se dirigèrent vers le pont au galop. Par principe de précaution, les snipers du groupe chargèrent leurs canons électriques avec une balle à pointe creuse chacun, histoire de ne pas perdre de temps si un affrontement venait à survenir subitement. Si une bande d'abrutis pressés de mourir venait les provoquer, ils allaient être fort bien reçus. Certes, le Colonel avait signifié au Bourreau qu'ils devaient si possible prendre des prisonniers, mais lui et ses compères étaient trop énervés pour sérieusement envisager d'épargner leurs antagonistes. Ce n'était sans doute pas le cas d'Archavine, mais il était compliqué de savoir quel était son état d'esprit à cause de son absence d'expressivité.

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Les mécaniciens savaient travailler vite et bien, il fallait le reconnaître : les filtres à air marchaient à la perfection, c'est à dire qu'ils réduisaient la performance des moteurs mais qu'ils leur évitaient de s'encrasser jusqu'à ce que mort s'ensuive. Un bien faible prix à payer pour leur sécurité...

Après un temps qui avait paru interminable à l'iranien, les hélicoptères arrivèrent à portée de tir des embarcations, qui s'étaient regroupées dans leur fuite. Pour une raison ou pour une autre, Phénix n'avait semble-t-il pas pu se procurer de navires de guerre et avait donc modifié des cargos en rajoutant de multiples tourelles d'où dépassaient des affûts de canons ou des lances-missiles ainsi qu'en ménageant des ouvertures là où s'entasseraient les containers sur un vaisseau commercial ordinaire. Ces trappes devaient sans doute abriter les rampes de lancement de missiles plus massifs.

L'avant-garde des Agences n'avait pas attendu de découvrir si oui ou non l'ennemi avait épuisé toutes ses munitions : comme le stipulait le plan de bataille, une pluie de projectiles suivant des trajectoires biscornues pour échapper au feu des canons antiaériens s'était abattue sur les navires, réduisant leur visibilité à néant sous les nuages blancs du phosphore et saturant les radars sous un déluge de lambeaux métalliques. Ils avaient essuyé des tirs de riposte mais les pilotes parvenaient à éviter sans trop de mal les rafales de mitrailleuse envoyées à l'aveuglette, laissaient une traînée de leurres thermiques dans leur sillage pour les missiles à guidage infrarouge...

Manœuvrant autour des géants flottants – une cible on ne peut plus facile – comme un escadron de mouches autour d'un animal malade, les aéronefs firent usage de leurs propres bombes, déchiquetant leurs moyens de défense extérieurs. La contre-attaque se fit plus désespérée, frénétique, et deux hélicoptères furent touchés, précipitant leur équipage dans l'eau glacée. Elle ne dura cependant pas longtemps au niveau de la proue ; quand les transporteurs de troupes prudemment restés à l'arrière de la formation s'avancèrent pour déposer leur chargement, il n'y avait plus aucun mouvement à cet endroit du pont des navires.

Il serait regrettable que l'intérieur subisse le même sort que l'extérieur, une possibilité trop réelle au goût du colonel. Que ses subordonnés veuillent venger leur camarade soit, il ne le comprenait que trop bien et n'avait rien à leur envier de ce côté seulement en temps de guerre, il fallait apprendre à maîtriser sa colère. Massacrer les passagers du vaisseau-amiral jusqu'au dernier serait extrêmement satisfaisant sur le moment mais ces déchets sous-humains leur seraient plus utiles vivants que morts...

« PAS de bains de sang gratuits, même si j'adorerais les voir tous crever comme des rats ! » avertit Khalil en prenant note de l'expression de ses auxiliaires. « Vous êtes des soldats, pas des sauvages alors contrôlez-vous ou je vais devoir sévir. »

Espérant avoir bien fait passer le message – ils ne s'en tireraient pas avec un simple avertissement s'ils désobéissaient –, il fit signe aux éveillés de débarquer puis l’engin volant redécolla pour aller détruire les dernières poches de résistance en surface.

***

L'équipe Lewis avait été décimée, les soldats exténués étaient revenus sans leur Capitaine ni leur Lieutenant ; la chaîne de commandement était rompue. Amundsen n'avait pas subi de pertes aussi sévères mais ses hommes étaient tout aussi fourbus et frustrés de ne pas avoir réussi à progresser au-delà de cette satanée crique. La NSDA – qui d'autre que l'agence secrète américaine pourrait avoir les ressources et la motivation de s'opposer à eux ? – n'était décidément pas à sous-estimer. Le Major enrageait : l'acquisition des minerais de Svalbard était vitale pour leur organisation et non seulement les fédéraux les avaient pris de vitesse mais ils avaient résisté à leur tentative de les déloger de l'archipel et maintenant ils étaient à leurs trousses ! Dans le pire des cas, cette journée pourrait très bien signer la fin du sursis que les derniers membres de Phénix avaient si durement gagné, alors qu'ils commençaient tout juste à remonter la pente après des années passées à comploter et reconstruire leur pouvoir dans l'ombre.

Ils auraient mieux fait de – métaphoriquement – quitter le navire il y a quatre ans et tant pis pour leur contrat ou leur réputation de mercenaires. Ses vieux compagnons d'armes étaient morts ou blessés, ils étaient encerclés... Leur situation était claire : échec et mat, à moins d'un miracle la partie était déjà jouée. Le Major n'avait aucune envie de terminer son existence ici et pourtant il lui fallait sauver ce qui pouvait encore l'être : ses employeurs ne lui laissaient pas le choix, ils avaient bien des moyens de pression pour garantir la loyauté de leurs effectifs éveillés...

Le Major avait donc donné ses ordres à ses subordonnés dès que les appareils ennemis étaient apparus à l'horizon : tenter d'abattre le plus d'hélicoptères possibles – inutile de dire que ça n'avait pas très bien marché – et ouvrir les cages des dernières chimères placées cette fois en mode « défense du territoire ». Ils ne pouvaient rien y faire si la NSDA décidait de les couler sans autre forme de procès mais si ces derniers préféraient les arraisonner, ils avaient peut-être encore une ou deux cartes à jouer.

Le centre nerveux du vaisseau était inaccessible depuis la surface car la tour était dépourvue d'écoutilles donnant directement sur l'extérieur – moins pour compliquer la tâche d'éventuels envahisseurs que parce qu'il s'agissait-là de la configuration d'origine du cargo où la tour était censée être bloquée de tous les côtés, complètement entourée de containers –, ce qui les obligerait à descendre dans les entrailles du navire. C'était là, dans la baie de stockage que le Major les attendait : l'ultime action d'une bête acculée jetant ses dernières forces dans la bataille.

L'endroit accueillait des rangées et des rangées de cages et de caisses empilées, formant un environnement plein de recoins et d’angles morts idéal pour les fauves. Les monstruosités artificielles étaient censées servir à sécuriser le périmètre une fois la base de Phénix établie sur l’île mais la présence inattendue de la NSDA les avait forcés à changer de plan en les convertissant à la hâte en armée d’invasion. Elles devraient se montrer plus utiles en retrouvant leur rôle initial...

Ils étaient prêts ou en tout cas ils avaient fait tout leur possible pour l'être. Les condensateurs de son imposante armure étaient chargés à bloc, les deux derniers survivants de l'unité Lewis se tenaient à ses côtés, fusil d'assaut et couteau en tungstène à la main – avec même un bazooka en bandoulière pour l'un d'entre eux –, les chimères rôdaient dans la pénombre... Le Major passa en revue ce qu'ils savaient des combattants adverses, de leur redoutable efficacité au corps-à-corps comme à distance... Les auras hostiles se rapprochaient ; ses troupes se déployèrent et le Major dirigea son bras équipé d'un gantelet métallique disproportionné vers l'entrée de la soute. Sa position serait révélée au moment où sa propre aura s'élèverait, ne lui laissant qu'un instant pour faire feu avant de se mettre à l'abri des terribles fusils électriques ; sa première offensive avait intérêt à faire mouche.

Lorsqu'une silhouette humaine se dessina dans le corridor le Major intensifia brusquement son cosmos, le portant à un niveau digne de celui d'un chevalier de Bronze ; l'énergie accumulée dans son armure et contrôlée par son pouvoir se concentra, se transforma et fusa de sa paume en un trait incandescent pulvérisant aisément le mur du son.

Aucun des trois éveillés ne s'attarda alors qu'une gerbe d'étincelles illuminait le couloir là où l'attaque avait vaporisé le métal du mur, laissant un orifice circulaire aux bords en fusion : le Major était déjà en mouvement pour préparer une nouvelle embuscade tandis que ses sbires à couvert derrière des caisses canardaient le passage.

« Si on s'en sort je jure de leur faire bouffer leurs dividendes ! »
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Pendant que les mercenaires engageaient la traque des ennemis cachés à l'intérieur du navire, l'Iranien les prévint qu'il ne tolèrerait pas un écart de conduite de leur part. S'ils s'avisaient de massacrer tout l'équipage, ils risquaient d'encourir une très lourde sanction. Tant pis, mais restait encore à savoir si leurs adversaires allaient leur accorder le luxe de les capturer. Inutile de trop s'inquiéter cependant, Vitold et son escouade allaient certainement trouver un moyen de se dépatouiller avec cette affaire. Le Russe obtempéra donc et répondit à son supérieur :

"Reçu cinq sur cinq, Mon Colonel."

Derrière leurs casques, il pouvait sentir que ses quatre compères fulminaient, mais ils se retinrent d'émettre une objection. La bande s'enfonça ainsi sans discuter à l'intérieur du navire afin de neutraliser les derniers envahisseurs envoyés par Phénix. Les couloirs dans lesquels ils s'aventurèrent étaient aussi tortueux que sombres, une configuration de l'espace idéale pour tendre une embuscade. L'ennemi pouvant surgir de tous les côtés, le Bourreau et ses partenaires redoublèrent de vigilance et avancèrent prudemment. Un silence de mort pesait sur les lieux, tout ce qu'ils pouvaient entendre était le bruit métallique de leurs pas et leurs respirations. Peut-être cela allait-il leur occasionner une frousse monstrueuse, mais ils préfèreraient qu'une chimère ou une cochonnerie du genre leur saute directement dessus, histoire de ne plus vivre dans l'inquiétude de l'attente.

Le passage qu'avaient emprunté les soldats déboucha sur ce qui paraissait être la baie de stockage du bateau. Cette fois, la situation était pire qu'avec les couloirs, ils s'étaient fourrés dans un véritable guêpier. En même temps qu'ils marchaient, ils remarquèrent que des cages ouvertes se trouvaient parmi les caisses, vidées de leurs occupants. Arnold, curieux mais prudent, scanna l'intérieur d'une des cages du regard et partagea ses conclusions à ses camarades :

"Les copains ? Vu les fluides répandus un peu partout et les poils qui y sont collés, ça sent légèrement le fauve... Je crois que les sales bestioles de tout à l'heure ne sont pas bien loin."

"Ça m'en a tout l'air aussi." confirma Vitold. "Restez sur vos gardes, mais préparez-vous aussi à ce que leurs maîtres essayent de nous poignarder par derrière. Ces emmerdeurs vont profiter au maximum de l'avantage stratégique conféré par le terrain."

"Ouais, il faut que chacun de nous ouvre l’œil et ne laisse aucun angle mort." renchérit Doyle. "Nous avons six paires d'yeux ici, alors autant faire en sorte qu'ils couvrent toute la zone et que chaque membre de l'équipe soutienne l'autre."

Les mercenaires s'échangèrent un regard d'approbation, quoiqu'ils demeurèrent inconfortables devant Archavine, toujours aussi... compliqué à déchiffrer. Bosser avec un type incapable de manifester la moindre émotion n'était pas une sinécure, mais au moins avaient-ils l'assurance de ses aptitudes au combat.

L'équipe reprit donc son chemin, les sens en alerte à cause de la tension palpable et des présences hostiles qu'elle devinait dans le périmètre. Ce fut lorsqu'elle tourna à une pseudo-intersection dont l'un des passages menait vers un long corridor que les événements commencèrent à s'emballer. Effectivement, les soldats détectèrent une subite et forte concentration de cosmos s'élever au fond du couloir. Ni une ni deux, Arnold, qui était situé sur le sillage d'une potentielle attaque, recula avec vivacité pile au moment où un éclair lumineux fusa dans sa direction.

"WHAT ?!" s'écria-t-il.

Une détonation s'ensuivit, accompagnée d'une fine couche de fumée et de gerbes d'étincelles. Le métis, étalé par terre sur le dos et pantelant, se redressa fébrilement puis observa la situation. Un trou incandescent défigurait le mur métallique, comme frappé par un rayon à très haute température. S'il avait été directement touché par cette offensive, il serait sans doute mort à l'heure qu'il était. Les camarades d'Arnold ne lambinèrent pas pour le traîner hors de portée d'un nouvel assaut, ce qui ne tarda guère à se produire sous la forme d'une furieuse rafale de tirs. Les laquais de Phénix s'étaient enfin montrés et ils n'avaient pas l'intention de laisser les mercenaires s'approcher. Non seulement ces fumiers les mitraillaient sans répit, mais en plus le danger d'être encerclés par les chimères ne cessait d'augmenter à chaque seconde qui s'écoulait.

Les détecteurs incorporés aux casques de l'escadron de Vitold arrivaient à discerner la position de leurs adversaires, mais ceux-ci étaient hors d'atteinte en ce qui concernait le combat au contact. Bien entendu, il était extrêmement ardu de s'approcher d'eux -voire de simplement essayer de les viser de façon correcte- sans terminer à l'état de gruyère. Frustré par l'impuissance de sa bande, Robert invectiva hargneusement les artilleurs ennemis :

"PHÉNIIIIIIIIIIIX !! Je sais où tu te caches ! Viens ici que je te bute enculé !"

"Du calme Robert, rappelle-toi ce que nous a dit le Colonel Khalil." gronda le Bourreau, sa poigne resserrée sur le bras de son collègue. "Nous devons impérativement nous abstenir de les éliminer jusqu'au dernier, pigé ?"

"Okay, j'ai capté..."

"Essayons plutôt de les déstabiliser afin de faciliter une percée. C'est l'heure de ressortir les grenades, mais évitons d'utiliser celles qui pourraient couler le bateau, nous n'avons pas besoin de ça."

Le Russe communiqua le reste de ses instructions à son équipe et se prépara à agir avec Doyle. Quand le feu nourri s'interrompit, William dégoupilla une grenade fumigène et une assourdissante puis les lança énergiquement vers l'endroit où se planquaient les artilleurs d'en face. Les deux snipers entrèrent alors en action et tirèrent leurs puissantes balles à pointe creuse. Tant pis si elles percutaient une caisse : si ces importuns se recroquevillaient bien derrière une, ils risquaient de se la prendre en pleine figure avec un généreux supplément. Une fois l'action accomplie, Vitold et son binôme moustachu se replièrent prestement dans les deux segments perpendiculaires au corridor. Il n'y avait visiblement pas d'issue pour contourner ces crevards via ces sentiers, car l'un était celui par lequel ils venaient juste d'arriver et l'autre était bouché par un empilement de cages.

De leur côté, Arnold et Robert piquèrent un sprint à vitesse grand V en direction des guerriers ennemis. Leurs Chunjuns prêts à trancher tout ce qui se mettrait en travers de leur charge belliqueuse, ils se déplaçaient en zigzag et tiraient avec leurs pistolets automatiques pour éviter que leurs adversaires ne se reprennent trop vite. En ce qu'il s'agissait de l'affectation d'Archavine, l'Exécuteur lui avait demandé de couvrir le duo d'épéistes avec toutes les ressources à sa disposition. Son Gymnot en particulier s'avèrerait utile au cas où un énergumène tenterait de leur faire une crasse sans y être invité. Entretemps, les manieurs de canons allaient préparer une deuxième couche de munitions à pointe creuse.

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HRP : Attention, langage grossier.

« TA GUEULE ! Viens ici sale enculé ! » beugla l'un des sbires en réponse à la provocation de Robert. Il leur aurait volontiers livré davantage du fond de sa pensée mais l'attaque des agents interrompit le concours d'invectives...

Les rapports n'avaient pas exagéré la puissance des fusils électriques, bien au contraire même : les balles à tête creuse, conçues pour perdre un maximum d'énergie cinétique au contact de leur cible, avaient fait voler en éclats les caisses derrière lesquelles se cachaient ses hommes, provoquant la chute des autres caisses empilées au-dessus. L'ex-équipe Lewis évita de justesse d'être ensevelie mais elle ne s'en tira pas sans dommages et plus important, elle était désormais vulnérable ; le Major s'employa immédiatement à protéger ses subordonnés. Son cosmos s'éleva, amplifiant et focalisant la décharge des condensateurs, propulsant une nouvelle flèche d'énergie en direction des combattants au corps-à-corps. Les chances d'atteindre ses cibles étaient faibles – les railguns lui compliquaient la tâche en lui interdisant de rester trop longtemps au même endroit, l'ennemi était lui-même en mouvement constant en gardant sa position à l'esprit... – mais ce n'était pas vraiment son but, l'éventuel succès du tir ne représentait qu'un bonus.

La NSDA n'était pas la seule à pouvoir jouer le petit jeu de la perte de visibilité : contrairement à la visière de son propre casque qui s'opacifiait automatiquement au moment de l'attaque, le matériel ennemi n'avait aucun moyen d'anticiper la luminosité soudaine. Aveuglés et surpris, ils s'arrêteraient forcément pour un instant, un instant que la paire de chimères convergeant vers eux ne laisserait pas passer.

***

L'éblouissement ne fonctionna pas sur Archavine : les silhouettes d'Arnold et Robert bloquèrent la majeure partie du flash et sa propre particularité – ce que certains auraient appelé son inhumanité – lui permit d'outrepasser le réflexe que n'importe qui d'autre aurait eu dans cette situation. Il n'avait de toute façon pas besoin de ses yeux pour visualiser l'approche des fauves : leurs auras le renseignèrent sur leur emplacement, son entraînement au sein de l'Agence la plus expérimentée en matière d'aberrations contre-nature fit le reste. Il réitéra la manœuvre utilisée lors du premier assaut sur l'île : son Gymnot foudroya la plus proche alors qu'elle s'apprêtait à bondir, lui faisant perdre le contrôle de ses membres et l'envoyant s'écraser dans le décor. Le sergent s'interposa ensuite entre la seconde créature et les mercenaires, ayant rangé son arme et serrant dans son poing une grenade prise à sa ceinture. Son étrange énergie sapa la force cosmique de la monstruosité qu'il intercepta d'un uppercut, saisit à bras-le-corps et projeta sur sa congénère, suivie un instant plus tard de l'explosif dégoupillé.

Alors qu'il se réfugiait dans une allée latérale pour échapper à la détonation, il se rendit compte que l'un des séides de Phénix s'était repris et avait décidé d'affronter les manieurs de Chunjun en combat rapproché plutôt que de risquer d'être de nouveau pris pour cible par les railguns. Il se préparait à affaiblir l'ennemi comme il l'avait fait avec la chimère quand il ressentit le pouvoir de leur commandant, paré à lancer une troisième salve. Le russe changea instantanément de tactique, tentant à la fois de se mettre à l'abri et d'atténuer les dégâts de la lance de feu qui le visait sans aucun doute.

Il n'atteignit aucun de ces deux objectifs : consumant l'air lui-même, une lame flamboyante traversa son champ de force comme s'il n'existait pas et le frappa de plein fouet.

***

La machine absorbait son aura électrique à un rythme effréné, remplissant ses réserves d'énergie en un temps record. Aucun autre soldat de Phénix ne pouvait utiliser le TB-04 "Crucible" à une telle cadence ou avec un tel degré de contrôle et pourtant même le Major avait des difficultés avec le timing rigoureux imposé par ce mode de tir alternatif. Au lieu d'être libéré en quelques microsecondes, le jet de plasma était ici étendu sur un peu moins d'un centième de seconde, ce qui lui laissait le temps de bouger le bras lors de l'attaque. Le résultat n'était plus un dégagement de matière incandescente concentrée sur un point comme une balle de pistolet mais une attaque tranchante à longue portée. La profondeur de pénétration s'en trouvait réduite de manière drastique, ce qui l'obligeait à « charger » sa technique plus longtemps afin de conserver une puissance suffisante, cependant les chances de faire mouche étaient en contrepartie grandement augmentées.

Un sacrifice acceptable tout bien considéré, comme le prouvait le succès de ce petit pari : même « diluée », la température de cette épée issue de l'union du cosmos et de la technologie surpassait celle de la surface du Soleil. Toute ignifugée qu'elle soit, la combinaison du colosse mutique ne l'avait qu'imparfaitement protégé et il avait dû battre en retraite en catastrophe, blessé au torse et au bras, laissant le champ libre à ses soldats.

L'homme au bazooka profita que plus personne ne lui tire dessus pour empoigner l'arme lourde et faire feu dans la direction où il pensait que les snipers devaient se trouver. Difficile d'être sûr avec toute cette fumée – la rangée de caisses qui commençait à brûler suite à l'attaque du Major n'arrangerait pas les choses de ce côté, cela dit elle obstruerait également la ligne de mire de l'ennemi – mais il tenta tout de même le coup puis se délesta de son encombrant fardeau et s'élança sabre au clair à la suite de son compère. Par le biais de l'interface intégrée à son armure, leur supérieur ordonna aux trois chimères restantes de se joindre à la fête : deux d'entre elles traqueraient les tireurs d'élite, la dernière poursuivrait Archavine.

Quant au Major-même... sa voix amplifiée et déformée, mécanique, fut retransmise par le système de hauts-parleurs du navire.

« Vous vous êtes bien battus aujourd'hui. Vous nous avez vaincus, je dois l'admettre... mais je peux toujours emporter avec moi chacun de vos hommes sur ce bateau, abattre quelques-uns de vos hélicoptères même ! N'ayez pas les yeux plus gros que le ventre, cessez immédiatement de nous poursuivre et plus personne n'aura à mourir aujourd'hui ! Si c'est pour votre secret que vous vous inquiétez, soyez assurés que Phénix – » Dieu que l'équipage de ce vaisseau devait regretter d'y appartenir en cet instant... « – n'a aucun intérêt à révéler votre existence – et la sienne – à qui que ce soit. Prenez la bonne décision, sauvez vos soldats ! »

Le Major ponctua son ultimatum d'un nouveau tir de TB-04 qui traversa le plafond de la soute, créant une traînée de lumière visible depuis l'extérieur, puis se remit en chasse.
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Sous l'effet du rayon de lumière décoché par l'ennemi, Arnold et Robert furent éblouis et s'arrêtèrent instinctivement en pleine course. Cette énième contrariété arracha au moustachu blond une nouvelle injure fort salée :

"SALAUD !"

A partir de là, tout se passa très vite : Archavine vint à leur secours quand des chimères bondirent sur eux et les pourfendit aisément, mais il fut peu après violemment tailladé par une gigantesque lame thermique. L'homme inexpressif dut ainsi battre en retraite et deux larbins adverses en profitèrent pour s'attaquer au duo d'épéistes. Avant cela, l'un de ces lascars canarda au bazooka l'endroit où se dissimulaient Vitold et Doyle, les forçant à changer de position. Tout en fuyant, le Russe en profita pour ordonner à William de soutenir Arnold et Robert. Les artilleurs allaient quant à eux essayer de couvrir Archavine et de neutraliser le responsable de ces redoutables et mystérieux assauts incandescents. Une tâche difficile, mais ils s'en sortiraient sûrement s'ils conservaient une bonne mobilité et une coordination sans faille.

En même temps que les snipers courraient à travers le dédale de caissons et de cages, celui qui semblait être le chef des troupes de Phénix s'adressa à leur escadron. Ce frimeur tentait vraisemblablement de les impressionner et de les décourager, mais il ne fit que causer l'effet inverse, c'est-à-dire jeter de l'huile sur le feu de la colère des mercenaires. Il avait beau trouer le plafond de la soute à l'aide de son gros joujou, ce type de démonstration était très insuffisant pour les inciter à abandonner. L'escouade du Bourreau allait se charger d'enseigner à ces baltringues l'étendue de la souffrance qu'ils pouvaient d'administrer et ce que signifiait être un authentique guerrier.

BGM- https://www.youtube.com/watch?v=2-P__A-2noA -BGM

William ouvrit le bal en conseillant aux manieurs de Chunjuns de feinter les deux ennemis qui se ruaient vers eux et de le laisser les réceptionner. Arnold et Robert eurent la même idée suite à la suggestion de leur collègue et décidèrent d'improviser une petite fourberie en bonus. Lorsque le binôme adverse parvint au contact, ils firent comme prévu mine d'engager l'affrontement, mais se désistèrent à l'ultime instant en leur sautant par-dessus. Les épéistes flanquèrent alors respectivement un vif coup de pied au dos d'un opposant chacun, ce qui accéléra involontairement leur charge. L'intention était de les déstabiliser et de les obliger à se bousculer, ce qui ferait d’eux à un moment précis une seule et unique cible. L'utilisateur de Gymnot, qui avait rejoint la mêlée au galop, fonça brutalement sur eux et leur asséna un double roundhouse-kick en pleine poire. Sans discontinuer, les escrimeurs agrippèrent les sbires de Phénix et les guidèrent vigoureusement vers des cages à fauves qui se trouvaient à proximité.

"On va voir si vous avez le crâne et la nuque solides, bande d'amateurs !" rigola Arnold, aussi excité qu'une hyène devant une appétissante charogne.

Dans un enchaînement non dénué de bestialité, ils refermèrent d'un geste sec les portes des cages contre la tête des malheureux avant de les rouvrir puis de répéter inlassablement la manœuvre. Les casques de ces vermines étaient certes coriaces, mais il y avait une limite à ce qu'ils pouvaient endurer. Simultanément, William gardait la main sur son flingue au cas où il y en aurait besoin. Il n'avait néanmoins pas l'intention de s'en servir pour gâcher les réjouissances de ses compères, qui avaient l'air de s'amuser comme des fous.

"HÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉHÉ !!"

"GYAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!"


Étonnamment raisonnables, les manieurs de Chunjuns cessèrent de martyriser leurs proies au bout d'un certain niveau de sévices, histoire d'éviter qu'elles ne leur claquent entre les doigts. Ce n'était pas l'envie de transformer cette opération de capture en vendetta sanglante qui leur manquait, mais les instructions de l'Iranien étaient limpides. Toutefois, ils espéraient ne pas y être allés trop doucement en voulant respecter les ordres de leur supérieur.

Sur un autre front, Vitold et Doyle s'arrangeaient pour attirer à eux les monstres de synthèse et les exploser d'un tir de railgun. Le blondin avait été assigné à la protection du vieux mutique en plus de cela, son partenaire essayant de localiser le commandant adverse. Ce dernier paraissait plutôt balèze, sauf que sa technique était loin d'égaler celle du précédent niveau 3 en termes d'efficacité meurtrière. De plus, il sous-estimait profondément la valeur de ses antagonistes, surtout celle de l'Exécuteur. Le misérable naïf croyait en réchapper vivant ou mourir au combat, mais son destin s'annonçait autrement plus tragique...

Le Russe entraperçut une abomination durant son exploration du labyrinthe et entreprit de la dégommer. Mieux valait ne rien laisser au hasard et se débarrasser de tous les ennuis au fur et à mesure au lieu de les laisser s’accumuler. Il plaça donc la bête dans son viseur lorsqu'elle arriva dans son champ de vision puis envoya finalement la sauce. Sans plus se soucier de la réussite de son offensive, Vitold détala tel un lapin : il était impératif de rester mobile. Il gardait en réserve sa deuxième et dernière balle thaumaturgique, dans l'objectif de blesser le boss ennemi assez sévèrement afin qu'il termine hors d'état de nuire. Vu la puissance phénoménale du machin, il n'avait pas besoin de l'atteindre directement pour le maraver, ce qui lui ménageait un angle de tir très large.

Doyle, de son côté, s'efforçait d'accompagner Archavine malgré le dédale dans lequel ils évoluaient. Au bout d'un certain moment, il entendit quelque chose le talonner et se rendit compte qu'il s'agissait d'une de ces chimères enragées. Le moustachu pivota ainsi promptement sur ses jambes et cala le fauve dans sa ligne de mire avant de lui tirer dessus. Ceci fait, il s'en retourna instamment à la défense du malabar muet, qui était dans une piètre posture et nécessitait de l'assistance. Hélas, lui non plus n'était pas assuré d'avoir bien pulvérisé l'ignoble créature qu'il avait bombardée.

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Ses deux soldats étaient en vie mais hors combat – quelle fin humiliante pour l'unité Lewis... –, une chimère était morte et une deuxième si sévèrement blessée qu'il devenait difficile de voir la différence avec la première. Dans ces conditions, le Major commençait même à trouver ses propres menaces risibles. En un mot comme en cent, un fiasco mémorable.

Toute cette opération avait été mal préparée, dès le début. On aurait pu penser que les dirigeants survivants du conglomérat auraient appris de leurs erreurs après la déconfiture de 2013 mais non, quelques années de calme relatif avaient suffi pour qu'ils se croient tirés d'affaire et retombent dans leurs vieux travers. Ce n'était pourtant pas faute de les avoir prévenus... Mais il était trop tard pour avoir des regrets, trop tard pour incinérer ces génies autoproclamés qui les avaient précipités vers cette débâcle. Les séides de la NSDA devraient lui servir d'exutoire de substitution.

La technique mettait ses nerfs à vif mais il lui fallait compenser la perte de ses sous-fifres et porter un coup décisif à l'opposition, ce n'était vraiment pas le moment de jouer les délicates. Le Major éleva son cosmos et émit une série d'ondes électromagnétiques qui rayonnèrent dans toute la soute ; pendant un bref instant rien n'échappa à sa perception, l'emplacement de chaque objet lui fut révélé. Les senseurs de son armure captèrent également ces informations et l'ordinateur intégré sauvegarda un « cliché » de la scène qui serait utile plus tard.

Une fois ses ennemis repérés le Major se rua en direction de Doyle tout en préparant ce qui était sans doute sa technique la plus puissante. Pas une simple fonctionnalité de son matériel, la sienne : ses mains jointes connectèrent les deux circuits indépendants de la machine marchant à plein régime ; la séparation des gantelets alors que son cosmos atteignait son apogée forma une enceinte de confinement magnétique entre ses paumes. Des arcs électriques de puissance croissante rebondissaient entre les parois invisibles tandis que le plasma s'accumulait en un soleil miniature de quelques centimètres de diamètre, l'équivalent énergétique de multiples tirs de son arme combinés en un seul.

Au tout dernier moment, juste avant que le confinement ne cède et que l'attaque ne lui explose au visage, le Major pivota et déchaîna ce flot ardent d'une puissance sans précédent vers une toute autre cible. Trois ennemis aussi bien regroupés, ça ne se refusait pas...

« Blast Furnace. »

Le flamboyant projectile ravagea tout sur son passage ; les obstacles en diffusèrent le flux mais au final, tout ce que cela voulait dire était qu'au lieu d'écoper d'une lance de plasma qui transpercerait proprement un éveillé ou deux et épargnerait les autres – ou le dernier –, ils recevraient tous les trois l'onde de choc incandescente couplée à une déferlante de fragments de métal en fusion. Qu'ils en meurent ou pas, l'essentiel était qu'ils ne s'en relèvent pas de sitôt. Quant à ses subordonnés défaits, à terre et protégés par les corps de leurs vainqueurs, ils devraient éviter le plus gros de l'attaque... en théorie.

Le Major ne comptait cependant pas s'arrêter en si bon chemin. Les condensateurs étaient presque entièrement déchargés mais en faisant un effort, il restait possible d'effectuer quelques tirs avant que le système de refroidissement ne lâche. C'était là que la « carte » de la soute tracée plus tôt entrait en jeu : la connaissance du terrain qu'elle lui conférait lui servit à diriger avec précision et célérité l'ultime chimère dans le dos de Doyle et Archavine. Dans le même temps, le Major manœuvra pour gagner un point idéalement positionné qui lui permettrait de coincer Kazanski ; la technique qui lui avait permis de triompher du muet fut réitérée, abattant une lame de chaleur infernale pour débusquer le sniper. Mais alors que l'enchaînement allait se retrouver complété d'un tir perforant, un nouveau pouvoir s'opposa au sien.

Le Major eut l'impression que le monde alentour avait perdu ses couleurs, était soudain devenu fondamentalement froid et hostile. Réaffirmait ses propres règles, rejetait son cosmos. Ses mouvements ralentirent, il devenait difficile de garder le contrôle sur le flux des électrons... Le sergent avait laissé son protecteur derrière lui et s'était suffisamment rapproché pour faire rentrer le commandant ennemi dans le champ d'action de ses facultés.

« Comment ? Il ne ressent pas la douleur ou quoi ?! » enragea le Major en découvrant la source de cette entrave.

Sa force restait néanmoins plus grande : Archavine ne pouvait que diminuer son aura, pas la supprimer. Et ce n'était pas parce que le TB-04 lui était inaccessible qu'il n'y avait pas d'autres options pour se débarrasser du gêneur : un tour de passe-passe électromagnétique et l'épée noire rangée dans son dos atterrit dans sa main droite, le pistolet à sa ceinture dans sa main gauche. Le Major bondit, canarda le russe qui se mit promptement à couvert puis chargea, allongeant et contorsionnant sa lame avec la ferme intention de le dénicher et de le dépecer, où qu'il se cache.
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William, Arnold et Robert avaient neutralisé les deux larrons, mais la victoire n'était pas encore acquise. Effectivement, une vague de chaleur déferla sur eux et les envoya valser à travers le corridor. Ils percutèrent violemment un mur dans le processus et furent mis sur le carreau, assommés par le choc. Le commandant ennemi était indéniablement un formidable adversaire, difficile à approcher qui plus est. Ses attaques au plasma se montraient d'une terrifiante efficacité et pouvaient terrasser quiconque les encaissait. Il fallait que Vitold déploie des trésors d'ingéniosité et d'agilité pour esquiver des coups pareils et réussir à coller un pruneau supersonique à cette raclure. Justement, une nouvelle offensive survint sans crier gare sous la forme d'une lame thermique dévastatrice.

"Et merde !"

Le Russe effectua une roulade pour éviter d'être calciné mais fut balloté par le souffle produit par l'attaque. Ce fut à son tour de subir une douloureuse collision avec un caisson métallique puis de finir encastré dedans. Rectification : s'il se laissait toucher par ce truc, il était mort. Cet assaut avait au moins eu le mérite de nettoyer un peu le paysage et d'indiquer au Bourreau la position du gros poisson. Il lui fallait se tracer une voie à travers ce labyrinthe et toute cette destruction lui avait donné l'idée d'employer une munition perforante. Cette balle était la seule capable d'atteindre sans encombre sa cible afin de créer une ouverture idéale pour le tir thaumaturgique.

Entretemps, Doyle continuait d'errer dans le dédale, jusqu'à ce qu'il rende compte qu'Archavine lui avait faussé compagnie. Où est-ce que ce mec était parti encore, surtout dans son piteux état ? Bosser avec un gus complètement impassible était une vraie corvée, l'intéressé pouvant décider sans signe avant-coureur de se barrer d'une seconde à l'autre. Alors qu'il furetait dans tous les coins à la recherche de son collègue, le blondin repéra une chimère en train de fondre sur lui, la gueule béante et toutes griffes dehors. Le fauve s'était arrangé pour se faufiler discrètement derrière lui, mais l'artilleur s'était montré prudent et réactif. Néanmoins, il était trop tard pour utiliser son canon électrique, car l'immonde bestiole se jeta voracement sur lui et le contraint au combat au corps-à-corps.

"Je ne me laisserai pas faire, tu m'entends saloperie de foutu clébard ?!" éructa Doyle, avant de se faire vigoureusement plaquer au sol.

Son couteau en main, il le planta d'un geste sec dans la gorge du monstre et lui tailla une longue et profonde plaie sanguinolente. Se débattant face à ses vicieuses tentatives de morsures et essayant de ne pas finir lacéré par ses griffes, le moustachu embraya en lui fourrant une grenade incendiaire dégoupillée à l'intérieur de sa blessure. Ceci fait, il souleva la chimère et la propulsa en plein contre un mur, puis en profita pour la narguer :

"Alors, espèce de bâtard ? T'es chaud pour avoir l’œsophage en feu ?"

Le blondin fanfaronnait, mais cette abomination lui avait arraché les épaulières en plus d'avoir failli l'écraser de tout son poids. Il était clairement essoufflé et endommagé après cette âpre lutte, mais ses six sens aiguisés lui avaient épargné une fin qui aurait été bien trop subite à son goût. En attendant, si ce fauve était ignifugé de l'extérieur, il doutait qu'il en soit de même pour l'intérieur.

Vitold, qui s'était remis sur ses jambes, nota une perturbation dans le flux cosmique du chef adverse. Ce dernier était manifestement affaibli, ce qui constituait une opportunité parfaite pour lui glisser un tir de railgun. L'Exécuteur ne gaspilla pas un instant de plus et décocha sa balle perforante vers la position présumée de sa cible. Résistant du mieux qu'il pouvait aux vibrations qui secouaient ses os et ses muscles, il enchaîna en sprintant nerveusement en direction du meneur ennemi. Il espérait que suffisamment d'obstacles aient été déplacés suite à cet affrontement explosif pour rejoindre le plus vite possible le cœur de la bataille.

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« Attend que je t'attrape, je vais t'étriper ! »

Le repli du russe n'avait été que momentané. Il n'avait pas tardé à braver les armes du commandant ennemi à ses trousses, harcelant son adversaire de rafales sporadiques de kalachnikov, ayant renoncé à se servir du Gymnot. Sage décision : même avec l'atténuation de ses pouvoirs, le Major restait parfaitement capable d'absorber l'énergie de la décharge et de s'en servir pour recharger ses batteries. Le véritable but de la manœuvre était évident mais il lui était impossible d'ignorer le mutique après avoir perdu sa dernière chimère. Trois – même secoués et blessés – contre un, sa défaite ne faisait aucun doute à moins que l'un d'eux ne tombe, que ce soit celui qui sans faillir persistait à lui dénier le plein accès à ses facultés ou les deux porteurs de fusils suffisamment puissants pour conclure cette bataille d'un unique tir bien placé.

D'un coup de pied renforcé, Archavine déstabilisa un empilement de caisses sans cesser de mitrailler. Le Major esquiva, changea sa lame en bouclier qui intercepta les balles puis en propulsa une partie sous forme d'une volée d'aiguilles... mais il était trop tard, le mal était fait. Le sergent avait réussi à limiter ses mouvements, à les rendre prévisibles, et son équipement transmettait les coordonnées de la cible à son compatriote, qui ne laissa pas filer l'opportunité.

Le Major ressentit la charge électrique du railgun une fraction de seconde avant que le projectile ne soit accéléré hors du canon. Sa tentative de sortir de la ligne de mire fut un échec mais même sans le handicap que continuait de lui imposer Archavine – dont le cosmos n'avait pas vacillé d'un iota alors que les pointes de métal s'enfonçaient dans son thorax déjà malmené ainsi que dans son bras valide –, sa vitesse aurait été insuffisante.

La douleur fut fulgurante, irradiant soudain de son abdomen transpercé. Aucun organe vital n'avait été directement touché mais l'onde de choc qui s'était propagée dans ses chairs avait rayonné bien au-delà de la blessure... une plaie au diamètre étrangement réduit pour une arme de cette puissance qui aurait dû selon toute logique ouvrir un énorme trou béant au milieu de son corps. À moins qu'il ne se soit agi d'une balle perforante ? C'était la seule explication, le projectile anti-blindage n'avait dû perdre qu'une part infime de son énergie cinétique au contact d'une cible « molle », limitant les dégâts. Un bien maigre réconfort : au lieu de mourir sur le coup, il lui restait peut-être... trois ou quatre minutes avant de perdre connaissance lorsque l'hémorragie aurait fait son œuvre ?

Remerciant les drogues de combat pour la lucidité qu'elles lui offraient même en cet instant, le Major activa d'une impulsion cosmique les injecteurs pour s'administrer une nouvelle dose. Une seconde décharge déclencha la déformation d'une couche de lamelles piézoélectriques sous sa combinaison qui vinrent comprimer la blessure à la manière d'un bandage serré, jugulant la perte de sang. De simples pis-allers qui ne faisaient que retarder l'inévitable : il lui fallait des soins médicaux et vite.

Une part de son esprit nota avec un amusement macabre la similitude entre son propre équipement et celui de ses ennemis – ils utilisaient également une forme de railgun – ainsi que les divergences. Comme quoi la même idée de base pouvait donner naissance à des créations très différentes : le TB-04 ne tirait pas de munitions solides, le fusil électrique de la NSDA avait donc un considérable avantage en matière de portée comme de profondeur de pénétration. Un tel matériel pouvait également être utilisé par n'importe quel éveillé alors que l'armure créée par Phénix était réservée aux électrokinésistes ; pour terminer, les balles ne seraient pas déviées par un champ magnétique défensif, contrairement au plasma. L'attaque du Major était cependant plus rapide – trois à cinq fois plus si ses souvenirs des caractéristiques respectives de ces technologies étaient exacts –, plus adaptable et possédait une cadence de tir supérieure.

Même imparfait, le TB-04 restait sa meilleure chance de vaincre – ou du moins de faire match nul, vu sa blessure –, il lui fallait donc tenter le coup malgré les risques. L'adrénaline de synthèse dans ses veines et la possibilité trop réelle de son propre trépas amplifiaient son cosmos ; le système de refroidissement avait eu un peu de temps pour réduire le stress pesant sur la machine... Et même dans son état, un éveillé du niveau d'un chevalier de Bronze avec le plan de la soute en tête devait pouvoir distancer le colosse silencieux.

Le Major feignit de poursuivre Archavine pour l'achever, projetant des décharges électriques dans sa direction en se servant des aiguilles comme d'autant de paratonnerres, le forçant à reculer, puis inversa subitement le mouvement et s'en éloigna le plus possible. La montagne de muscles tenta bien de suivre mais se mit à bouger beaucoup plus précautionneusement – et surtout lentement – une fois la cible sortie de son champ d'influence. Il ne pouvait que l'empêcher à la source de générer du plasma : une fois libéré, le jet de matière incandescente n'était plus qu'un phénomène physique sans rien de cosmique, comme l'avait prouvé le premier assaut à la lame thermique.

« J'ai trouvé son point faible oui, mais si je ne m'occupe pas des autres... »

Son aura s'étendit derechef dans toute la baie de stockage, traquant la position de ses ennemis. À sa grande irritation, le pouvoir du sergent créait une zone d'ombre dans son « radar », l'empêchant également de situer Doyle avec précision. Tant pis, une approximation c'était toujours mieux que rien... Arrivant à une intersection qui lui livrait la ligne de tir nécessaire, le Major expédia une troisième épée d'énergie vers le moustachu et enchaîna aussitôt par une double-salve perforante à l'intention du fumier de sniper qui avait réussi à lui trouer le ventre.

« Prend ça ! »
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Lancé en pleine course et incapable de prévoir l'attaque, Vitold fut blessé par deux rayons de plasma. Au premier abord une simple éraflure au niveau de la cuisse et du bras droits, l'énergie thermique laboura salement sa chair. Une souffrance intense parcourut son corps entier comme une décharge électrique et il fit tomber son railgun avant de se vautrer par terre. Non seulement sa combinaison se mettait à fondre aux endroits où elle avait été touchée, mais en plus la brûlure qu'il avait subie était affreusement atroce. Paralysé par la douleur, le Russe était cloué au sol et désarmé, totalement impuissant face à un nouvel assaut. Même son organisme gavé de drogues ne pouvait contenir une souffrance aussi insupportable. Était-ce la fin pour lui, le terrible guerrier au service d'Hadès ? Si un autre laser le touchait, il allait être transpercé de part en part, sans aucun moyen de s'en prémunir.

Doyle, quant à lui, s'en tirait bien mieux, la lame de plasma qui avait été balancée contre lui manquant cruellement de précision. Réactif et l’œil alerte, il se tourna vers le sentier au bout duquel devait se trouver l'ennemi puis inséra une balle explosive dans son canon. Ceci fait, le blondin se mit méthodiquement en position et tira avec un maximum de précision. Son cosmos brûlait vaillamment, montrant sa détermination à soutenir ses camarades et à accomplir sa mission. Archavine, en dépit de son état physique lamentable, luttait jusqu'au bout afin d'occuper le chef adverse et indiquer sa localisation aux snipers. Fidèle à son esprit viril, le moustachu ne pouvait laisser une telle persévérance devenir vaine ! Soucieux de ne pas se marquer comme une cible immobile, Doyle poursuivit ensuite sa course effrénée à travers le labyrinthe.

Pendant ce temps, Vitold s'échinait à surpasser sa douleur et à se remettre péniblement debout. Dès qu'il parvint à se camper sur ses jambes, il s'administra simultanément une seringue de stimulant et une autre contenant du sérum de soin. Les muscles hypertrophiés du Russe soutenaient ses os fracturés et ses veines pompaient les drogues qu'il s'était injectées. S'embrasant de plus belle, son cosmos s'élevait de plus en plus, poussé par la sensation d'euphorie procurée par les médicaments et l'adrénaline. Pourtant, à l'extase se mêlait une impression diffuse de nausée, comme si le Bourreau était sur le point de vomir joyeusement l'intégralité de ses organes. Qu'importe, il avait déjà expérimenté des phases psychologiques plus louches que cela, même si les limitations qu'il s'était imposées n'aidaient guère. A cet instant, le plus urgent était d'allumer le meneur adverse une bonne fois pour toutes.

N'étant pas encore assez proche de ce fumier pour lui coller une balle thaumaturgique sans la gaspiller bêtement sur un obstacle, Vitold opta une nouvelle fois pour une munition pénétrante. Il pointa son viseur dans la direction où devait probablement se trouver sa cible et appuya sur la détente, ce qui provoqua une puissante détonation.

"MURYAAAAAAAAAAAAAAAH !!"

L'Exécuteur n'avait aucune idée si son précédent tir avait fonctionné, mais il savait que Doyle mettait aussi du cœur à l'ouvrage. Tôt ou tard, le commandant ennemi allait bien finir par céder sous le feu nourri du duo d'artilleurs. Sans plus lambiner, il déguerpit sur le côté au lieu de foncer tout droit tel un phacochère enragé. S'il recommençait à foncer tête baissée dans la gueule du loup, il allait vraiment terminer en gruyère ou en steak grillé. Subir une brûlure sévère à cause des rayons de plasma avait amplement suffi au Russe.

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Ça n'avait pas suffi, les intrus respiraient encore. Le Major recula afin de rester en-dehors du rayon d'action du pouvoir d'Archavine... et se rendit compte trop tard que, dans cette partie-ci de la soute, ce mouvement l'amenait à adopter une trajectoire prévisible. Le seul passage possible était une allée rectiligne entre deux rangées de caisses, pile dans le bon alignement pour permettre au tireur dissimulé par l'aura du muet de venger les blessures de ses camarades. Maudit partage d'informations !

Le temps sembla s'arrêter avec cette réalisation : impossible d'esquiver ou de fuir à temps. Il ne fallait pas attendre de ressentir l'intensification de la charge électrique précédant le tir du railgun. Le Major croisa ses bras protégés par d'épaisses plaques d'armures pour protéger son torse, amplifiant son énergie au maximum et au-delà ; si le projectile était accéléré par la force de Laplace, il devrait être possible de l'affecter avec un puissant champ magnétique, bien qu'avec beaucoup moins d'efficacité que face à un jet de plasma...

Son hypothèse fut soumise à un test d'une rare brutalité moins d'un centième de seconde plus tard : à peine ralentie par les obstacles sur sa route, la balle explosive frappa de plein fouet ses boucliers cosmiques et physiques. Elle fut légèrement déviée, une fraction de son énergie cinétique sapée... Cela lui sauva la vie mais on ne pouvait pas en dire autant du reste. Une douleur fulgurante se fraya un chemin à travers l'analgésie artificielle et le Major crut que l'impact lui avait arraché un membre. Il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre ses esprits et constater la réelle étendue des dégâts : le gantelet était en miettes, son bras gauche n’était plus qu’une ruine sanglante, inutile, faite d’os fracassés et de chairs lacérées. Le bras droit était engourdi, sa protection endommagée. Plusieurs longues – et brûlantes – entailles s'ouvraient sur le côté gauche de sa cage thoracique : à quelques centimètres près, les shrapnels auraient transpercé – oblitéré – un poumon.

Un genou à terre, le Major estima qu'il lui était devenu impossible d'utiliser son TB-04 pour autre chose que les attaques de base et se releva difficilement. Rester ici comme une cible statique signerait son arrêt de mort... Alors que le sabre colloïde reprenait place dans sa main valide, l'influence pesante du sergent fit son grand retour. De quoi était-il fait, comment pouvait-il continuer après tout ce qu'il avait subi ?!

La colère et l'incrédulité faillirent détourner son attention de ce que préparait le second sniper mais la sensation de l'énergie s'accumulant dans le canon était devenue familière. Pour une fois, pour une fois, la réaction arriva à temps et une roulade lui permit de sortir de la ligne de mire. Faisant de son mieux pour ignorer le supplice de son bras mutilé, le Major décida de jouer son va-tout, pariant sur le sursaut d'énergie que son corps générait face à un péril mortel : le sabre reprit temporairement place dans son fourreau tandis que l'électrokinésiste focalisait tous ses efforts sur le canon à plasma, réussissant à expédier une salve vers chaque sniper, plus pour gagner du temps qu'autre chose, avant de s'arrêter-là – il ne fallait pas tenter le diable avec le système de refroidissement dans cet état et l'emprise d'Archavine interférant avec ses facultés. Ce n'était pas comme ça que Phénix remporterait la victoire... Non, il n'y avait pas de victoire possible, plus maintenant. Ou peut-être n'y en avait-il jamais eu.

« Exécutez la procédure terminale ! » ordonna le Major en rouvrant le canal de communication vers le pont de commandement. Aucun de ses subordonnés ne répondit ; seuls des hurlements et des coups de feu se firent entendre...

***

Khalil ne pouvait pas attendre que les mercenaires terrassent les défenseurs, chaque seconde était précieuse. Au lieu de cela, il avait choisi de positionner ses troupes au dernier endroit où l'équipage aurait pu placer des pièges ou des gardes : en haut de la tour où se trouvait le pont principal. L'hélicoptère ne pouvait s'y poser du fait des trop nombreuses structures couronnant le navire et il s'agissait-là du point avec la plus grande amplitude d'oscillation due au roulis. Le débarquement n'avait pas été une sinécure, l'aéronef devant rester parallèle et à distance constante du bord de la plate-forme de façon à éviter d'être fatalement percuté lors du retour de balancier tout en permettant aux hommes de sauter et de se réceptionner correctement. Le pilote méritait une médaille...

Ils s'étaient mis à l'ouvrage dès qu'ils s'étaient assurés de leurs appuis, traçant un cercle grossier de thermite sur le toit avant d'enflammer la substance. Une fois l'acier suffisamment entamé et fragilisé, ils avaient achevé de ménager une ouverture en se servant d'un Chunjun comme outil de découpage – que voilà une arme bien pratique – puis s'étaient rapidement repliés à distance prudente lorsque le disque de métal s'était détaché, tombant dans la pièce en contrebas. Les gardes réagirent en faisant feu à travers l'orifice, vidant heureusement leurs chargeurs sans toucher personne. Mauvais angle de tir.

« Au menu ce soir, panaché de grenades. » déclara l'iranien avec une pincée de sadisme en empoignant une ceinture décorée d'un assortiment d'objets métalliques collectés parmi ses subordonnés. Aveuglantes, assourdissantes, lacrymogènes et enfin une neurotoxique ; il retira les goupilles puis lança le tout à l'intérieur. Les effets – dévastateurs – furent presque immédiats dans cet espace confiné : un concert de cris de peur et de douleur s'éleva et après une quinzaine de secondes, il donna le signal au groupe d'assaut. Une nouvelle volée de grenades aveuglantes et assourdissantes fut lancée pour les couvrir alors qu'ils se laissaient tomber dans le poste de commandement ; Gymnots au poing, ils se mirent à électriser tous ceux qui résistaient encore.

Le colonel s'élança à son tour, chutant lourdement au milieu de la salle. Ses hommes n'avaient eu besoin que de quelques instants pour brutalement soumettre les navigateurs et leurs protecteurs. Il nota la barre métallique qu'ils avaient utilisé pour coincer le volant de l'écoutille – une mesure destinée à ralentir les intrus qui s'était retournée contre eux en les empêchant d'évacuer –, puis les convulsions qui gagnaient les séides de Phénix alors que l'agent innervant s'insinuait dans leur organisme.

« Immobilisez-les puis administrez l'antidote, dans cet ordre. » commanda-t-il froidement. Ses soldats s'y attelèrent immédiatement, ligotant les prisonniers à l'aide de menottes en plastique spéciales et leur passant un collier explosif à chacun avant de leur planter sans ménagement une seringue remplie d'un mélange à base d'atropine et de diazépam dans la veine la plus accessible ; même une fois hors de danger, les dégâts infligés par la neurotoxine devraient rendre le moindre mouvement difficile pendant plusieurs heures. Quel dommage toutefois qu'il n'y ait pas eu besoin d'injection intracardiaque... Quatre précautions valant mieux qu'une, un cocktail de plusieurs autres poisons différents – à action lente ceux-là – était mélangé au remède.

Khalil se dirigea vers l'équipement de communication, déjà décroché. Il ne restait plus qu'une chose à faire...

***

« Tout est fini, rendez-vous. »

Son cœur rata un battement. Cette voix venimeuse n'appartenait à aucun de ses hommes ; si l'on ajoutait à cela ce que le transmetteur avait précédemment diffusé, l'explication sautait aux yeux. Tout ça pour ça...

Le Major s'effondra lentement, dos au mur. À quoi bon s'acharner, ils avaient perdu... il n'y avait plus qu'à limiter la casse autant que possible. Ces soldats étaient toujours sous sa responsabilité, une responsabilité qui lui importait bien plus que celle qui les liait tous à leurs « employeurs ». Tant pis s'ils n'approuvaient pas son choix...

« Ici le Major Rutherford, code 2455-0616. À tous les navires et leur équipage, cessez le combat et déposez les armes immédiatement ! Ne faites pas les imbéciles ! »

Sa voix se propageait via tous les hauts-parleurs de la flottille, reconnaissant leur défaite et scellant leur destin. À moins que certaines têtes brûlées n'outrepassent l'avertissement, auquel cas le qualificatif risquait fort de passer du métaphorique au littéral. Ses doigts privés de leurs forces laissèrent finalement échapper la poignée de son arme. Les derniers restes de combativité s'étiolaient, entraînant avec eux les ultimes étincelles de cosmos qui auraient pu l'aider à cautériser l'horrible plaie à l'abdomen. Sans défense, le Major attendit l'arrivée de ses ennemis, de ses vainqueurs.
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Les deux artilleurs esquivèrent plutôt aisément des salves de plasma balancées à leur encontre. Ils pouvaient désormais le sentir : le combat touchait à sa fin, le cosmos du chef ennemi commençant à décroître. Fier de son coup, Doyle adressa à distance un bras d'honneur à l'adversaire. Ce dernier semblait prendre la fuite, une opportunité parfaite pour récupérer William, Arnold et Robert puis les mettre en sûreté. De toute manière, ce sale rat ne risquait pas d'aller bien loin, blessé comme il l'était. Il suffisait de voir les traînées de sang qu'il avait laissées derrière lui pour se rendre compte qu'il était au bout du rouleau. De plus, Khalil devait certainement avoir encerclé les lieux à l'heure qu'il était, à moins qu'il ne soit qu'un simple incompétent. Vitold reçut ainsi une transmission de son compère blond, qui l'interpella :

"Hey old man ! On fait quoi là ? On poursuit ce chacal ou on s'occupe de nos potes ?"

"Je vais me lancer à sa poursuite, toi et Archavine vous ramassez les trois andouilles et les prisonniers." répondit l'intéressé.

"Okay, mais tu es sûr que ça va ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette..."

"Tout plane. J'ai les os en bouillie, j'ai deux brûlures au troisième degré et j'ai envie de vomir, mais l'autre fuyard n'est pas en meilleure santé. Mieux vaut que ce soit moi qui m'y colle s'il essaye de tenter quoi que ce soit."

"Pigé. Essaye juste de ne pas claquer en route !"

Sur ces paroles, les deux hommes vaquèrent à leurs tâches respectives au pas de course. Doyle avait besoin de toutes ses forces pour évacuer ses camarades rapidement, aussi allait-il les employer judicieusement. Si le Bourreau était trop esquinté pour protéger ses compères, autant qu'il leur fasse gagner du temps au cas où l'officier de Phénix mijoterait une contre-attaque.

A l'extérieur du navire, de nombreuses explosions envahissaient le paysage dans un déluge de flammes et de débris métalliques. Ce fut la vision qu'eut Vitold dès qu'il sortit des entrailles du bateau, alors qu'il pourchassait obstinément le meneur ennemi. Apparemment, l'Iranien avait pris la situation en main avec brio, soumettant les envahisseurs grâce à sa terrible puissance de feu. Une communication générale confirma cette situation, ce qui soulagea légèrement le Russe. Le commandant adverse ne tarda pas à admettre sa défaite, ordonnant à ses hommes de cesser toute résistance. Le combat était donc terminé...

BGM- https://www.youtube.com/watch?v=gFHTH6xrEGo -BGM

L'Exécuteur repéra l'officier amoché non loin de la porte de sortie qu'il avait empruntée, prostré et son armure blindée complètement ravagée. Voilà avec quel genre d'équipement ce zigoto avait réussi à faire tourner son escouade en bourrique ! Cela ressemblait au THALOS du Colonel, mais en moins encombrant et en plus mobile. Qu'importe, ce type de jouet ne valait toujours pas tripette face à son Surplis gorgé du sang des Chevaliers d'Or tués ! Le visage grave sous son casque, Vitold s'approcha finalement du vaincu et braqua son pistolet à l'arrière de son crâne.

"C'est fini." annonça-t-il d'une voix froide et ferme. "Si tu veux que tout se passe bien pour toi et tes gars, tu as intérêt à ne pas jouer au plus fin avec nous, compris ?"

Entretemps, le reste de l'escadron s'extirpa à son tour de l'intérieur du navire et se dirigea vers le Bourreau. William, Arnold et Robert étaient réveillés et aidaient à transporter les deux soldats ennemis qu'ils avaient violemment assommés. Quand ils se rendirent compte qu'ils avaient gagné, ils furent pris d'un pincement au cœur. Après cette dure et amère bataille, ils avaient enfin réussi à venger Lootah... Ce n'était que leur première mission, mais ils avaient déjà dû subir un lourd sacrifice en la personne de l'Amérindien. Même pour des mercenaires ayant égoïstement abandonné leur patrie, la perte d'un ami restait un événement douloureux.

Le fracas de la guerre se tut progressivement, laissant place au bruit des flots. L'affrontement avait été féroce et sanglant, mais au moins l'escouade de Vitold avait-elle survécu à ce baptême du feu. Une fois qu'ils seraient rentrés au bercail, ils pourraient songer à trouver un lieu approprié pour l'enterrement de Lootah. Néanmoins, cela risquait d'être délicat d'annoncer son décès à sa famille, surtout connaissant la raison pour laquelle il se battait. Parmi tous les mercenaires cupides et autocentrés que cette organisation avait rassemblés, il devait probablement être le seul à avoir un objectif noble...

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Enfin ils se retrouvaient face à face, le chaos d'une bataille dans la pénombre où l'on passait le plus clair de son temps à fuir ou à se mettre à couvert n'étant pas l'environnement le plus propice à un examen visuel approfondi de l'opposition. Le Major détailla le sniper et son équipement, nota les différences avec celui du colosse tenace. Ses yeux lui jouaient-ils des tours ? La combinaison d'Archavine dégageait une impression organique avec son armure semblable à de la chitine mais celle-ci était plus « conventionnelle », même si aucune armée au monde ne revêtait – encore – de telles tenues. Quant au railgun... qu'essayaient-ils de tuer pour avoir besoin de transporter un monstre pareil ? Entre ces observations et les rapports qui lui étaient parvenus plus tôt, après l'échec de l'offensive initiale, il lui fallait sévèrement réévaluer ce que Phénix avait appris – croyait avoir appris – sur la NSDA.

« Compris. » fut sa seule réponse à la menace de l'agent qui braquait son arme sur son crâne. L'électrokinésiste n'esquissa pas un geste pour sortir de la ligne de mire, ne prononça pas un mot pour demander à son gardien de baisser son pistolet. Il y avait plus important à faire : assurer sa survie et celle de ses hommes. Nul doute que les vainqueurs voudraient des informations sur ceux qui avaient tenté de s'emparer des ressources de l'île, informations que le Major n'avait aucune intention de leur cacher ; le conglomérat n'avait jamais été capable d'inspirer une grande loyauté chez ses troupes – plus particulièrement éveillées –, lesquelles n'étaient qu'en partie composées de soudards sans foi ni loi.

Si la façon dont la NSDA traitait ses prisonniers ressemblait ne serait-ce qu'un peu aux pratiques de Phénix, ils avaient tout intérêt à se montrer extrêmement coopératifs. Autant se mettre à table tout de suite plutôt que de faire lanterner inutilement leurs interrogateurs : ils finiraient par craquer de toute manière mais plus ils attendraient, plus la valeur de leurs renseignements diminuerait alors que leurs ex-employeurs mettraient les voiles et feraient disparaître les preuves en constatant que leurs séides ne revenaient pas de leur mission. Pas idéal pour éviter une exécution sommaire à la fin du processus voire pire, le passage du statut de captif à celui de cobaye jetable.

Le navire amorça un demi-tour sous l'impulsion de son nouveau timonier, cap sur Svalbard ; le mouvement lui arracha une grimace de douleur alors que roulis et tangage changeaient de direction. Le toit de la soute s'ouvrait à présent sur l'extérieur, là aussi à l'instigation du pont de commandement, permettant à des hélicoptères jusque-là restés en retrait d'approcher et de décharger les équipes médicales à leur bord directement dans les entrailles du bâtiment. Les blessés seraient soit hélitreuillés et rapatriés vers la base, soit transportés dans l'infirmerie de l'embarcation en fonction de leur état et de leur appartenance. Un autre appareil se posa à proximité des mercenaires et de leur prise, profitant d'une surface dégagée ; des médecins en sortirent promptement pour les prendre en charge en n'oubliant pas bien sûr de poser toute la batterie d'entraves – matérielles et chimiques – à ses deux subordonnés inconscients.

À la guerre comme à la guerre, Vae Victis et tout le tremblement. Même si son destin et celui de ses hommes étaient dorénavant scellés, le Major accueillait l'arrivée des toubibs avec soulagement : les systèmes de support vital de son armure avaient beau mieux fonctionner sur un sujet au repos, ils n'étaient bons qu'à retarder une issue inévitable face à des blessures aussi graves. Mais il restait une formalité à accomplir avant qu'ils ne se mettent à travailler sur sa personne...

Archavine émergea à son tour de l'intérieur du navire, sans prêter attention au cortège qui essayait de lui dispenser les premiers soins. Il se dirigea avec détermination vers sa cible malgré la torture imposée par son physique ravagé – brûlé, contusionné, coupé, perforé... – et déploya une fois de plus cette aura étrange qui sapait les forces cosmiques de ses adversaires, la concentrant toute entière sur la silhouette au pied du sniper. Il plaqua la main valide de l'électrokinésiste au sol, paume vers le bas, puis s'empara de son sabre et de son pistolet qu'il remit à ses suivants ; alors seulement les médecins s'approchèrent.

« Increvable... » marmonna le Major avant de désactiver complètement sa combinaison. Les protections de son bras droit furent retirées afin de procéder à une transfusion sanguine ainsi qu'à d'autres injections beaucoup moins bénignes. Le casque partit ensuite, dégageant le cou pour la pose d'un collier explosif ; l'opération dévoila le visage dur d'une femme bien charpentée, aux cheveux courts et d'un blond filasse. Les yeux morts du russe ne trahirent pas la moindre réaction.

« Ethel Rutherford. Vous ne me connaissez pas mais moi je vous connais, cela faisait un moment que nous voulions nous entretenir avec vous... » intervint un officier qui faisait à peine l'effort de feindre l'amabilité, sortant du même passage emprunté par la montagne de muscles. Il avait retiré son propre casque, exhibant des traits distinctement moyen-orientaux, iraniens si la malchance avait décidé de s'acharner jusqu'au bout ; entre ça et les bribes de conversation en russe qu'échangeaient certains, elle savait maintenant sans l'ombre d'un doute que Phénix avait fait la plus grosse – et sans doute dernière – erreur de son existence en concevant le projet de cette expédition arctique.

« Nous avons beaucoup de choses à nous dire, mais avant cela... Kazanski, William, Doyle, Arnold, Robert, bien joué. Nous prenons le relais, rentrez vous reposer et vous faire soigner, vous l'avez amplement mérité. » poursuivit le colonel en indiquant l'hélico attendant ses passagers. « Je reviendrai plus tard pour parler de Lootah. Sergent, toutes mes excuses mais je vais encore avoir besoin de vous. »
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Le meneur ennemi se montra coopératif et attendit qu'on procède à son arrestation, ses blessures sévères ne lui laissant guère le choix. Quand Archavine rejoignit l'escadron de Vitold, l'envahisseur ôta le casque de son exosquelette et se révéla être une femme, malgré ce qu'indiquait sa voix. Peut-être utilisait-elle un dispositif pour modifie sa voix afin d'éviter qu'on ne l'identifie, à moins qu'il ne s'agisse juste d'une déformation involontaire due à l’équipement. Pour être honnête, le Bourreau avait conscience que le masque de son Surplis avait tendance à lui donner un timbre plus caverneux qu'à l'accoutumée, même s'il était déjà dans les graves. Qu'importe, désormais ils savaient comment nommer cette enflure grâce à l'intervention de Khalil : Ethel Rutherford.

Les présentations faites, le Colonel félicita les mercenaires pour leur travail et les congédia, leur promettant qu'ils allaient discuter du cas de Lootah plus tard. Fidèle au protocole, l'escouade salua militairement leur supérieur avant de se retirer pour le laisser discuter avec la vaincue. Une fois le commando éloigné, les jambes de Vitold faiblirent subitement et Doyle dut le soutenir en catastrophe afin d'éviter qu'il ne fasse une mauvaise chute. Ses camarades, choqués et inquiets, ne comprenaient pas pourquoi il lâchait prise maintenant et l'entourèrent.

"Hang on, old man !" lui lança son partenaire sniper. "Qu'est-ce qui ne va pas ?"

"Mon casque..." haleta nerveusement l'Exécuteur. "Enlevez mon casque..."

Sans plus discuter, ses camarades obéirent puis le regardèrent s'accrocher à un rambarde avant de commencer à vomir. Le Russe régurgita violemment une bile verte et noire, une crise entrecoupée de quintes de toux à s'en arracher les poumons. Alertée par ce remue-méninge fort peu ragoûtant, l'équipe de médecins se dépêcha de le prendre en charge. Arnold se pressa alors auprès d'un des infirmiers pour se renseigner :

"Hey dude ! Il se passe quoi avec notre pote là ? C'est quoi cette horreur qu'il nous gerbe au juste ?"

"L'agent Kazanski a dû s'injecter une dose supplémentaire de drogues, plus que ce que son corps endommagé peut supporter." lui répondit le médecin. "En bref, il nous fait une sévère overdose."

"Ouch ! Et il va s'en sortir au moins ?"

"Oui, mais il va être malade pendant quelques jours avant que son état ne se stabilise. D'ailleurs vous aussi vous allez en baver une fois que les drogues cesseront de faire effet."

"Are you fucking serious nigga' ?!" s'indigna William, qui n'était pas loin.

"Effets secondaires, que voulez-vous que je vous dise ? Mais ne vous inquiétez pas, nous avons tout sous contrôle, dites-vous que c'est simplement une phase désagréable à passer. Vous croyiez quoi aussi ? Qu'on pouvait augmenter vos capacités physiques sans malmener un peu votre organisme ?"

"C'est une super nouvelle à entendre après une mission pareille, merci doc'." grinça Robert, peu enchanté à l'idée d'être collé au lit à souffrir comme un chien. "Et ils consistent en quoi ces effets secondaires ?"

"Une bonne grosse migraine, des nausées, des troubles digestifs, des douleurs aux articulations... rien d'insurmontable pourvu que vous restiez sages et suiviez le traitement. Autant dire que vous allez rester cloués au lit pendant un long moment !"

Sur ces paroles, les infirmiers mirent Vitold sur une civière et invitèrent le reste de la bande à les suivre afin de procéder aux soins. Passablement indisposés par la sournoiserie des toubibs, les mercenaires acceptèrent d'évacuer le bateau non sans maugréer et pester. Au milieu de cette mauvaise humeur, Arnold jeta un dernier regard au navire amiral puis se tourna vers ses compagnons, le visage empreint de mélancolie.

"Et maintenant ?" leur demanda-t-il. "Je me demande ce qui va arriver aux agents de Phénix..."

"Peut-être qu'ils vont être butés, envoyés en taule, ou utilisés dans des expériences louches..." énuméra nonchalamment William. "Personnellement, j'en ai rien à cirer de ces types, ils ont tué Lootah."

"Nous avons aussi du sang sur les mains, mais c'était leur faute pour nous avoir agressés en premier." ajouta Robert. "Ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes pour la mort de leurs hommes."

Doyle opina silencieusement du chef, ses yeux à la fois habités par la colère et le chagrin. Comme tous les autres, il n'avait pas une fois envisagé la possibilité de perdre un camarade si tôt. Cette maudite technique de manipulation du givre les avait pris au dépourvu et était ensuite devenu leur pire cauchemar. Frigorifiés jusque dans leur sang et séparés par un mur de glace les empêchant de se porter secours, un véritable enfer. Plus jamais une tragédie pareille ne devait se reproduire à cause de leur imprudence à l'avenir...

Le Bourreau, quant à lui, essayait de réfléchir à la marche à suivre en dépit de la migraine qui lui vrillait le cerveau. En l'état actuel, il ne savait que penser à propos de l'Amérindien, mais il ne se sentait pas aussi sentimental que ses compères à son sujet. Au moins pouvait-il lui reconnaître sa bravoure ainsi que son sens du travail collectif et du sacrifice. Mais pour toutes ces vertus, combien de péchés Lootah avait-il pu commettre ? Par son incapacité à résister au vice et à la méchanceté, la vie humaine n'était promise qu'à la tristesse et au malheur. L'existence d'un homme ne pouvait qu'être vaine, voire nocive dans le pire des cas, aussi n'était ce que charité d'abréger ses souffrances. Contempler le décès d'un mortel n'était donc qu'une étape nécessaire à un monde meilleur.

Toutefois, nul répit ne s'offrait à Vitold, car la quête de pureté d'un Spectre ne paraissait pas avoir de fin sur cette planète corrompue. Il devait encore accomplir le sale boulot de cette organisation secrète et espérer gagner suffisamment de galons pour se mêler de leurs affaires les plus importantes et sensibles. Cette mission d'introduction avait été très instructive sur les moyens qu'élaboraient les humains ordinaires pour combattre les Éveilles. Leur puissance de feu était certes limitée pour l'instant, mais ces olibrius avaient réussi à développer des armes intéressantes. Le Russe était persuadé qu'il n'avait gratté que la surface de l'affaire et qu'une technologie plus redoutable se cachait au plus profond de l'organisation.

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Les combattants étaient rentrés à bon port, les navires capturés amarrés dans le fjord. La bataille pour Svalbard était terminée et les têtes d’œuf se pressaient pour examiner le butin confisqué aux troupes de Phénix : des spécialistes passaient les bateaux au peigne fin, des analystes décortiquaient les documents saisis ou tiraient les vers du nez des prisonniers, des biologistes examinaient les spécimens de chimères survivants... Quant à Ishii et ses collègues ingénieurs, ils travaillaient sur une nouvelle fournée de matériel au premier rang duquel trônait un exemplaire de rechange du TB-04 du Major, son ex-propriétaire ayant très gentiment accepté de désactiver les sécurités qui les auraient empêché de procéder à leurs investigations.

Pour une fois la tâche touchait à sa spécialité, les dispositifs de stockage et de manipulation de l'électricité. Le Tesla Burner modèle 4 – son nom complet – était une machine très intéressante, un bel exemple d'outil fait pour compléter les facultés de son porteur, ce que FIRMAMENT appelait une Capacité Parapsychique Technologiquement Augmentée. Le sabre colloïde offrait un matériau aisément manipulable avec un fort potentiel offensif intrinsèque – sous forme d'un tranchant monomoléculaire en mouvement constant né du courant électrique parcourant la lame, une sorte de tronçonneuse diaboliquement affûtée et perpétuellement renouvelée – à certains éveillés. La neige noire permettait à ces mêmes éveillés de combiner efficacement leurs pouvoirs en agissant au travers d'un même medium et renforçait les lames de glace en créant des nanotubes métalliques soutenant leur structure cristalline. Le TB-04, lui, permettait de contourner les désavantages qui handicapaient les électrokinésistes de bas niveau : au lieu d'une simple décharge électrique peu efficace – il fallait gaspiller beaucoup d'énergie pour en projeter une dans cet isolant qu'était l'air, ce qui limitait la portée et la puissance d'une telle attaque –, l'utilisateur pouvait compter sur des jets de plasma, plus forts, plus concentrés, plus précis, plus fiables. Pas de risque que l'adversaire les bloque par le port d'une simple combinaison isolante, ni qu'ils soient interceptés par un paratonnerre improvisé – ou pire, que l'exécution de la technique dérape de manière catastrophique et que l'utilisateur lui-même ne devienne ce paratonnerre. Et l'armure protégeait même l'ouïe ainsi que la vue du porteur contre les sons et lumières intenses générés par ses propres assauts...

Une solution élégante, il fallait bien l'admettre. L'énergie véhiculée par un tir de plasma était peut-être moindre que celle d'un « simple » coup de poing supersonique mais les gains en termes de portée, de focalisation et surtout de vitesse de l'attaque devaient plus que compenser cette diminution : après tout, quelle était l'utilité d'un coup deux fois plus puissant mais trente fois plus lent qui échouait complètement à toucher l'ennemi ?

Mais apprécier l’œuvre de confrères talentueux n'empêchait pas le japonais de relever les défauts de cet équipement. Les caractéristiques défensives de l'armure restaient inférieures par-rapport au matériel des Agences – même s'ils comptaient bien s'approprier certaines ingénieuses trouvailles de Phénix – et surtout, le TB-04 était trop spécialisé, il ne pouvait être utilisé que par un électrokinésiste, ce qui interdisait la production de masse, contrairement aux Gymnots, Chunjuns et même railguns qui pouvaient être maniés par n'importe quel type d'éveillé et même par des non-éveillés.

L'ingénieur apporta cette dernière observation à son rapport – une bonne chose de faite ! – puis s'étira sur sa chaise. Jetant un œil à l'horloge du laboratoire, il constata non sans surprise qu'il venait de passer plus de quatre heures d'une traite à désassembler et étudier la machine devant lui jusqu'à la réduire à une constellation de pièces détachées scrupuleusement numérotées. Tout ce temps depuis sa dernière pause ? Il n'avait plus dormi depuis... depuis quand déjà ?

« Technologie hybride, on reconnaît des éléments de type Z-pinch qui viennent se rajouter à un dispositif MARAUDER miniaturisé... » énonçait le collègue de la table voisine dans son dictaphone ; il s'arrêta en voyant la réaction du japonais. « Et bien Ishii, on émerge enfin ? Il serait temps d'avaler quelque chose, ça fait trois fois qu'on vous propose du café, trois fois que vous n'avez même pas l'air de nous entendre. »

S'était-il réellement montré si impoli ? Une fois de plus, il s'était laissé absorber par son travail au détriment de tout le reste... Un trait qui n'avait fait que s'accentuer depuis les événements de Tokyo et la formation de l'alliance. Le poids de ses responsabilités s'était fait écrasant face aux prévisions des Agences qui annonçaient un risque bien – trop – réel de fin de la civilisation, voire de l'humanité elle-même ; il n'était pas le seul à avoir réagi comme il l'avait toujours fait quand il était sous pression, en trimant encore et toujours plus.

« Toutes mes excuses. »

Gêné et fatigué, Ishii se prépara à se lever pour se diriger vers les aires de repos. Une douche et un repas lui éclairciraient les idées après cette folle journée – ou nuit, on ne savait jamais en cette saison et à ces latitudes – car le surmenage était le pire ennemi du travail bien fait : il perdrait davantage de temps à chasser des erreurs d'inattention qu'à faire en sorte de ne pas en commettre en premier lieu. Mais avant de pouvoir se reposer, il lui fallait calmer la tempête qui faisait rage dans son cerveau, toutes ces nouvelles idées qu'il avait eues en analysant les prises de guerre. Il fit donc apparaître sur son écran le portail où les scientifiques et ingénieurs des Agences passaient commande de nouveaux matériaux extraits des entrailles de l'île et s'attela à remplir ce que ses collègues appelaient « la liste au Père Noël » : types et quantités de matériaux demandés ainsi que l'expérience qui motivait cette requête.

Malgré le ton infantile, le nom était on ne peut plus approprié, les propriétés des matériaux en question étant normalement confinées aux fruits de l'imagination des écrivains de science-fiction. Légèreté, solidité extrême, réactivité chimique quasi-nulle et température de fusion très élevée n'étaient que des hors-d’œuvres, d'ultimes fioritures pour parfaire le portrait d'éléments capables d'exaucer les fantasmes les plus fous des physiciens et ingénieurs de tout poil : supraconductivité à haute température, génération de masse négative, nanostructures auto-réparatrices à mémoire de forme... Les premiers kilogrammes étaient réservés de longue date pour mille projets : réacteurs ectoentropiques, dispositifs d'amortissement inertiel, systèmes de refroidissement améliorés et canons à longue durée de vie pour les railguns... et bien sûr son propre projet de batteries ultra-compactes beaucoup plus efficientes et plus rapidement rechargeables que les modèles actuels, il suffirait d'utiliser quelques milligrammes d'Élément Anormal numéro 4 pour catalyser la formation de certaines chaînes moléculaires à base de lithium replacées dans une matrice en graphène qui...

« Concentration, concentration... » se flagella-t-il en tapant les renseignements demandés et en essayant très fort de ne pas penser à ce qu'il se passerait s'ils réussissaient juste à fixer une version modifiée de l'électrolaser de guidage des décharges du Gymnot au TB-04 afin d'élargir les options du porteur...

Son regard dériva vers une boîte transparente au centre du laboratoire. C'était son arrivée qui l'avait fait se lever de sa chaise la dernière fois : elle contenait une minuscule pépite métallique, quelques grammes à peine, irrégulière et aux couleurs inhabituelles. Le premier nodule purifié de matériaux dits « cosmiques » issu de leurs forages exploratoires, le résultat du raffinement de plusieurs tonnes de minerai. Ils s'étaient tous précipités pour le voir lorsque les chimistes l'avaient apporté : c'était un événement historique, pendant des décennies les Agences avaient dû se contenter de grappiller d'infimes échantillons via les débris d'armures récoltés en ratissant les scènes de combats de chevaliers, à peine assez pour confirmer les propriétés extraordinaires de leurs éléments constitutifs... Pour la première fois elles avaient leur propre gisement et pouvaient commencer à concrétiser leurs idées : elles n'équiperaient pas de sitôt leurs agents d'armures semblables à celles des serviteurs des entités théopotentes – déjà parce qu'elles ne possédaient pas le savoir-faire nécessaire – mais ce n'était pas grave, il y avait bien d'autres possibilités.

Entre ces nouveaux matériaux et l'incorporation des créations de Phénix, les Agences étaient à un tournant, peut-être même l'aube d'une nouvelle révolution scientifique et technologique...

***

Le Major avait admirablement dissimulé son malaise lorsqu'il avait poursuivi l'interrogatoire dans leurs locaux après leur retour de la haute mer : l'iranien avait ordonné à ses subordonnés restés à terre de préparer des quartiers de détention spéciaux pour les prisonniers éveillés en rassemblant la quasi-totalité des Timurs présents sur la base. Leur influence combinée, égale à celle d'une douzaine d'Archavines – qui avait bien failli s'évanouir lorsqu'ils avaient touché terre et que sa présence n'était plus requise d'ailleurs, Khalil ne pouvait qu'admirer un tel sens du devoir, même en tenant compte des particularités du colosse – était suffisamment puissante pour sceller la plus grande partie des capacités parapsychiques des captifs, les affaiblissant au point que des soldats dépourvus de pouvoirs pourraient les neutraliser sans aide. Ils n'avaient toutefois pas eu besoin d'en arriver là : elle comprenait sa situation, savait ce qui était bon pour elle et pour ses hommes. Il avait fourni des garanties satisfaisantes – et même trop généreuses de son point de vue, ces brebis galeuses n'en méritaient pas tant – et elle s'était mise à table.

Le colonel avait immédiatement transmis les informations glanées lors de cet entretien à ses supérieurs et collègues, espérant qu'elles mèneraient cette fois au démantèlement définitif de Phénix. Les russes enverraient un sous-marin pour collecter les prisonniers et établiraient une liaison régulière avec Svalbard au moyen de leurs autres vaisseaux tant que l'éruption durerait.

En parlant d'éruption, les dernières images des satellites-espions étaient tout sauf rassurantes ; leurs experts étaient perplexes face à la multiplication de signatures thermiques atypiques et frustrés de n'avoir aucun observateur sur place, aucun outil capable de percer le voile du nuage de cendres. Ils n'étaient sûrs que d'une chose : il faudrait être fou pour vouloir se rendre à Asgard dans ces circonstances.

Et bien sûr, la toute dernière nouvelle à la fois bonne et mauvaise : l'opération de Stepnogorsk avait réussi mais les équipes d'assaut étaient tombées en plein milieu d'un essai théogénique. Dès qu'ils arrivaient à résoudre un problème, deux autres prenaient sa place... Il y avait de quoi perdre espoir.

« Saloperie... d'accord, qu'ils viennent tous ces fils de chiens, on les éradiquera tous ! On ne peut pas laisser le monopole du courage face à l'adversité aux Saints d'Athéna ! »

HRP : The End.
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