Le rire de Skoll emplit bientôt la caverne, se superposant aux détonations que provoquaient les attaques de ceux qui se croyaient ses adversaires. La colère qu’ils avaient manifesté avait énormément plut au Fléau et il aurait souhaité assister à davantage de lamentation mais, ses opposants étaient avant tout des guerriers et c’était ainsi qu’ils avaient agi.

La première vague d’attaque à arriver vers lui fut les rochers en fusion que le porteur de Beta lui avait envoyée. Skoll intensifia à son tour son cosmos et une aura rougeoyante l’entoura afin de le protéger. Les pierres heurtèrent la protection sans parvenir à la pénétrer laissant le Fléau aussi sur de lui qu’il l’avait toujours été. L’attaque de la Spectre fut plus insidieuse et elle parvint à passer partiellement la défense érigée. Les crocs des fantômes se plantèrent dans la chair divine mais ils n’occasionnèrent guère de dégâts. Le Fléau dissipa l’attaque d’un mouvement du bras et sourit. Il aurait aimé affronter ceux qui l’avaient pisté mais il avait d’autre chose à faire.

– Ton maitre n’est plus. Sa faiblesse était d’ailleurs consternante, il ne m’a opposé aucune résistance. Je lui ai offert une seconde vie tellement plus grandiose en devenant l’hôte du Divin Fenrir.

Le regard de Skoll sembla s’animer en énonçant le nom de son père. Il avait travaillé dur afin d’œuvrer au réveil de Loup Divin.

– Tu ne me tueras pas humain car je ne serais pas ton adversaire. Tu auras le grand honneur t’affronter mon père, après toute ces années d’enfermement, de l’exercice lui fera du bien. Toutes les victimes dont il s’est repu lui ont permis de retrouver toute sa puissance.

Les yeux d’Ercih se mirent à briller et il tira violement sur ses chaines. Tous les disparus n’avaient servi qu’à un seul but : nourrir de leurs âmes l’esprit du loup. Leurs chairs, elles, ne servaient qu’à nourrir les managarms. Deux usages pour une même victime.

Dans un cri bestial, Ercih tira encore plus fort sur ses chaines et parvint à les arracher du mur. Skoll s’écarta afin de ne pas subir lui-même la fureur de son père.

– Je vais donc vous laisser à vos retrouvailles, enfin façon de parler. Ne pensez même pas à ramener votre ami, il ne reste rien de lui. Son âme fut la dernière à avoir été dévorée. Nous nous reverrons pas donc adieu, vous qui m’avez bien amusé.

Le cosmos de Skoll s’intesifia et le Fléau disparut dans un jet de lumière. Fenrir hurla comme une bête furieuse. Le physique d’Ercih avait subi plusieurs modifications afin de s’adapter à son nouveau statut et il possédait désormais des crocs saillants qui n’attendaient que de se planter dans la gorge de ses adversaires…

Résumé combat:

Le corps fumant, le sang maculant son visage du côté droit, Fenrir se relevait du carnage qu’avait généré les attaques cumulées de ses adversaires. Les flammes demeuraient encore vivantes autour de l’abomination tandis que sa peau calcinée semblait déjà commencé à guérir. La vapeur putride qu’avait généré la Spectre flottait dans l’air autour du Fléau, s’heurtant au cosmos sombre qu’il générait par volute de fumée noire. Les coups avaient porté mais ils ne pouvaient inquiéter autre mesure un être tel que le Loup Divin.

L’énergie sombre se mit à se mouvoir autour du corps d’Ercih, absorbant la vapeur putréfiante, de sorte à former une parodie d’armure. Les attaques avaient fini de libérer le Fléau et il était libre de ses mouvements. Avec un hurlement de damné, Fenrir s’élança sans attendre. Sa vitesse était au moins aussi grande que celle que Reiner avait exercée lors de son assaut et il se retrouva devant Andréa en un clignement d’œil. Ses ongles étaient devenus des griffes et elles pénétrèrent sans problème dans la défense de la jeune fille, frappant au thorax. Il conclut ce premier assaut par un coup de tête violent afin de faire mordre la poussière à la Spectre.

Dans le même élan, il fusa vers le Guerrier Divin laissant derrière lui un rideau de fumée aussi noire que la mort. Il venait au contact, frappant de ses griffes acérées à la vitesse de la lumière. L’énergie qu’il déployait se mouvait autour de lui, investissant les lieux de sorte à créer un véritable réseau d’obscurité. Un froid mordant augmentait à mesure que la fumée prenait possession des lieux. Lorsqu’elle fut assez dense, Fenrir stoppa ses attaques contres Reiner et se fondit dans les ténèbres. Un mot, un seul mot fut alors émis par le fauve : Fimbulvetr !

Les ténèbres dominaient la caverne. De toute part, on pouvait entendre des cris ou des rires, sans parvenir à en voir la source.

POUR REINER :
Le Guerrier Divin pouvait entendre de multiples pas se mouvoir autour de lui comme autant de danger potentiel. Combien d’ennemis se trouvaient en réalité dans cette caverne ? Fenrir n’était-il pas seul en réalité ? Sortant de la fumée, un petit corps apparut près du guerrier. Portant une robe qui avait dû être au motif fleuri, une petite fille s’avançait vers lui en tendant la main. Son visage était marqué par des blessures affreuses et les larmes inondaient son faciès prit dans les affres de la douleur. Derrière elle, des pas s’entendaient encore et d’autres jeunes enfants s’extirpèrent de la fumée sombre.

- Aidez-nous…

- Pitié…


POUR ANDREA :
La Spectre avait été touché par l’ennemi, il avait été trop véloce et trop puissant mais contre toute attente, il ne l’avait pas achevé. Autour d’elle, la fumée était épaisse et elle avait perdu de vue Reiner mais des pas s’imposèrent à son ouïe. Arrivant en courant, le Guerrier Divin apparut déchirant le mur de brouillard imposant. Son visage n’exprimait pas la joie de la revoir mais plutôt une colère sans précédent. Son cosmos brulant entourait son corps et il fonçait vers elle prêt à attaquer.

- Tu vas mourir sale Spectre ! Comment as-tu pu faire ça à mon maitre ? Je connais toute la vérité désormais !

Résumé combat:

Les flammes du guerrier divin emplirent la caverne, grignotant la brume ténébreuse que Fenrir générait. Le sol se mit à fumer sous la forte chaleur qu’il subissait. Le cosmos du sombre fauve fut incapable de maintenir l’illusion tout en se protégeant du feu. Les enfants disparurent et la grotte retrouva sa visibilité.

Fenrir choisit de stopper ses attaques sur Andréa pour concentrer son cosmos sur Reiner. Le corps d’Ercih apparut au milieu du sol qui commençait à rougir. La brume qu’il avait dispersée se regroupait de nouveau autour de lui afin de lui fournir une armure protectrice. Elle sembla durcie et une cuirasse sombre l’entoura. Un réel aspect agressif ressortait de l’armure et Fenrir n’attendit pas un instant de plus pour attaquer Reiner. Son cosmos jaillit devant lui en un orbe de ténèbres tourbillonnantes. Le loup divin la projeta contre son adversaire avec un cri gutturale. L’attaque fusa vers l’Ase en grossissant à mesure de son approche.

Libérée des attaques du faux Reiner, Andréa pouvait de nouveau voir leur ennemi et son assaut sur son compagnon du moment. L’attaque qu’il avait généré avait été puissante et Fenrir devait faire attention à ne pas se laisser emporter par le feu qu’avait créé Reiner. Tout son pouvoir et son attention étaient tournés vers le plus puissant de ses deux adversaires, le laissant ainsi exposer à un assaut.

Résumé du tour:

Le combat faisait rage avec une violence inouïe. Fenrir n’était pas encore totalement éveillé et la bestialité qu’il affichait, troublait pour beaucoup son attitude au combat. Si son éveil était complet, il aurait depuis longtemps éliminé ses adversaires et raser cette montagne. Au lieu de ça, il se retrouvait à lutter contre un simple guerrier divin comme si celui-ci était son égal. La chose était inacceptable !

La créature poussa un hurlement strident au moment où le déluge de feu la frappa de plein fouet. L’énergie que déployait Reiner n’était pas que la sienne, ça Fenrir aurait pu le parier, il y avait une trace de divin dedans. Malgré sa grande puissance le loup divin ne put résister à la vague de flammes qui le submergea, l’envoya valser à distance.

Les flammes s’estompèrent, ne laissant qu’un terrain ravagé par la chaleur déployé d’où jaillissait des geysers écarlates. Fenrir était au sol, sonné, heurté aussi bien dans son corps que dans son égo mais la rage animal qui l’animait alors l’empêchait de réagir comme le guerrier qu’il devait être. Il se releva doucement, bien trop doucement pour s’apercevoir que la Spectre était parvenue à le contourner. L’énergie sombre d’Andréa se mit à recouvrir le corps encore humain de Fenrir. Un nouvel hurlement jaillit de la gorge du loup, un cri animal, bestial qui ne faisait qu’attiser la haine qu’il éprouvait. Mais dans l’esprit de Fenrir, la réaction était tout autre. Alors que le loup devrait reprendre sa conscience petit à petit, une chose s’y opposait et à cet instant, cette chose riait. Elle savait qu’elle allait mourir, même elle pensait qu’elle était déjà morte, mais au moins, elle avait la satisfaction que l’abomination partirait avec elle. Cette chose était un morceau de l’esprit d’Ercih. Une vague présence qui faisait de son mieux pour lutter contre la présence malsaine qui possédait son corps. Avec ses dernières forces, le Guerrier Divin faisait de son mieux pour aider son disciple et sauver Asgard.

Le corps de Fenrir était secoué de spasme à mesure que l’énergie de la spectre dévorais son armure d’ombre et s’attaquait à sa peau. Ses hurlements se faisaient de plus en plus nombreux mais il ne parvenait pas à reprendre le contrôle suffisant de ses pouvoirs pour annuler l’effet de la technique. Les flammes de Reiner l’avaient bien trop affaibli pour qu’il puisse reprendre l’avantage facilement. Lui qui était l’égal des Dieux se retrouvait en difficulté face à deux faibles humains, la chose était inacceptable. Avec un cri de désespoir, il bondit en avant tel un fauve, courant en se servant autant de ses mains que de ses pieds. La charge serait violente mais serait la dernière…

Résumé:

Vaincu… Comme pouvait-il être vaincu ? La chose était impensable pour un être tel que Fenrir. Deux humains ne pouvaient pas le vaincre, lui une engeance divine. Mais pourtant, il se trouvait maintenant à terre, frappé par les attaques combinées de l’Ase et de la Spectre.

Le corps meurtrit, la Bête avait vu son assaut réduit à néant lorsque la première attaque l’avait frappé. Sentant désormais la vie quitter le corps qu’il avait volé, il entendit le rire heureux d’Ercih d’Alioth qui bien qu’il allait disparaitre aussi, était satisfait d’avoir rempli sa mission de Guerrier Divin. L’âme pourtant immortelle et divine de Fenrir se sentit aspirer vers le néant. De nouveau, il allait être prisonnier de l’éternité et des ombres. Il tentait de s’accrocher désespérément à la vie et au mode réel mais rien n’y faisait, ses forces l’abandonnaient et il ne pouvait maintenir son emprise sur ce corps.

En quelques instants, la Bête n’était plus. Seul demeurait le corps blessé de celui qui avait été Zeta Prime…


Au bout de quelques minutes après la disparition de la bête, les murs de la grotte se mirent à trembler. De la poussière et des morceaux de roches s’effritèrent du plafond, prémices à un éboulement plus conséquent…

HRP a écrit:Bon et bien fin de l'aventure pour moi...