Saint Seiya
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[Conquête ]Opéra céleste, public infernal
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Rogos
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Sonnés et affaiblis, les gardes du corps du maire se faisaient neutraliser les uns après les autres avec une facilité déconcertante. Terrassant son troisième adversaire d’une impulsion énergétique négligente, le Dullahan prit le temps d’apprécier cette sensation de victoire. Pendant toute sa carrière, il s’était toujours retrouvé confronté à l’élite des chevaliers, la crème de la crème, et ses déconvenues successives avaient grandement mis à mal une estime de soi qui n’avait jamais été très haute. Cependant ses précédents adversaires n’étaient absolument pas représentatifs du niveau de la plupart des éveillés sur cette planète, bien loin de là même, et maintenant qu’il ne se comparait plus à ces titans mais à des ennemis à la puissance plus proche de celle qu’il possédait lui-même à ses débuts, il reprenait peu à peu confiance en ses capacités et prenait conscience des progrès qu’il avait pu accomplir.

Hors de question qu’il en parle Wolgorn cela dit, le Bourreau se ferait un devoir de le rabrouer pour ces pensées et d’étouffer promptement cette maigre lueur d’optimisme.

Ayant terminé d’envoyer son opposant au tapis, le Spectre se mit à la recherche de sa prochaine cible. Il la trouva bien vite – ou les trouva, plutôt – et se fendit d’un large sourire ; un déplacement ultra-rapide plus tard et il se retrouva face à un certain duo d’abrutis qui, incapables de comprendre ce qu’il se passait autour d’eux, étaient actuellement en proie à une peur abjecte.

« Mais qui voilà ? Comme on se retrouve ! »

Jarlaxle et Nathaniel hurlèrent en voyant l’un de leurs tortionnaires réapparaître devant eux, néanmoins leur instinct de survie venait semble-t-il de faire son grand retour après être parti en vacances au plus mauvais moment, puisqu’ils se ressaisirent et tentèrent de se défendre. La grande brute attaqua en premier à l’aide de son bras valide ; le coup n’aurait même pas réussi à atteindre le cavalier sans tête en temps normal, alors diminué comme il l’était par toutes les saletés que les Agences avaient déployé pour se donner l’avantage, il n’avait aucune chance d’échapper à la gangue de noirceur dans laquelle l’enferma le français. Le second éveillé voulut profiter de l’occasion offerte par l’assaut de son camarade, conjurant un rayon d’énergie violacée qu’il expédia en direction du mort-vivant. Cette pathétique offensive fut elle aussi interceptée par un mur d’ombres, puis retournée à l’envoyeur avec beaucoup plus de force : Nathaniel fut soulevé de terre par la violence de la riposte et finit encastré dans une portière de voiture.

Rogos les tenait maintenant à sa merci… sauf qu’il lui restait un minuscule détail à régler. Des flammes bleues intenses enveloppèrent son bras et prirent la forme d’une lame incandescente mais, au lieu de s’en servir sur l’un de ses ennemis impuissants, il se retourna brusquement pour porter un coup derrière lui. La raison à ce comportement devint claire lorsque la silhouette se dessina une fraction de seconde plus tard. Sa joue était marquée par une trace de brûlure là où l’attaque du Dullahan avait failli le toucher et son visage affichait un air dément tandis qu’il faisait passer un couteau d’une main à l’autre.

« Ah ! Bien, tu as réussi à déjouer mon attaque-surprise ! Ça devrait être intéressant… » fit le nouvel arrivant, que l’Étoile Terrestre identifia comme étant le niveau 3 qui était encore aux prises avec le Major il y a à peine quelques secondes. Un rapide regard vers la blonde en question et il vit qu’elle faisait à son tour face à deux éveillés ; ceux-ci avaient dû lui sauter dessus et l’autre en avait profité pour lui fausser compagnie.

« Hé, je te cause, t’avise pas de détourner les yeux ! »

Une barrière obscure para sans difficulté le deuxième assaut du maniaque. Le guerrier des Enfers aurait eu amplement le temps de s’en prémunir même si son adversaire n’avait pas gâché son propre effet de surprise avec cette exclamation. Loin d’être découragé en constatant que sa lame était incapable de percer cette protection cosmique – et si elle n’y arrivait pas, elle aurait encore moins de succès face au Surplis du Dullahan –, il se mit à caqueter en agitant son arme de plus en plus frénétiquement.

« Vas-y Reuben, massacre-le ! » gronda Jarlaxle, toujours pris au piège de l’arcane du Spectre. Son collègue par contre se montra plus lucide : « Non, il est trop fort, barre-toi ! »

« Tu ferais bien d’écouter ton pote Nathaniel. » confirma Rogos. Peine perdue : le dénommé Reuben chargea pour la troisième fois. Décidément, leur petite cabale regorgeait d’imbéciles… Relâchant une fraction supplémentaire de son véritable pouvoir, l’Étoile Terrestre se porta à la rencontre de son adversaire. Une passe, et tout fut décidé. L’homme au couteau s’effondra au sol, hurlant de douleur : il aurait beaucoup plus de mal à faire usage de sa vitesse avec une jambe en moins. Les vociférations de Jarlaxle, elles, cessèrent immédiatement quand il vit son dernier espoir s’éteindre sous ses yeux.

« J’ai combattu des gens qui auraient pu te réduire en poussière d’un claquement de doigts. Tu aurais dû fuir quand tu le pouvais encore. » dit-il à son ennemi tombé, même si celui-ci n’avait pas l’air de l’entendre. Bon, ça ne l’aurait pas sauvé, leurs auxiliaires des Agences ayant sans doute complètement encerclé le périmètre, mais cela aurait au moins retardé sa défaite d’une poignée de secondes. Laissant Reuben sombrer dans l’inconscience sans s’en préoccuper davantage – son Claíomh Ifreanda avait cautérisé la plaie en même temps qu’il sectionnait le membre –, il embrassa de nouveau le champ de bataille du regard.

Le Major avait les choses bien en main, littéralement : elle avait attrapé l’un de ses opposants et s’en servait pour taper l’autre dans une spectaculaire démonstration de sauvagerie. Une fois les deux péons suffisamment cabossés, elle les assomma en générant une grande décharge électrique avec son cosmos. Numéro 11 avait pareillement triomphé de son côté et se tenait maintenant au centre d’un cercle d’hommes brisés et ensanglantés mais toujours en vie – même s’ils préféreraient sans doute être morts, surtout lorsqu’ils apprendraient ce qui les attendait ensuite. De multiples vans sortirent d’ailleurs des rues adjacentes à ce moment, déversant un flot d’agents de terrain qui se mirent illico à attacher et anesthésier les prisonniers pour les préparer au transport, pendant que leurs collègues disposaient des charges explosives ici et là ou s’attelaient à maquiller la scène de crime d’une autre manière. Quant à Drow…

« Ah, il a trouvé l’édile ! » pensa-t-il en se remettant en mouvement. Il se mit à héler le Béhémoth : « Vous voyez, les gaz de combat et compagnie ce n'est peut-être pas très honorable mais c'est efficace... »

Sauf que ce n’était pas aussi simple, comme il put s’en apercevoir en l’approchant. L’Étoile Céleste n’était pas ressortie indemne de son combat et fixait le maire inerte en arborant une expression illisible.

« Vous allez bien ? Vous avez besoin de soins ? » s’enquit Rogos, qui ne parlait pas seulement de l’état physique de son supérieur. Il se retint de sursauter lorsque la gamine apparut subitement à ses côtés tel un fantôme silencieux – un comble ! – et se pencha sur l’élu.

« Crise cardiaque. » déclara-t-elle sobrement avant de s’agenouiller et de poser la main sur la poitrine de l’homme. Des étincelles électriques crépitèrent au point de contact et un choc traversa le corps du maire, qui se remit à respirer un instant plus tard… Non, pas tout à fait : en concentrant son sixième sens sur les actions de la créature, il comprit qu’elle ne se limitait pas à délivrer un simple massage cardiaque ; elle utilisait l’électricité pour forcer les muscles pulmonaires à bouger et allait même jusqu’à diriger le flot du sang pour s’assurer que le cerveau reste irrigué et approvisionné en oxygène.

« Et bien, c’est vous qui lui avez fait ça ? Je croyais que vous aviez besoin de lui vivant ? » demanda le Major, qui venait d’arriver. La projection secoua négativement la tête : « Organes défaillants. Âge, prédisposition génétique, manque d’activité physique, consommation excessive d’alcool, de nourriture et de tabac. Choc seulement élément déclencheur. »

D’accord, leur monstruosité de compagnie avait sûrement accès à son dossier médical, mais pourquoi avait-il l’impression qu’elle en savait plus que ce qu’elle en disait, et ce même si elle n’en laissait rien transparaître ? Non, ce n’était pas le plus important à présent, il fallait choisir quoi faire du maire… et de son épouse aussi apparemment, puisqu’elle se trouvait également là, évanouie. Pas de témoins, après tout.

« Qu’est-ce qu’on fait de ces deux-là, monsieur ? On les emmène avec nous ou on les laisse ici dans le coma, comme l’a proposé la conseillère ? Ah, mais les deux dans le coma ça pourrait avoir l’air suspect... »

La gamine leva son autre main et pointa l’épouse du maire, laissant un nouvel arc électrique naître entre ses doigts, et offrit une suggestion : « Lésions cérébrales ciblées. Perte de la mémoire à court terme. »

« On pourrait aussi demander aux occultistes s’ils n’ont pas quelque chose qui pourrait aider ; je suis sûre qu’ils doivent avoir ça dans leur chapeau, un moyen de ne pas avoir à systématiquement éliminer les témoins. »

Effectivement, la proposition avait du mérite, mais ce n’était pas à lui de trancher, il avait suffisamment outrepassé son autorité pour aujourd’hui.

« Qu’en dites-vous, monsieur ? Quoi que nous décidions, nous devons faire vite : la police ne tardera sans doute pas à arriver, je suis même surpris qu’elle ne soit pas déjà ici. »

Leurs communicateurs s’allumèrent à ce moment-là, transmettant la voix amusée du vétéran britannique : « Il se pourrait que des "terroristes" aient lancé plusieurs attentats visant les biens de certains capitaines d’industrie proches de Monsieur le Maire dans le but de faire diversion avant de refermer leur piège devant l’Opéra. Quelle perfidie, vraiment. »
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Le bruit de la bataille - s'il on pouvait nommé ce pandémonium ainsi - n'avait aucun effet sur le Béhémot.
Son combat n'avait pas été excellent.
Il faut dire qu'il ne s'était pas lâché au maximum et il avait peur de s'avouer qu'il n'était pas certain qu'il y serait parvenu.

Plus que cela, la vue d'un ancien ami l'avait légèrement ébranlé. Ce vieil homme ventripotent, aux desseins machiavéliques était une image de son ancien lui. Il aurait pu être Geralt.

Ce furent les paroles de Rogos qui le sortir de ses pensées négatives. Au ton compatissant de ce dernier, Drow comprit que le Cavalier avait senti son état d'esprit quelque peu perturbé par ses retrouvailles avec son passé.

« Tout va bien, merci » répondit-il et d'enchaîner d’un signe du menton vers le maire inerte « il n'était pas si mauvais mais il a toujours adoré l'argent.»

Pour l’Etoile Céleste, le maire était mort, ou pas loin, et ses paroles auraient put être son éloge funèbre. Malheureusement, la grande blonde gâcha un peu l'effet en l'accusant de sa mort.

Il n'eut pas besoin de répondre. La gamine, qu'il n'avait pas entendu arrivé, l'innocenta de suite et apparemment elle avait aussi le pouvoir de ressusciter les morts.

Drow fut soulagé de voir la poitrine de son ancien ami se soulever. Non pas pour une quelconque attache amicale mais il espérait que le plan de la conseillère pourrait marcher.

Venait le problème de logistique tels que : Que faire du maire ? Tuer ou non sa femme ? Avons-nous prévu une équipe de nettoyage pour toutes ses flaques de vomis ? etc.

Le regard de Drow se fixa sur numéro 11 et la détailla. Malgré ses combats, elle semblait sortir d'une journée d'école . Pas un vêtement déchiré, pas un cheveux décoiffé. Dangereuse est le seul mot qui lui vint à l'esprit.

« Que sont les occultistes ? » interrogea le Spectre suite à la proposition du Major puis « si cela nous évite de les tuer, je suis preneur. Pour ce qui concerne le maire, même si cette chose l'a réanimé. Je doute qu'il se réveille un jour. Je ne suis pas médecin mais son cœur s'est arrêté assez longtemps pour que son cerveau ne ressemble plus à rien.» Se tournant vers la grande blonde « A moins que vous ayez dans vos labos secrets une solution pour régénérer la cervelle d'un politicien si tant est qu'ils en aient une ? »

Cette dernière réplique fut plus acerbe que ne l’aurait voulu le Béhémot mais le personnel des Agences ne lui inspirait pas confiance et pour ce qu'il en savait, il était bien possible que leur technologies en soient capables.

Le temps leur était compté et Drow ne fut plus étonné d'entendre que le colonel avait même prévu de ralentir la police en faisant diversion. Les plans imprévus semblaient être leur fort.

« Heuuu, s'cusez moi. Mais j'en fais quoi de celui-là moi ? »

Un petit jeune - une vingtaine d'année pas plus- arme au poing et casquette noire sur la tête venait de les interrompre en pointant derrière lui le fameux Nathaniel évanoui.

Une équipe de nettoyage tentait de désincarcérer l’éveillé d'une portière de voiture. Le choc de l'impact avait dû être violent.
Un mouvement plus loin capta l'attention de Drow malgré la scène insolite qui se déroulait sous ses yeux.

Caché près d'une poubelle, Jarlaxle pensait passer inaperçu. Ces deux-là étaient venu prévenir le maire de leur arrivé. La tentative avait échoué. Ils auraient du s'enfuir comme leur avait proposer l’Etoile Céleste.
Cette idiotie ne pouvait être pardonné. Le Spectre de la Solitude n'était pas si clément.

Drow fit quelque pas en direction de l’énergumène puis se ravisant, revint sur ses pas. Il fixa le petit jeune et lui prit sa casquette. Ce dernier eut le bon sens de ne pas répliquer. L'humeur du Béhémot était évidente.

Casquette sur la tête et regard déterminé, il s’avança lentement vers Jarlaxle. Son cosmos s'intensifia. Des volutes grises et froides dansèrent dans ses yeux.

« Une dernière parole ? » dit-il quand il fut assez proche.

La peur avait paralysé son interlocuteur. Il tenait son bras blessé et ne faisait que bégayer.

« Vous ne voulez pas vous soulager de vos méfaits ? Ne dit-on pas fautes avouées, à moitié pardonnées ?» ajouta Drow.

« Vous allez me tuer quand même » murmura Jarlaxle.

« Oui, mais la question est lentement ou pas ? » répondit le Spectre avec froideur.

« J'ai pas touché aux gamins »pleurnicha la brute.« J'étais leur prof de sport. Je les aimais bien…. Nathaniel, c'est lui qui les...Enfin vous voyez ce que je veux dire..."Il faut penser comme un éleveur. C'est triste de perdre des bêtes mais ça paie bien" qu'il disait. »

L'homme à genoux ne suppliait plus le Béhémot. Il comprenait que tout était fini.
L'envoyé des Enfers intensifia son cosmos et le concentra sur le bout de ses doigts.

Son pouvoir ne fonctionnait pas sans contact. Jarlaxle ne se débattit pas. La morve lui coulait du nez et ses yeux était fixés sur les flammes au bout de l'index de l'Australien.

Effleurant son épaule, le cosmos se répandit dans chaque cellule du corps de la brute. Les détruisant une à une. Ce ne fut pas la mort rapide qu'il lui avait promis mais elle serait bien moins violente que celle de Nathaniel.
Le corps de Jarlaxle se raidit d'un coup. Pris de spasme il s’écroula sur le côté n'ayant plus la force de crier. Ses cellules se désagrégeaient, se nécrosaient.
Le temps de deux respirations, s'en était fini de Jarlaxle. Chaque atome de son corps s'était détruit .
Il n'en restait qu’un tas de poussière.

« Pas de problème de nettoyage pour lui. »pensa froidement Drow.

Au tour de Nathaniel.

Toujours prisonnier de la carlingue, ce dernier reprenait ses esprits. Le timing était parfait. Il serait conscient pour son jugement.
Touchant la visière de sa main mutilée, généralement signe d'anxiété chez le Béhémot, ici cela traduisait une impatience difficilement contenue, il arriva près de l’éveillé et se pencha pour le regarder dans les yeux.

« On se reverra bientôt » murmura l'Etoile Céleste.

Le contact fut léger mais les hurlements de Nathaniel qui avait pourtant les côtes et un bon nombre d'os brisés, ne laissèrent aucun doute sur ce qu'il se passait.
Drow ne quittait pas du regard la brute qui se débattait, n'y prenant pas du plaisir au sens stricte du terme mais le sentiment du devoir accompli qui l'envahit le satisfit pleinement.

Le supplice de Nathaniel dura quelques minutes.
Épuisé par l'effort que cela lui avait coûté, l'Australien revint vers le petit groupe près du maire.

« Ou en étions nous ? »






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Le Béhémoth refusa une fois de plus de laisser son subordonné lui prodiguer les premiers soins, jugeant sans doute ses blessures sans gravité. Peut-être souhaitait-il également éviter de montrer une quelconque vulnérabilité face à ces étrangers dont la présence l’irritait visiblement.

« Les occultistes sont ce que nous appellerions des magiciens. Leurs facultés sont différentes de celles utilisées par les éveillés, et les Agences les utilisent quand la technologie ou le cosmos se révèlent insuffisants. » expliqua succinctement le Dullahan, faisant mine de ne pas remarquer la saute d’humeur – compréhensible, nul n’aimait voir des inconnus s’immiscer à l’improviste dans ses affaires – de son supérieur. Ce fut cependant la gamine factice qui répondit à la deuxième partie de la question : « Indisponibles. Occupés à retarder la police. »

« Pour ce qui est du maire, il a perdu connaissance il y a moins de 3 minutes, il ne doit pas encore avoir suivi de dommages cérébraux irréversibles. » poursuivit l’Étoile Terrestre en s’appuyant sur sa propre expertise en la matière. Non que cet état de fait soit bénéfique pour l’élu, puisqu’ils s’apprêtaient justement à lui infliger de tels dommages. « Pas besoin de sortir le sérum de régénération donc… même s’il n’est pas aussi efficace pour réparer le système nerveux. Et de toute façon je ne pense pas que vous auriez accepté de vous en servir sur lui, je me trompe ? »

« Nous n’en avons pas énormément et ça coûte un bras à produire, il faut l’économiser. » confirma le Major.

Ayant obtenu les réponses à ses interrogations, Drow partit délivrer un châtiment mérité à Jarlaxle et Nathaniel. Rogos, lui, resta derrière pour assister les agents qui en terminaient avec la falsification des indices laissés sur la scène de crime. Il participa également aux "soins médicaux" tandis que Numéro 11 procédait à une opération neurochirurgicale très peu orthodoxe à l’aide de son énergie électrifiée. La grande blonde, elle, donnait des ordres sur son communicateur tout en accomplissant sa part de travail manuel ; le français la surprit néanmoins à lancer plus d’un regard désapprobateur en direction de l’Étoile Céleste. Comme quoi l’inimitié était réciproque.

« Un problème, Major ? » demanda-t-il, cherchant à clarifier la situation. Son interlocutrice n’essaya même pas de feindre que tout allait bien ; elle désigna simplement la silhouette du second Spectre en pleine séance de torture, puis prit la parole : « Vous auriez pu faire ça ailleurs, on les aurait chargés dans un fourgon et on vous les aurait laissés après s’être éloignés d’ici. On perd du temps, là. »

Seigneur Thanatos, pourquoi fallait-il que tous les alliés énervés à qui il avait parlé cette nuit aient de bonnes raisons d’être en colère ? Les Agences avaient l’habitude de devoir bouleverser leurs plans à la dernière minute, mais il était indéniable que le résultat final était beaucoup plus bordélique et risqué que ce qui devait être prévu à l’origine. Et elles arrivaient à court de distractions pour entraver l’action des forces de l’ordre : il avait entendu en passant qu’un brouillage des communications électroniques avait été mis en place et il pouvait voir d’ici l’écran de fumée déployé aux abords de l’Opéra, toutefois il ne s’agissait que de mesures temporaires. Cette dernière ruse ne leur ferait gagner qu’une poignée de minutes pendant que la police se munissait de masques à gaz…

Ce ne serait plus un problème pour très longtemps, cependant : l’australien termina d’exécuter Nathaniel et revint auprès de son subalterne quelques instants après que la créature se soit relevée, signifiant la fin de sa propre tâche. Le champ de bataille autour d’eux était méconnaissable : il ne restait plus trace de l’implication d’éveillés ni de la présence des prisonniers, et les quelques cadavres avaient été disposés – ainsi que brûlés et mutilés – de façon à faire croire qu’ils avaient été pris dans l’explosion d’une bombe, suivie d’une fusillade.

« Tout est en ordre, on plie bagage ! » annonça la costaude, autant à l’intention du Béhémoth qu’à celle des agents. Le cavalier sans tête ne se le fit pas dire deux fois : il bondit à l’arrière du véhicule qui déboula pour les exfiltrer en même temps que les autres. Quelques secondes plus tard et ils filaient à toute blinde à travers les rues de Sydney, passant plus d’une fois à proximité de voitures de police immobilisées, utilisées comme couvertures par leurs occupants engagés dans des échanges de tirs avec des agents déguisés en terroristes.

Leur périple les amena à décrire de nombreux tours et détours et à changer plusieurs fois de moyen de transport mais ils arrivèrent sains et saufs au lieu où ils prendraient congé les uns des autres après s’être assurés d’avoir semé d’éventuels poursuivants.

« Ce n’était ni aussi propre ni aussi discret que nous l’aurions voulu mais nous avons tout de même atteint nos objectifs. Je dirais que nous ne nous sommes pas si mal débrouillés, même si la ville restera agitée pendant un moment. » résuma Connor, qui les attendait à l’endroit de la séparation. Ce n’était pas forcément un mal : ce ne serait pas la première fois que les Spectres profiteraient de la terreur et du chaos pour arriver à leurs fins.

Un dernier échange de politesse et le vétéran partit, suivi de la grande blonde. Rogos retint toutefois Numéro 11, à qui il avait un dernier service à demander : « La conseillère doit avoir un deuxième téléphone pour ses opérations clandestines, non ? Tu pourrais me donner son numéro, ainsi qu’un logiciel fiable pour faire en sorte que les messages que nous lui allons lui transmettre s’effaceront sans laisser de traces ? »

À peine eut-il fini de formuler sa requête que son téléphone sonna brièvement ; il vit en le prenant en main qu’une nouvelle application dont il ne reconnaissait pas le nom – et qui ne devait certainement pas être trouvable dans le commerce – venait d’y être installée. De plus, un tour dans sa liste de contacts révéla un numéro qui n’y était pas avant. Efficace, la technopathie…

« Merci. »

La gamine factice hocha silencieusement la tête, puis disparut à son tour dans la nuit. Le Dullahan se retourna vers son supérieur avec un soupir et, après avoir obtenu son accord, envoya une paire de Fées supplémentaires s’assurer que la conseillère était seule. Une fois l’un des insectes revenus avec cette confirmation, il se servit du téléphone pour lui envoyer les photos qu’il avait prises avant de quitter le parvis de l’Opéra. Des photos montrant les corps brisés du maire et de son entourage. Il lui laissa quelques instants pour prendre connaissance de ces images puis l’appela et fut satisfait de l’entendre répondre d’une voix tremblante :

« Comment avez-vous eu ce numéro ?! C’était vous cette attaque terroriste ?! »

« Secret professionnel, et ce n’est pas le plus important. » rétorqua le cavalier sans tête. Le fait de s’arroger tout le crédit pour les événements de la nuit ne le dérangeait pas plus que ça dans la mesure où les Agences ne voudraient pas que les locaux soient mis au courant de leur implication et où les infernaux auraient très bien pu mettre en place quelque chose de similaire. Il leur aurait fallu un peu plus de temps, c’est tout ; l’alliance était simplement arrivée sur les lieux en premier, et ce n’étaient pas les hommes de main de l’édile qui auraient pu opposer une résistance crédible aux guerriers de l’Au-delà. « Nous avons rempli notre part du contrat : le maire est dans le coma et nous avons neutralisé les éveillés à sa solde, comme convenu. Vous avez la voie libre, il est temps pour vous de vous acquitter de vos propres obligations. »

Son interlocutrice hésita un moment avant de reprendre la parole avec le ton de quelqu’un qui réalisait qu’elle avait fait une énorme erreur. Il faudrait la surveiller au cas où elle aurait des velléités… comme d’habitude, quoi.

« Un marché est un marché. C’est d’accord, je vous obéirai. »

« Excellent ! Nos Squelettes viendront bientôt pour s’occuper des détails de notre collaboration. Je n’ai pas besoin de vous rappeler, à vous et à votre entourage, de ne parler de tout cela à personne ; c’est nous qui déciderons qui doit savoir quoi. »

Le sort de Sydney étant enfin scellé, le Dullahan raccrocha et se sentit soudain accablé de fatigue. Quelle journée… Il allait se mettre en quête d’un endroit pour dormir avant de tomber dans les pommes.

« Pardonnez-moi encore pour la façon dont tout ça s’est déroulé. » s’excusa-t-il en s’inclinant devant son supérieur. « J’accepterai toute sanction que vous jugerez nécessaire. Maintenant, si ça ne vous dérange pas, il faut que j’aille me reposer ; je n’aurais pas dû m’agiter autant, avec mes blessures. »

HRP : Fin de la conquête. Un peu rushé mais bon...
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